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AFRIQUE FANTÔME (résumé) Michel Leiris

Publié le 12/05/2016

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AFRIQUE FANTÔME. Journal de l’écrivain et ethnographe français Michel Leiris (né en 1901), publié en 1934. Ce journal a été tenu par Michel Leiris de 1931 à 1933, durant la Mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti. Marcel Griaule, qui dirigeait l’expédition, avait pris Leiris, malgré son inexpérience, comme enquêteur. Celui-ci, las du Paris littéraire des années 19251930, désirait fuir l’étroite civilisation occidentale, s’affranchir et atteindre à un humanisme plus vrai par un contact intime avec les civilisations de l’Afrique des Tropiques. Un tel projet ne pouvait mener le jeune ethnographe, bien sûr, qu’à l’échec : au jour le jour on voit s’estomper l’utopie d’une fraternité sauvage, tandis que se précisent le dédain de l’exotisme, la remontée de l’incertitude morose et le retour de cette solitude qu’il fuyait. Les notes, sèches le plus souvent, déploient ces deux mondes contradictoires. D’une part les études ethnographiques qui le passionnent tout d’abord, puis l’irritent parce que trop abstraites : il voulait une poésie vécue, un contact, une familiarité; l’ethnographie lui donne une distance, une puissance

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Récit de voyage, 1934.

Écrivain de gran d talent, poète, auto­ biographe et explorateur du • moi •, magicien du mot et chercheur de l'au­ thentique, romancier, essayiste, Michel Leiris est invité en 1931 par son ami Marcel Griaule à un voyage eth­ nologique: telle est l'origine de L'Afrique fantôme.

L'écrivain s'enthou­ siasme pour cette inhabituelle diver­ sion de la vie littéraire et devient l'his­ torio grap he de la mission, mais au lieu de sacrifier au pittores que du carn et de route, il se compromet dans le récit, raconte ce qui se passe dans sa tête et son cœur autant que ce qui l'atteint de l'extérieur, et le journal de l'expédition devient peu à peu un journal intime.

• Le voyage était pour lui une sorte de fuite de l'Occident et la recherche d'un humanisme nécessaire, parce que libéré des contingences habituelles.

Expé­ rience cruciale s'il en est! n y avait mis une espérance folle.

Malheureusement, la prétendue objectivité scientifique des observations ne suffira pas à faire oublier l'o mni présence du colonialisme, la dis­ tance entre observateurs et observés et la violence muette de la situation.

Hors de portée donc de la fraternité sauvage rêvée, perdu le charm e de l'exotisme espéré! Restera seulement le spectacle, chez les indigènes, d'impulsions vitales que l'Occident tente d'étouffer et de mouvements de recherche d'un sacré inhérent à la vie et à l'univers: l' Afrtque est devenue l'Afrique fantôme.

• Le journal, souvent désabusé, de sa vie sous les tropiques a pourtant amené Michel Leiris ( 190 1-1990} à l' ethnogt a­ phie.

ll partagera déSOIIJ1aiS son temps entre ses travaux scientifiques et la litté­ rature, effectuera en 1945 un second voyage en Afrique et fera deux séjours aux Antilles.

• L �flique fantôme est un livre impor­ tant pour l'ethnogt aphie et les milieux de l'ethno graphie, dans la mesure où il a mis un coup d'arrêt à ce qu'on CI'Oyait être une obsetvation neutre et impar­ tiale des autres sociétés.

D est, pour Lei­ ris lui-même, une étape dans son évolu­ tion, parce qu'il a posé les vrais problèmes de l'ho mm e en dehors de sa culture et de son enviro nnement et qu'il a été le point de départ de son pa.rco }li"S autobiographique qui va de L'Age d'homme* à La Règle du jeu*.. »

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