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Analyse: « L'Histoire naturelle » de Buffon

Publié le 30/05/2011

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histoire

Les savants ont vengé Buffon des dédains intéressés de ses contemporains. Ils reconnaissent chez Buffon tous les traits du véritable esprit scientifique : absence de toute idée étrangère à la science et qui risque d'en fausser les données, constant recours à l'observation, soumission à l'objet... L'Histoire naturelle parut de 1749 à 1788, en 366 volumes comprenant les divisions suivantes : Théorie de la Terre. Histoire de l'homme. Histoire des quadrupèdes. Histoire des oiseaux. Histoire des minéraux. Epoques de la nature. Dans la partie consacrée à l'étude des animaux, la méthode adoptée par Buffon est celle de la description. Il faut voir beaucoup ; puis décrire, « sans préjugé, sans idée de système «, les caractères extérieurs, les caractères intérieurs, et faire l'histoire de l'espèce.

histoire

« BUFFON ET L'« HISTOIRE NATURELLE » Dans le combat philosophique du XVIII• siècle.

Buffon occupe une place à part.

Par son œuvre comme par sa vie.

i 1 reste en dehors des grandes luttes de son temps.

Exclusivement consacrée aux sciences natu­ relles.

son œuvre semble ignorer les problèmes de politique, de morale ou de métaphysique qui passion­ naient ses contemporains.

Lui-même ne fréquente guère les milieux philosophiques.

où il ne compte qu'un seul ami.

Diderot.

Il n'a pas collaboré à l'Ency­ clopédie.

Par son habileté autant que par sa gloire scientifique et ses mérites d'administrateur du Jardin du Roi- l'actuel Muséum d'histoire naturelle-.

il a su acquérir et conserver la confiance du pouvoir royal : il fut anobli par Louis XV.

qui fit même exécuter sa statue par Pajou.

Lorsqu'il mourut.

à la veille de la Révolution.

il était extrêmement riche.

et son fils avait épousé une jeune fille de haute noblesse.

Une si par­ faite réussite sociale.

voulue et réalisée dans le cadre des institutions de l'ancien régime.

ne suppose aucune attitude révolutionnaire.

Aussi beaucoup de révolution­ naires ont-ils considéré Buffon comme un « aristo­ crate».

En réalité.

ce parfait bourgeois d'Ancien Régime a puissamment contribué au mouvement intel­ lectuel de son temps, et pas seulement dans le domaine étroit des sciences naturelles.

L'extrême prudence avec laquelle il a exposé ses idées.

autant que la technicité des problèmes qu'il a traités.

ont favorisé sans doute 1.

Voir les indications chronologiques, p.

563.. »

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