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Alain RENAUT, Qu'est ce qu'un peuple libre ?, « Libéralisme ou républicanisme »

Publié le 19/08/2012

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- Pour répondre à ces erreurs de Rawls, Habermas apporte la solution du Républicanisme. D'abord, l'instruction civique permettrait la convergence des morales privées, non pas en inculquant aux citoyens les notions de « bien « et de « juste « mais en développant leur intelligence. Puis, la participation effective des citoyens faciliterait le jaillissement d'accord sur les valeurs morales grâce au débat.  - Or ce dernier point, implique qu'il est possible de s'en remettre à un discours raisonné.  - La solution serait non pas de développer le sentiment d'appartenance à une histoire et une culture commune qui nourrirait le risque de dérive communautariste mais plutôt de thématiser politiquement le débat par un jeu institutionnel.  - Pour finir, Renaut conclue sur la mise en place d'un point de contact entre libéralisme et républicanisme. D'une part, les premiers reconnaissent que la simple logique rationnelle ne suffit pas et que la démocratie appelle des instances plus représentatives. De l'autre, les républicains admettent la nécessité de ne pas nier l'individu au profit du seul collectif.

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« des dieux » (Max Weber).- Cette lutte envers les « sectes religieuses » serait facilité par une « éducation à la citoyenneté » qui permettrait au citoyens d'apprendre les vertus de modération et derespect de l'autre.- Néanmoins, repenser le libéralisme est tout aussi indispensable puisque la reconnaissance du pluralisme peut sembler entrer en contradiction avec cette « instructionau civisme ».- Enfin, dans une dernière partie, l'auteur explique en quoi les limites de l'un et l'autre système appelle à repenser le système.- D'une part le libéralisme souffre d'une montée de l'individualisme qui pousse les citoyens à se centrer sur leur sphère privée et s'éloigner de la vie démocratiquenourrissant un risque de dérive despotique de l'Etat alors tout-puissant.- D'autre part, le républicanisme comprend un risque de dictature de la vertu civique (participation civique rendue obligatoire) ce qui représenterait alors une entravegrave aux libertés individuelles. ► Archéologie du républicanisme. Dans cette première grande partie, Renaut semble expliquer les raisons de la solide implantation de la République par l'histoire de son évolution. → Dans un premier chapitre, l'auteur tente d'éclairer le sens actuel du terme de République à travers l'évolution de son acception :- D'abord, Aristote l'a pensé comme simple opposition à tout régime despotique (monarchie, aristocratie, démocratie) c'est à dire qui s'appliquerait à un peuple libre etdont les termes centraux seraient la recherche du « bonheur » pour tous les citoyens et la visée d'un système le plus « juste » possible.- Puis Polybe et Cicéron assimile la réussite de Rome au fait qu'elle se soit construite sur la république qui reprendrait les bienfaits des 3 types de républiques(d'Aristote).- Ensuite Machiavel ajoute la notion de libéralisme politique à celle de République.

En effet, selon l'auteur du Prince, le pluralisme en nourrissant la division sociale(discorde) permettrait l'ordre : le pluralisme permet l'équilibre de la République grâce à la dénonciation des dérives de chaque modèle par les deux autres. → Dans un second chapitre, l'auteur explique que la République s'est ancrée dans notre système politique moderne en permettant de garantir la liberté :- D'abord, il explique comment les Pères fondateurs sont parvenus à réconcilier aux Etats-Unis la démocratie libérale et la république (apportant les moyens decombattre les faiblesses de la démocratie).- D'autre part la « greffe républicaine » se fait grâce à la nécessité d'étendre la République (son extension permettant de réduire le pouvoir despotique de la majorité)et de faire émerger de la pluralité d'individus une unité politique (idéal républicain par opposition à l'idéal libéral qui met en avant d'abord la pluralité des individus).- Cependant, il finit en déclarant que le libéralisme a aussi tenté de fermer jaillir une unité politique du commerce (échange équitable motivé par les intérêts égoïstes). ► Débats : → Dans un premier chapitre, Renaut montre en quoi les limites du républicanisme justifie le choix du libéralisme :- Renaut, à travers la thèse d'Isaiah Berlin, éclaire l'opposition entre libéralisme politique et républicanisme avec la division entre liberté négative (ou liberté non-empêchement) et liberté positive (liberté-participation).- D'abord, il explique que la liberté positive implique une restriction des libertés individuelles négatives et s'oppose de fait au libéralisme qui repose d'ailleurs sur lavalorisation des ces dernières.- Ainsi, le républicanisme, quant à lui, valorise la liberté-participation (positive) comme liberté non-soumission des citoyens à un pouvoir politique ce qui faitcraindre le risque de dérive révolutionnaire (par le refus de l'Etat).- D'autre part, les critiques républicaines du libéralisme affirment que la liberté négative ne serait qu'une illusion car condamne les citoyens à se soumettre à la loi (neparticipant pas à sa conception).- Or, Renaut explique que cela part d'un amalgame entre contrainte et loi alors que cette dernière est la condition de la coexistence des libertés, elle ne fait que définirles limites qui rendent possible l'exercice de la liberté.- Pourtant, il finit ce premier chapitre par la mise en lumière d'une limite réelle du libéralisme : la soumission volontaire des citoyens à la loi ne suffit plus à garantirque ces citoyens sont libres ! → Par conséquent, à travers un deuxième chapitre, Renaut tente d'apporter des solutions aux dérives de la trajectoire libérale qui réside principalement dans ladésaffection des citoyens :- Pour la première fois, l'auteur évoque clairement la nécessité de concilier les deux systèmes politiques mais toujours dans un cadre d'abord libéral.- En effet, il explique en quoi à travers ses principes (voir définition) le libéralisme se présente comme la meilleure garantie (dans l'optique d'un choix entrerépublicanisme ou libéralisme) des conditions politiques d'un peuple libre.- Enfin, il évoque trois républicanisations possibles de la démocratie libérale qui permettrait de palier à la faible participation politique des citoyens : l'éducation à lacitoyenneté, le développement du sentiment d'appartenance à la communauté ou la création de structures démocratiques plus représentatives (meilleure visibilité etlisibilité). → Dans un troisième chapitre, l'auteur explique en quoi les contradictions du libéralisme amène à repenser la républicanisation comme solution :- D'abord, l'auteur évoque les contradictions du libéralisme.- D'une part, il ne peut faire mobiliser certaines valeurs pou justifier les normes de justice car cela serait une remise en cause de la neutralisation de la sphèrepublique.

De plus, cela représente un risque de dérive autoritaire dans la détermination de ces valeurs.- D'autre part, ne mobiliser aucune valeur reviendrait à faire reposer les normes juridiques sur un simple calcul d'intérêts (appelée rationalité calculante).

Or, lesintérêts évoluant sans cesse cela reviendrait à instaurer des normes instables.

Et, plus encore, le calcul utilitariste (qui vise le bonheur du plus grand nombre audétriment des minorités) ne peut en aucun cas faire intégrer les individus dans un simple calcul algébrique d'abord (la démocratie reconnaissant le pluralisme) maisaussi, au delà, estimer que tous les individus se valent et donc que la minorité est sacrifiable !- Ensuite, il explique la théorie de Rawls à propos du consensus par recoupement, c'est à dire un consensus des citoyens sur la détermination d'un « dénominateurmoralement commun » source de cohésion sociale.

Il est rendu possible par l'ignorance des individus sur leur place dans la société qui leur permet de raisonner demanière impartial (Ø prise en compte de leur seul intérêt) et de ne pas souhaiter sacrifier la minorité (à laquelle ils pourraient appartenir).- Cependant, il aborde ensuite les erreurs du raisonnements rawlsien qu'évoque Habermas.

Selon lui, Rawls part de deux présupposé.

D'une part, il existeraitd'avantage de convictions morales raisonnables (susceptibles de nourrir le consensus par recoupement) que de convictions privées incompatibles.

D'autre part, il yaurait naturellement un accord sur les valeurs morales et cela sans considération envers le pluralisme.- Pour répondre à ces erreurs de Rawls, Habermas apporte la solution du Républicanisme.

D'abord, l'instruction civique permettrait la convergence des moralesprivées, non pas en inculquant aux citoyens les notions de « bien » et de « juste » mais en développant leur intelligence.

Puis, la participation effective des citoyensfaciliterait le jaillissement d'accord sur les valeurs morales grâce au débat.- Or ce dernier point, implique qu'il est possible de s'en remettre à un discours raisonné.- La solution serait non pas de développer le sentiment d'appartenance à une histoire et une culture commune qui nourrirait le risque de dérive communautariste mais. »

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