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A l'ombre des jeunes filles en fleur de Marcel PROUST (Résumé)

Publié le 22/02/2012

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Ce deuxième volet de La Recherche du temps perdu a obtenu le prix Goncourt en 1919. On y retrouve les personnages d'Un Amour de Swann, premier volet de la fresque proustienne.
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« Swann aient l'existence agitée de ces gens boudés par la haute société. Odette joue au narrateur la fameuse Sonate de Vinteuil, devenue, dans Un amour de Swann, l'hymne de son amourpour celui qui allait devenir son mari.

Cette première audition suscite une analyse sur la relation des êtres sensiblesà la musique qui débouche vers une appréciation de l'essence de Part.

Ainsi, les grands compositeurs doivent-ilsattendre du recul du temps une juste appréciation de la qualité de leurs oeuvres, que leurs contemporainsdemeurent souvent incapables de mesurer.

La postérité, seule, peut alors s'ériger en juge objectif du génie, qui, lui-même, fécondera de nouveaux esprits.Chez les Swann, le narrateur approche son auteur de prédilection, ce Bergotte dont la diction et le nez massif lesurprennent.

Cette rencontre inspire une analyse du processus alchimique au terme duquel l'écrivain de génie infuseaux êtres et aux choses une parcelle de son âme.

Ainsi, l'élocution de Bergotte, un peu emphatique, témoignait-elledu travail de sa pensée, pas encore cristallisée dans la gangue merveilleuse de son style écrit où il entrelace avecart ses métaphores de prédilection.

Cette façon de s'exprimer, si étrange, trahit, en réalité, une nature originale,celle d'un être qui sait réfléchir, tel un miroir, la beauté du monde.

Aussi le jugement de Bergotte sur la Bermaengage-t-il le narrateur à réviser son opinion. L'amour, un bonheur impossibleBloch entraîne vers les maisons de plaisir le narrateur, à qui il révèle l'intérêt des jeunes filles pour la chair.

Lui lesimaginait comme des elfes sans désir, de pures créatures vouées à la contemplation, ou, du moins, feignait-il de lesconsidérer ainsi, pour se donner bonne conscience.

Cependant, son bonheur ne saurait durer car Gilberte manifestequelque lassitude à retrouver si souvent celui dont ses parents apprécient, à présent, l'excellente influence sur leurfille.

Lors de son ultime visite à la jeune fille, le narrateur prend conscience de son éloignement pour lui et il revit lesangoisses jalouses déjà éprouvées par Swann au temps de son amour pour Odette.Le jeune homme réalise qu'il a sécrété une passion et qu'il attise, maintenant, sa propre souffrance.

Par amour-propre, il s'efforce de se convaincre de la nécessité de renoncer à son amour.

Mais, avec duplicité, il imagine quecette attitude distante pourra susciter chez Gilberte le désir de revoir celui qui, désormais, s'éloigne d'elle, en vertud'une loi psychologique incitant à refuser toute demande et à donner à qui se refuse.

Dès lors, le malheureuxconnaît les intermittences du coeur, des alternatives de sérénité relative et des périodes d'angoisse folle, réactivéepar un souvenir douloureux.

Il se contente d'approcher les lieux où vit l'objet de son coeur aux moments où elle s'enabsente et se rapproche de l'intimité de Mme Swann, qui cultive avec raffinement l'art de la toilette et de ladécoration intérieure. DEUXIÈME PARTIE, «NOMS DE PAYS : LE PAYS » Le voyage pour BalbecDeux ans plus tard, parvenu à une relative indifférence vis-à-vis de Gilberte, le narrateur se distrait en partant pourBalbec, petite station balnéaire dont il veut visiter l'église romane.

Il part avec sa grand-mère, qui se délecte à lalecture des lettres de Mme de Sévigné.

Le voyage perturbe les habitudes de cet être nerveux.

Est-ce pour cetteraison que l'église, décrite comme « presque persane », de Balbec le déçoit ? A l'hôtel, il se retrouve dans un milieufaussement mondain qui ne reconnaît pas dans Mme de Villeparisis la grande dame qu'elle est.Le narrateur et sa grand-mère se promènent au bord de la mer avec Mme de Villeparisis.

Celle-ci évoque les grandsécrivains qu'elle fréquenta sans leur trouver de qualités mondaines.

Un jour, le narrateur aperçoit un bouquetd'arbres qui semblent attendre de lui l'interprétation d'un message.

Emporté par la voiture, il ne va pas plus loin dansses investigations que lors de l'épisode où, dans le pavillon des Champs-Elysées, il identifia une odeur connue. Snobisme et inversion sexuelle Le narrateur devient l'ami de Robert de Saint-Loup, le neveu de Mme de Villeparisis.

Ce beau jeune homme prétendrenier les prérogatives de sa caste en faveur d'une démocratisation moderne, persuadé que l'intelligence ne sauraitse rencontrer chez les nobles.

A l'inverse, le narrateur trouve un bonheur ineffable à renoncer aux plaisirs del'intelligence pour goûter la beauté des âmes et pour spiritualiser la nature dans son épaisseur, dans sa réalité laplus vivante, matérielle. Mais cette amitié accapare le narrateur et l'empêche de penser aux événements.

Ainsi, la vie se justifie lorsqu'onl'envisage sous son aspect esthétique qui exige la réclusion et la solitude.

Ce n'est pas ce que pense Bloch, snobemphatique qui domine sa famille juive de toute son éloquence homérique. Enfin, l'oncle de Robert, le baron de Charlus, incarne une grande figure de cette famille, que le narrateur découvrealliée aux Guermantes — lignée mythologique de la Recherche.

Aristocrate sourcilleux, le baron de Charlus a accumulé frasques et bonnes fortunes.

Grand seigneur, il ne supporte pas la médiocrité.

Quoique très sensible, ilmanifeste une affectation de virilité qui contraste avec la mobilité incessante de son regard. Les jeunes filles en fleurs Robert doit s'éloigner de Balbec pour satisfaire à ses obligations militaires.

Alors, le narrateur s'éprouve fasciné parun groupe de jeunes filles à l'aspect déluré et sportif, qui arpente la jetée.

Ebloui par leur aisance physique, il leur. »

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