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Analyse d’une œuvre du XIXème : Orgueil et Préjugés de Jane Austen

Publié le 26/06/2012

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Dans le roman, Jane Austen choisit le personnage de Darcy pour incarner l’orgueil et le personnage d’Elizabeth pour incarner le préjugé.  Darcy regardant tout le monde avec condescendance, suscite rapidement l'animosité générale et plus particulièrement celle d'Elizabeth qu'il a refusé de faire danser à leur première rencontre.  Darcy est cependant intrigué par la jeune femme et de plus en plus séduit par ses réparties. Il lutte contre cette attirance car il n’approuve pas son milieu et sa famille. Il lui demande une première fois sa main mais en reconnaissant qu’il s’abaisse à le faire ce qui ne fait que blesser encore plus Elizabeth. Il devra se remettre en questions, analyser ses préjugés pour la reconquérir. Il n’hésite pas alors à reconnaître ses erreurs et essaie de justifier ses actions comme le témoigne la longue lettre adressée à Elisabeth en évitant par-dessus tout de l’offenser encore. Il n’ose plus demander le pardon pour son comportement orgueilleux mais espère juste qu’elle lira sa lettre par esprit de justice.  « Rosings, huit heures du matin,

« cultivée et de caractère inégal », Mary à « un air pédant et des manières prétentieuses qui auraient gâché un talent plus grand que le sien ».

Elle manieégalement facilement la caricature comme pour Lady Catherine « qui donnait son avis sur tout d'un ton qui montrait qu'elle n'avait pas l'habitude d'êtrecontredite »Mais c'est Elizabeth, qui s'offre les plus belles répliques cinglantes et directes comme lorsque elle s'adresse à Mr Collins qui ne veut pas comprendrequ'elle le refuse : « Je ne suis point de ces jeunes filles - si tant est qu'il en existe - assez imprudentes pour risquer leur bonheur sur la chance de sevoir demandée une seconde fois »L'importance et la variété des dialogues rappellent le rôle que tenait la conversation dans les relations sociales et mondaines de la bonne société.

Lamanière de parler permet de caractériser chaque personnage.

Chacun est défini autant par ses manières que par son langage : Elizabeth, utilise l'ironiemais n'est jamais volontairement blessante, au contraire de Miss Bingley, dont le ton acide est méprisant.Le style de Jane Austen est donc caractérisé par son réalisme, sa critique sociale mordante, sa maîtrise des dialogues, son ironie et son humour.

Unexemple classique en est la phrase qui ouvre le roman : « c'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire à la tête d'une belle fortune estforcément en quête d'une épouse » Pionnière du réalisme social, elle livre dans un style simple ses observations sur la vie quotidienne et touche par la sincérité des sentiments exposés.Son amour de la vie rurale et de la campagne anglaise lui permet de décrire son milieu avec un regard juste et sans complaisance.

Dans le monde deJane Austen, on découvre une société paisible. IV.

Analyse d'un personnageFitzwilliam Darcy est le héros masculin principal du roman Orgueil et Préjugés.

Il n'est jamais appelé par son prénom, Fitzwilliam, mais toujours Mr Darcypar les dames et Darcy par son ami Charles Bingley.

Il est admiré au début par le voisinage, car il est bel homme et surtout très riche.Le ténébreux Darcy remarquera bien lors du bal les beaux yeux sombres et la gracieuse silhouette d'Elizabeth mais ne sera pas directement séduit parelle: « Mr Darcy se retourna et considéra un instant Elizabeth.

Rencontrant son regard, il détourna le sien et déclara froidement :- elle est passable,mais pas assez jolie pour me décider à l'inviter.

Du reste, je ne me sens pas en humeur, ce soir, de m'occuper des demoiselles qui font tapisserie ».

Cepassage du bal est le pilier central du roman, Elizabeth dans un premier temps, intéressée par Darcy, le jugera sévèrement: « je lui pardonneraisvolontiers son orgueil, s'il n'avait mortifié le mien ».Dans le roman, Jane Austen choisit le personnage de Darcy pour incarner l'orgueil et le personnage d'Elizabeth pour incarner le préjugé.Darcy regardant tout le monde avec condescendance, suscite rapidement l'animosité générale et plus particulièrement celle d'Elizabeth qu'il a refusé defaire danser à leur première rencontre.Darcy est cependant intrigué par la jeune femme et de plus en plus séduit par ses réparties.

Il lutte contre cette attirance car il n'approuve pas sonmilieu et sa famille.

Il lui demande une première fois sa main mais en reconnaissant qu'il s'abaisse à le faire ce qui ne fait que blesser encore plusElizabeth.

Il devra se remettre en questions, analyser ses préjugés pour la reconquérir.

Il n'hésite pas alors à reconnaître ses erreurs et essaie dejustifier ses actions comme le témoigne la longue lettre adressée à Elisabeth en évitant par-dessus tout de l'offenser encore.

Il n'ose plus demander lepardon pour son comportement orgueilleux mais espère juste qu'elle lira sa lettre par esprit de justice.« Rosings, huit heures du matin,Ne craignez pas, Mademoiselle, en ouvrant cette lettre, que j'aie voulu y renouveler l'aveu de mes sentiments et la demande qui vous ont si fortoffusquée hier soir.

Je n'éprouve pas le moindre désir de vous importuner, non plus que celui de m'abaisser en revenant sur une démarche que nous nesaurions oublier trop tôt l'un et l'autre.

Je n'aurais pas eu la peine d'écrire cette lettre ni vous de la lire, si le soin de ma réputation ne l'avait exigé.

Vousexcuserez donc la liberté que je prends de demander toute votre attention.

Ce que je ne saurais attendre de votre sympathie, je crois pouvoir leréclamer de votre justice.Vous m'avez chargé hier de deux accusations différentes de nature aussi bien que de gravité.

La première de ces accusations c'est que, sans égard pourles sentiments de l'un ou de l'autre, j'avais détaché Mr.

Bingley de votre soeur.

La seconde c'est qu'au mépris de revendications légitimes, au mépris dessentiments d'honneur et d'humanité j'avais brisé la carrière de Mr.

Wickham.

Avoir ainsi volontairement et d'un coeur léger rejeté le compagnon de majeunesse, le favori de mon père, le jeune homme qui ne pouvait guère compter que sur notre protection et avait été élevé dans l'assurance qu'elle ne luimanquerait pas, témoignerait d'une perversion à laquelle le tort de séparer deux jeunes gens dont l'affection ne remontait qu'à quelques semaines nepeut se comparer.

Du blâme sévère que vous m'avez si généreusement infligé hier soir, j'espère cependant me faire absoudre lorsque la suite de cettelettre vous aura mise au courant de ce que j'ai fait et des motifs qui m'ont fait agir.

Si, au cours de cette explication que j'ai le droit de vous donner, jeme trouve obligé d'exprimer des sentiments qui vous offensent, croyez bien que je le regrette, mais je ne puis faire autrement, et m'en excuser denouveau serait superflu [...] » Légende :Champ lexical des excuses et de la culpabilitéChamp lexical des sentimentsDarcy est probablement le personnage masculin le plus complexe et le plus élaboré de Jane Austen. V.

Conclusion A travers le roman Orgueil et préjugés, Jane Austen donne la parole aux femmes, considérées à l'époque comme le « sexe inférieur ».

L'ensemble deson œuvre traite sans cesse de l'amour et du mariage.

C'est une société et une vie quotidienne que l'auteur connaissait bien.

En donnant le premier planà des personnages féminins, Jane Austen a su donner un rôle à la femme mettant en avant son importance et soulignant le caractère secondaire despersonnages masculins à qui elle donne toujours les mêmes rôles : père, mari ou fiancé. Dans le monde créé par Jane Austen, les héroïnes choisissent elles-mêmes l'élu de leur cœur et même si elles souffrent des contraintes infligées par lasociété et le rang social, elles parviennent toujours à leur fin.

Si dans la fiction, Jane Austen a pu se permettre d'avoir une héroïne indépendante d'espritcomme Elisabeth, la réalité est toute différente.

Elisabeth pouvait se permettre d'avoir des réflexions pointues sur le rôle et la place de la femme à sonépoque tout en étant romantique et en rêvant du grand amour.

Mais Jane, le modèle réel d'Elizabeth n'a elle jamais trouvé son « Darcy » dans la vie.

Cequi était possible sur papier l'était moins dans la vie réelle.. »

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