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ANABASE, poème de Saint-John Perse

Publié le 13/02/2019

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ANABASE, poème de Saint-John Perse (1924), en dix chants et deux chansons, écrit à Pékin, au retour d'une expédition dans le désert de Gobi. Le titre signifie en grec « montée vers l'intérieur », vers la « terre arable du songe ». Au carrefour du rêve et de la civilisation, le poème célèbre l'épopée mystérieuse des fondateurs d'empire, dans le double mouvement, jamais achevé, d'élan et de pétrification, de la conquête guerrière et de la création esthétique.

« ANABASE.

Poème de Saint-:}ohn Perse, pseudonyme d'Alexis Saint­ Leger Leger, dit aussi Alexis Leger (1887- 1975), publié à Paris dans la Nouvelle Revue · française en janvier 1924.

Les Éditions Gallimard en don­ nèrent rapidement deux éditions· en volume (janvier 1924, 1925), après s'être engagées à renoncer ·à toute publicité.

Ce poème fut composé par l'écrivain durant son séjour en E.xtrême-Oiient (1916-1921).

Deux « chansons », qui se répondent par leur d i sposition strophique.

leur répétitivité (ASA), et leur contenu (opposition).

forment l'indpit et la clausu le du poème Anobose que Saint -john Perse définissait, par étymologie.

comme montée en selle et expédition ve~ l'intéri eur.

Le poèm e , « don du chant».

co'1hdde avec le passage d'un « Étranger».

S'accomplit ainsi, en dix étapes, une rupture, mai s non un rejet Le départ imminent.

qui avive le désir (1) et auquel invitent les élé­ ments et le temps {Il), d'un pays · promis à la sédi­ tion (Ill) est confirmé par l'abandon aux songes et au doute dont est l'objet la réalité (Ill).

Dans la ville fondée et organisée.

le solitaire préfère le départ, l'action aux songes, et se fait des partisans (N - V).

La chronique d'un passé héro'ique.

« piè­ ges au bonheur».

dissimule mal une« vendange de lauri e~» exilés à l'horizon (VI).

Tout état recèle en lui sa rupture, pour un « nou .s » collectif décidé à répondre à rap pel des voix (VIl).

La marche vers l'ouest.

sous la constante mena ce de la nature.

ne peut avoir de fln (VIII).

Les femmes affectées à l'Étranger lui donnent le plaisir d'acc é : der à ce qui est au-delà de la réalité (IX).

Le voyageur, qui constate la distnbution de la terre, la hiérarch ie et l'ord re qui régissent les sociétés, reste attentif aux signes migrants du surréel (X), Anabase est un récit, qui a son héros (l'Étrange r solitaire), et sa temporalité, par tiellement présentée en 1 (1 an).

On pourrait suivre les étapes principales de cette geste, au rythme ·des saisons (II, III), puis dans un temps de plus en. »

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