Règne végétal GRAINES ET FRUITS

« Graines et fruits ! Pour assurer la survie de l'espèce, a les graines doivent se répandre sur une vaste surface.

Les animaux qui apprécient les framboises en dispersent les graines.

1690 L es couleurs et le nectar des fleur s attirent les insectes, qui effectuent leur pollinisation.

Grâce à la fécondation qui s'ensuit, l'ovaire se transforme en fruit, et les ovules que celui -ci contient deviennent des graines destinées à assu­ rer par leur germination la survie de l'espèce végétale.

Ce processus est lent et comple xe.

Il com porte, entre autres phénomè nes, l'accumul a­ tion d'eau, de sels miné raux, d'azote, d'acides organiques et de glucide s, l'élim ination de sub­ stances volatiles (alcools, éthers, acétone), et des réactions chimiques diverses comme la transfor­ mation de l'amidon en réserves de sucre.

La paroi de l'ovaire est, en général, à l'origine de l'enveloppe du fruit, appelée péricarpe.

Chez les fruit s à noyau (cerise, pêche, prune) , on dis­ tingue aisément les trois couches qui forment le péricarpe : l'épicar pe, situé à l'e xtérieur , repré­ sente la peau du fruit; la couche intermédiair e, le mésocarpe, est la chair; la coque du noyau est l'endo carpe.

Cependant, la distribution de ces membr anes, leur consistance et leur empla ce­ ment par rapport à l'ovule devenu graine se révè­ lent très variables, d'où l'immense diversité des fruits.

La pulpe du «grain >> de raisin est formée à partir du placenta; les graines sont libres ou col­ lées à l'en docarpe, par exemple.

Par ailleurs, chez de nombr euses espèces, le développement du fruit concerne aussi d'autres parties de la fleur hormis l'ovaire.

Les pommes et les poires, par exemple, sont considér ées par les botan istes comme des «faux fruits•• (pseudo­ carpes) , car la partie comestible provient du réceptacle floral, le "vrai fruit •• étant en fait le cœur dur qui abrite les pépins.

Les plant es disposent de moyens divers pour ass urer la dispersion de leurs graines dans la natu­ re.

Les oiseaux, les anim aux et les hom mes cons omment des fruits charnus dont les graines, protégées par des téguments solides -des enve­ loppes protectrices-, transitent dans leurs intestins et sont ensuite éliminées intactes, prêtes à germer si elle s trouvent un terrain fertile.

Nombre de chênes sont issus de glands que les écureuils ont enfouis en guise de provisions pour l'hiver.

Le vent .......

Le petit pois est un légume très répandu, gorgé de protéines et d'amidon.

Les nombreuses espèces de haricots et de fèves appartiennent à la même famille, celle des légumineuses.

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Les graines de certains Medicago sont couvertes de poils fourchus qui s' accrochent à la fourrure des animaux: c' est de cette façon qu'elles sont transportées.

' Grâce à leurs aigrettes, les graines de pissenlit, emportées par le vent, couvrent de longues distances avant de se reproduire.

emporte souvent des fruits légers, parfois ailés, et l'eau charrie très loin des capsules qui «explos ent>• à terme, libérant ainsi les graines.

Après la fécondation, l'ovaire grossit, formant le péricarpe, et les ovules qu'il renferme se trans­ forment en graines.

Mais ces modif ications uni­ ver selles n'abouti ssent pas toujour s à la création d'un fruit pulpeux et comestible.

Chez certaines espèces, l'ovaire renflé subit une des siccation progr essive, devenant un fruit sec.

Selon qu'ils s'ouvrent ou non automatiquement à maturité pour libérer des graines aptes à germ er, on classe les fruit s secs en déh iscents et indéhiscents.

Les fruits secs déhiscents Chez les fruits déhiscents, le péricarpe s'ouvre à maturit é pour libérer les graines protégées seu­ lement par un fin tégument et capables de ger­ mer .

L' ouv ertur e peut être longitudinale ou transver sale; elle peut aussi suivre quatre lignes de déhiscence (du latin, s'ouvrir), comme dans les siliq ues des crucif ères.

Dans tous les cas, le dégagement des graines est le résultat d'un dessè chement purement physique et ne dépend donc d'aucun mécanisme biologique.

Les follicu les sont les plus simples des fruits déh iscents.

Chez un grand nombre de plantes communes de jardin telles que les pivoines et les delphinium s, on trouve plusieur s follicu les rasse mblés en une sorte de grappe.

Les gousses des légumi neuses comme les hari­ cots et les petits pois renferment de multiple s graines.

Le péricarpe s'ouvre des deux côtés (au niveau de la jonction des deux bords de la feuille membraneuse et à celui de la nervur e. »