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Analyse sommaire de l'Iliade d'Homère

Publié le 16/03/2011

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   Iliade signifie : poème sur Ilion. Ilion est un autre nom de Troie, ville située à l'extrémité nord-ouest de la péninsule d'Asie Mineure. La légende hellénique contait que Troie-Ilion avait été assiégée pendant dix ans, et finalement prise et brûlée par une armée confédérée, sous le commandement suprême d'Agamemnon, frère de Ménélas, dont la femme Hélène, fille de Zeus et de Léda, avait été ravie par Pâris (nommé aussi Alexandre), fils du roi Priam. De cette longue durée, l'Iliade n'a pour matière qu'une très courte partie, découpée dans la dernière période, tout à l'approche du dénouement ; elle s'ouvre par le récit de la querelle entre Agamemnon et Achille, à la suite de laquelle Achille, irrité, se retire sous sa tente ; elle raconte les combats livrés en son absence, jusqu'au moment où il reprend les armes pour venger son ami Patrocle, met en déroute les Troyens, tue leur chef le plus vaillant, Hector, et, après avoir fait célébrer solennellement les funérailles de Patrocle, consent à rendre au vieux Priam le cadavre d'Hector, qu'il a d'abord traité avec barbarie.

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« compte des mesures prises par les Troyens, massacrent le Thrace Rhésos et ses compagnons, récemment arrivés ausecours de Priam, surprennent, à leur retour, l'espion Dolon et le mettent à mort.

L'épisode, à cause de ce dernierfait, est connu sous le nom de Dolonie. La troisième bataille de l'Iliade sera plus sanglante encore et plus complexe que la première.

Malgré son échec, quela seconde bataille a rendu grave, Agamemnon rentre en campagne avec ardeur.

Zeus renouvelle sa défense auxdieux de participer à l'action, et se propose d'en diriger les résultats conformément à la promesse que Thétis aobtenue de lui.

Dans la mêlée qui commence, tous les chefs les plus valeureux sont mis successivement hors decombat : en premier lieu Agamemnon, qui, fort effacé dans les chants précédents, montre cette fois la plus bellevaillance ; puis Diomède, Ulysse, Ménélas et Ajax, qui protège la retraite, le dernier.

Les Achéens sont repoussésjusqu'à leurs vaisseaux. Un épisode de cette retraite va servira nouer une nouvelle péripétie.

Nestor emmène sur son char un blessé,Machaon; Achille l'aperçoit, et, intrigué, envoie son ami Patrocle apprendre quel est ce héros.

Après un assez longséjour, dans la tente de Nestor, séjour dont la durée est motivée par un de ces discours du vieux chef, qui sont lacaractéristique de son rôle, Patrocle s'attarde encore à soigner Eurypyle blessé.

Nous ne le verrons que plus tardretourner auprès d'Achille et s'acquitter de sa mission.

Le poète nous fait assister d'abord à la série d'engagementsqui portent à son plus haut point le péril couru par les Achéens. La Bataille du mur nous montre attaqué et forcé ce rempart que les Achéens ont élevé pendant la trêve qui a suivila seconde bataille.

Mais, au moment où les Troyens, Sarpédon et ses Lyciens en tête, ont brisé leur résistance,Zeus, qui contemple les événements du haut de l'Ida, détourne ses yeux du champ de bataille.

Ainsi redevientpossible, en dépit de la défense intimée par lui, une intervention des autres divinités.

Poséidon, qui esthabituellement une de celles qui défendent les Troyens, vient ici au secours des Achéens ; la vaillance d'Idoménée,jointe aux efforts du dieu, arrête momentanément l'avance ennemie. Mais la situation reste critique.

Dans un conseil tenu par les chefs, Agamemnon propose une troisième fois la fuite,et Ulysse, appuyé par Diomède, fait triompher une troisième fois la ténacité.

Poséidon, sous la figure d'un vieillardanonyme, revient au secours des Grecs.

Cependant, parallèlement à l'action qui se déroule sur le champ de bataille,une autre s'engage non loin de là.

Sur cette cime de l'Ida où Zeus s'est porté pour observer les événements, Hérévient le trouver perfidement, et, par sa coquetterie, elle le séduit ; elle le détourne de son rôle ; il s'abandonne àl'amour qu'elle provoque ; elle l'endort, avec la complicité du Sommeil.

Poséidon profite de la liberté qu'Héré luiassure pour rétablir la situation compromise des Grecs ; Hector est blessé et peu s'en faut qu'il ne perdeconnaissance. Les Troyens sont chassés des abords du camp et rejetés dans la plaine, lorsque Zeus se réveille, rappelle à l'ordrePoséidon, et envoie Apollon ranimer Hector, qui ramène ses troupes jusqu'au rempart où elles font brèche.

C'est àce moment que Patrocle sort enfin de la tente d'Eurypyle, et va rendre compte à Achille de ce qu'il a vu. Les Troyens se sont glissés jusqu'aux vaisseaux.

Ajax, posté sur l'un d'eux, poursuit en vain une défense héroïque.La flamme jaillit de celui de Protésilas, qu'Hector et les siens assaillent, armés de torches.

Ce spectacle touche enfinle cœur d'Achille, non pas au point de le décider à venir lui-même en aide à ses alliés menacés, mais assez pour qu'ilautorise Patrocle à se mettre à la tête des Myrmidons et à leur apporter le renfort nécessaire.

Les Troyens sont denouveau repoussés en désordre.

La partie de l'Iliade qui met en scène les exploits de Patrocle est désignéelégitimement sous le nom de Patrocle. Achille avait prescrit à Patrocle de se borner à la libération du camp.

Patrocle vainqueur se laisse enivrer par savictoire.

Il poursuit l'ennemi jusqu'en pleine campagne ; il triomphe de Sarpédon ; il massacre un grand nombre deTroyens, Mais, quand il a réussi à tuer le conducteur du char d'Hector, Kébrion, il périt lui-même dans la mêlée quis'engage autour du cadavre.

Blessé par Euphorbe, après avoir été désarmé traîtreusement par Apollon, il est achevépar Hector, et meurt en prédisant à son vainqueur le sort dont il est lui-même victime. Une affreuse mêlée s'engage autour du cadavre de Patrocle ; Hector réussit à s'emparer des armes d'Achille, quePatrocle avait revêtues ; mais les Grecs parviennent à sauver le corps du héros qui les a préservés du désastre.Antiloque, fils de Nestor, annonce à Achille la mort de son ami.

La douleur de cette perte brise la fierté intraitablequ'Agamemnon n'avait pas pu fléchir en s'humiliant devant celui qu'il avait offensé et en lui offrant lescompensations les plus avantageuses.

Achille reprendra les armes, sinon pour sauver ces Grecs qui n'ont pas su ledéfendre contre la violence du roi des rois, du moins pour venger son ami, et sa vengeance sera terrible.

Mais il nepeut pour le moment — n'ayant plus d'armure—que se montrer à la limite de son campement, et épouvanter lesagresseurs par son apparition accompagnée d'un grand cri.

Il ne leur fera sentir sa force et sa vaillance que quandsa mère Thétis sera venue lui apporter les armes nouvelles qu'elle a fait fabriquer pour lui par le forgeron divin,Héphaistos; la pièce principale en est ce bouclier dont la description est restée justement célèbre. Pendant la nuit qui précède la quatrième et dernière bataille de l'Iliade, les Troyens, qui ont bivouaqué cette foisencore en pleine campagne, ont tenu une assemblée, dans laquelle Polydamas a tenté de mettre Hector en gardecontre un excès de confiance et a conseillé vainement de rentrer dans la ville.

Pendant ce temps, Achille et lesMyrmidons ont rendu les premiers honneurs au corps de Patrocle, dont les funérailles solennelles seront célébréesseulement après qu'Hector, son meurtrier, aura été châtié.

Il faut aussi que la réconciliation soit scellée entre Achilleet Agamemnon, et elle s'accomplit dans un récit assez froid.

Après tous ces préliminaires, la dernière bataille peut. »

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