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ANDERSEN - Contes

Publié le 22/04/2011

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1. L'auteur et l'œuvre dans leurs contextes Il est indispensable, dans le cadre d'une étude didactique des dix contes ici proposés, d'articuler le commentaire sur trois thèmes de recherches et de réflexion : 1. Andersen écrivain danois ; 2. Andersen et la tradition du conte ; 3. Les sources autobiographiques des Contes. 1. Le Danemark Quelques éléments suffiront à situer dans l'esprit des élèves le pays natal de l'écrivain. Le Danemark médiéval, pays des Vikings. La volonté farouche d'indépendance symbolisée par le « Dannevirke «, rempart de terre élevé par le roi Godfred afin de barrer l'isthme jutlandais. Jusqu'au XIXe siècle, cette ligne de fortifications a marqué la frontière idéale avec l'Allemagne. L'entrée en Chrétienté au XIe siècle à la suite de la conquête de l'Angleterre par les Normands.

La fondation du port de Copenhague (c'est-à-dire « le port des marchands «) en 1167.   

« — Le premier recueil de contes en 1835.

La célébrité et les recueils successifs des cent cinquante-six contes ethistoires. b/ Le repérage des sources dans les contes Au terme de ce rapide panorama des sources d'inspiration (danoises, universelles ou autobiographiques) on donneraquelques exemples de repérage de ces sources : — La vanité, les déséquilibres affectifs ou psychologiques de l'auteur sont en filigrane dans « Le vilain petit canard »(p.

57) ou « La petite sirène » (p.

11) ; — Le petit peuple danois a sans doute inspiré « La petite fille aux allumettes » ; — La littérature espagnole médiévale a fourni le modèle des « Nouveaux habits de l'empereur », le romantismeallemand n'est pas étranger au thème de « L'Ombre ». 2.

L'œuvre : architecture, mouvements, personnages Marc Auchet propose pour chacun des contes de ce recueil une indication de structure (à la suite du texte) et uncommentaire détaillé (pp.

165 à 181).

Nous y ajouterons quelques considérations plus directement utilisables enclasses de sixième et de cinquième. La princesse sur le pois (pp.

9 et 10) Plus encore que d'autres, ce conte est ouvertement destiné à être dit plutôt que lu.

Il appartient d'ailleurs aurecueil de 1835 intitulé Contes racontés pour des enfants (« Commentaires », pp.

165-166). L'auteur s'inspire ici d'un récit oral, entendu dans son enfance et notablement simplifié. Le sens symbolique qu'en donne le commentateur (la princesse représenterait l'auteur, écorché vif, en quêted'insertion sociale et de reconnaissance) ne s'imposera pas d'emblée aux élèves.

On attendra qu'ils aient lu « Levilain petit canard» (p.

57) dont le thème est voisin, avant de les orienter vers une telle interprétation. Dans un premier temps, on se bornera à relever quelques éléments traditionnels du conte : le prince à la recherched'une âme sœur idéale, l'image négative de la vraie princesse tourmentée par l'orage, la classique mise à l'épreuvemanigancée par « la vieille reine », la reconnaissance et le mariage. La petite sirène (pp.

11 à 38) On se gardera, là encore, de mettre en avant d'entrée de jeu l'ascension de la sirène vers le monde supérieur et lesambitions d'Andersen, mondaines, littéraires ou sentimentales («Commentaires», pp.

166-168), comme axesymbolique du texte. La mise en évidence de la structure du texte conduira les élèves vers ce type d'interprétation.

On distinguera, pource faire, sept phases successives et trois niveaux : la Mer, la Terre, le Ciel. Phase I : Le monde idyllique de la Mer (le château, les six filles) (pp.

11 à 17).

L'appel de la Terre (la statue, lapromesse, les récits). Phase II : Vers la surface des eaux.

L'approche de la Terre (pp.

17 à 21) (la tempête, le sauvetage, le retour duprince au château et de la sirène au fond de la mer). Phase III : Terre et Mer, les deux paradis rivaux (pp.

21 à 25) (le château du prince, l'immortalité de l'âme humainemais les splendeurs du bal aquatique). Phase IV : Le choix de la Terre (pp.

25 à 28) (la visite à la sorcière, ses prédictions, la métamorphose). Phase V : Les bonheurs de la Terre rendent sourds aux appels de la Mer (pp.

29 à 32) (au château du prince, sonaffection, les supplications venues de la mer). Phase VI : Les mirages trompeurs de la Terre (pp.

32 à 35) (le mariage du prince, la rivale, le désenchantement). Phase VII: L'immortalité dans le Ciel (pp.

36-37) (la tentation du poignard, l'assomption de la sirène). A partir de ce schéma, il est possible d'introduire la référence à la vie d'Andersen pour dégager le sens allégorique duconte comme le fait le « Commentaire » ou d'en généraliser la portée, ce qui est tout aussi loisible. Les nouveaux habits de l'empereur (pp.

41 à 47). »

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