Devoir de Philosophie

André CHÉNIER : Odes

Publié le 24/09/2012

Extrait du document

L'Ode à Marie-Anne-Charlotte Corday que Chénier fit circuler alors qu'il vivait dans la clandestinité, sera la cause première de son arrestation. L'assassinat de Marat, en juillet 1793, symbolise à ses yeux l'acte héroïque par excellence. Qu' il soit le fait d'une femme accroît encore pour lui la hauteur du geste.

Homère fut son premier maître. Il avait lu et relu les poèmes homériques, au point d'en savoir bien des passages par coeur - les innombrables réminiscences qu'on rencontre à chaque instant chez lui, en font foi ...

« Sermenr du Jeu de Paume (détai l).

D avid P hoto T allandier.

Par is, m usée Carnava le t Grâ ce aux re ch er­ ches de H.

de Lat o u­ che, la pr emi ère édi­ ti on d es manu scrit s d e Ch é nier vo it le j o ur e n 1819 .

Un e seco nde é diti on , plu s compl ète, dat e de 1 8 62.

Le c lassement e ntr e les pièce s ach e ­ vées et l es s imp les é bau ch es res te diffi­ c il e.

Chénie r Le livre "Le plus grand poète de son siècle, et qui peut- êt re n'est si grand que parce qu'il est foudroyé" (M .

Gerbault) L a première ode, dédiée à Dav id, auteur du Serment du Jeu de Paume , le s ublim e ta blea u du "ro i du sava nt pin cea u", r emé m ore e n str oph es emphatique s et résolument déclama­ to ires les he ur es de la Révo lution ; éc rite en 1791 , c'est la seule poésie , avec L'Hymne aux Suisses , publiée du vivant de Chénier.

Le s ve rs consacrés "à la fill e g rand e et sublim e", C har lott e Corday, dont il admire le ges te héroïqu e, stigmati­ sen t, d ' une plum e frô la nt parfoi s le ridicule, Marat, "le noir ser­ pent", le "tig re ", "le monstre".

Dan s Versai ll es où il cache "ses tristes jours" , évocation nos ta lg iqu e de la monar c hie foudroyée et de son dernier amour - "J'a ime, je vis.

H eur eux rivage !" ­ le poète voit erre r " l'o mbr e livid e d' un pe uple d'innocent s".

D ans By zan ce , mon berceau, allusion à sa nai ssa nce à Constan­ tinople , il en v ie " la lib e rté qui plane s ur les minaret s".

La je une cap tive imm orta lisée par Chénier , Aimée de Coigny , future duchesse de Fleury, entr 'a p e rç u e à Saint-Lazare, lui inspire la plus ém ouvan te de ses odes.

La prison n'a point abattu le cou­ rage d' un homm e qui se sa it au x portes de la mo rt.

Ces ne uf sta nce s demeurent les plu s cé lè br es du recueil.

Le chantre de la Liberté fut une des dernière s victimes de la Terreur A près quatre an s passés en t ant que secrétair e d'ambassade à Londres , C hé ni er r egag ne P aris en 17 90.

Parti san des idées nouvelles, sa véhém ence attir e 1 'attention sur lui ; j u gé contre-révo lutionnair e, il est bient ôt co nsid éré comme su s­ pec t.

Il se cac he à Versailles et fait circuler ces sta n ces venge­ resses.

Arrêté e n mar s 179 4, incarcé ré à Saint-Lazare, il mont e sur l'échafa ud quatre mois plus tard ; il a trent e-deux ans .

L a prison n'a ur a pa s réd uit au sile nce le ci toye n Chénier.

11 y com­ posa son fameux Iambes ; l'Ode à la jeune captive fut confiée à 1 'abbé qui partageait sa cellul e de détention ; ce lui-ci, libéré après Thermidor, communiqua la po ésie à un journal qui la publia en 1 795.

Les manu scrit s ou fragments de so n œuv re l aissés à son père passère nt de mains en m ains, dan s l'indif fé ­ rence, pendant vingt-cinq ans; ils ne furent publiés qu'en 1819.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles