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Agrippa d'AUBIGNÉ : Les Tragiques

Publié le 22/09/2012

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Quelques dates

Agrippa d'Aubigné: 1552-1630. 1572 : Massacre de la Saint-Barthélemy. 1598 : Signature de l' édit de Nantes. 1616: Première édition des Tragiques. Fidèle à la tradition des écrivains satiriques protestants, Agrippa d'Aubigné rapproche Catherine de Médicis de Jézabel, Henri IV de Gédéon, Charles IX de Néron et Paris de Babel. Ainsi fait-i l de tous ces personnages les auteurs des mille maux de la France.

Le tragique entraîne d'Aubigné à une esthétique baroque parce que c'est un état de déséquilibre, de rupture du monde. Elle se traduit par ce que les Grecs appellent l' "hybris", c'est-à-dire la démesure, les hyperboles, ...

« Blessé grièvement au combat de Castel­ jaloux en 1577 , Agrippa d'Aubigné entreprend la pre­ mière ébauche des Tragiques sous le coup de la colère e t de l'indignation.

L 'œuvre n e paraÎtra qu'en 1616 , après des remaniements et des additions mul­ tiples, à la faveur des recher ches histo­riques effectuées pour son His toire universelle.

Le livre Une architecture cohérente C e poème de neuf mille vers, écrit "par humeur ", se com­ po se de sept parties qui vont tantôt des causes aux consé­ quence s de s guerres de religion , tantôt des malheurs terrestres aux vengeances éternelles.

Misères, le premier livre, peint un monde à l'envers, celui des victimes de la guerre, de la France ravagée.

La terre re proche à l' homme son ingratitude .

Princes est un violent pamphlet contre les Valois qu'Agrippa d'Aubi­ gné associe à la cour dégénérée des empereurs romains.

Il dé­ nonce leur corruption, celle des juges aussi, dans le livre sui­ vant, La Chambre dorée, où 1 'on voit les vices prendre les traits de personna ges allégoriques grotesques.

Les Feux relatent 1 'époque des bûchers, Les Fers, les principales scènes d'atroci­ tés des guerres de religion, en particulier la Saint-Barthélemy.

Dans Vengeances, Dieu punit tous les persécuteurs de 1 'Ég lise depui s Caïn.

Ju gement est 1 'aboutissement de cette longue dia­ tribe : on y découvre une scène visionnaire de la résurrection des corps, qui se clôt par une extase , dénouement sublime : d'Aubigné se r éfug ie dans un silence mystique.

Ce foisonne­ ment de tableaux divers trouve son unité dans la vision : c'est elle qui, par la rép étition d'image s et la reprise d'allégories à 1 'allure baroque , susci te constamment l'horreur et la pitié.

Le bouc du désert N ourri de la Bible où il puise toute sa force d'âme , Agrippa d 'Aubigné garde une unité d'inspiration par-delà la va­ riété des moyen s employés.

L'œuvre fait se heurter sa ns cesse des images violentes , sanguinaires, et des images fraîches qui tradui sent un militantisme protestant ardent et un profond désarroi .

D 'Aubigné désarticule 1 'alexandrin pour confier à son lecteur les tourment s de son âme exilée ou le souffle puissant de sa foi.

Il signe son œuvre L.B.D.D., le bouc du désert; sous cet aspect ludique se cache une gravi té extraordinaire.

A la fois humbl e et confiant dans la fonction d'éternité de l'écriture, il est convaincu que le poète est investi d'une mission.

Son livre cache autant de menaces que d'éni gme s pour le lecteur qui cherche la part de vérité historique .. »

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