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ANDRE MALRAUX : LA CONDITION HUMAINE (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

A Shanghai, dans la nuit du 21 mars 1927, des agitateurs communistes, Tchen, Kyo, le Russe Katow, attendent pour déclencher l'insurrection l'arrivée imminente des troupes du Kuomintang, placées sous le commandement de Chang-KaïShek. Tchen, au prix d'un meurtre, s'est emparé d'un document qui va permettre aux communistes de se procurer de nouvelles armes; Kyo recourt aux offices d'un dévoyé, le baron de Clappique, pour faciliter l'entreprise. Le lendemain, l'armée parvient dans les faubourgs de la ville; mais le général est près de rompre avec ses alliés communistes et d'entrer en contact avec des capitalistes chinois et français dont l'appui doit lui assurer une autorité absolue. La grève, puis l'insurrection éclatent; mais l'armée reprend l'initiative et Chang-Kaï-Shek exige des insurgés la livraison de leurs armes. Kyo se rend à Han-Kéou pour demander aux responsables communistes l'autorisation de résister aux volontés du général; mais l'Internationale ne juge pas venu le moment d'entrer en conflit ouvert avec lui. Tchen organise alors contre Chang-Kaï-Shek un attentat qui échoue; blessé, il s'achève d'un coup de revolver. Cependant, la répression s'organise. Clappique apprend que Kyo va être arrêté, mais, par aboulie, s'attarde dans une maison de jeu au moment de le prévenir, puis demande en vain sa grâce au chef de la police. Condamné à mort, Kyo échappe au supplice en absorbant du cyanure; Katow, tombé lui aussi entre les mains de l'autorité militaire, abandonne, par un acte de dévouement sublime, sa propre réserve de cyanure à deux autres condamnés et se livre aux bourreaux qui vont le brûler vif. Ainsi triomphent les intérêts capita- listes; mais la Révolution aura sans doute un jour sa revanche et sa vengeance.

« et Chang-Kaï-Chek d'un côté et Katow, Kyo et Hemmelrich de l'autre.

Il se rapproche donc de son guide, levieux Gisors, qui, lui aussi est un marginal de la scène principale.Tchen est donc un des personnages principaux de l'insurrection, bien engagé aux côtés de Kyo et de ses amis,qui reste toutefois à l'écart de l'action principale, même si une grande place lui est accordé, à lui et à sesactes, dans le roman.

Il fait donc bande à part, même s'il sert la même cause que ses amis, et sera le premierd'entre eux à quitter la scène « sans s'en apercevoir » (p.236) Synthèse : 21 marsDe nombreux événements ont lieu dans la nuit du 21 mars.

Ils servent à préparer l'insurrection imminente àShanghai.

Tchen, un des révolutionnaires, tue un trafiquant d'armes ; Clappique, un autre trafiquant, est mis àcontribution pour obtenir des armes.

Approvisionner les troupes pour le lendemain, tel est l'objectif de cesrévolutionnaires qui ne possèdent « pas deux cents fusils ».

22 marsLe lendemain, la grève débute dans les milieux populaires de Shangaï.

Un français entrepreneur, Ferral, ne voitpas cela d'un très bon œil, et s'entretient avec un envoyé de Chang-Kaï-Chek, pour renverser le pouvoiractuel.

Les troupes de celui-ci débarquent dans Shangaï et ordonnent aux communistes de se rendre.

Tchenet Kyo pensent qu'il ne faut pas abandonner, mais Katow n'est pas de leur avis.

29 marsLorsque Kyo arrive à Han-Kéou, une ville communiste au soutien des révolutionnaires, il y apprend qu'ilsdoivent déposer les armes devant Chang-Kaï-Chek qui se dit leur allié.

Kyo est désemparé et Tchen parle detuer Chang-Kaï-Chek.

11 avrilKyo va être arrêté.

Clappique court chez le père de celui-ci, Gisors, pour apprendre la nouvelle.

Tchenfomente un attentat-suicide contre la voiture de Chang-Kaï-Chek après avoir manqué le premier.

Mais celui-cin'était pas dans sa voiture et Tchen, grièvement blessé, se tire une balle dans la bouche.Clappique, au lieu de se rendre au rendez-vous qu'il avait fixé avec Kyo, part jouer à la roulette.

A cause decela, Kyo est arrêté.

Katow, lancé dans le combat est fait prisonnier.Après avoir été torturé psychologiquement, Kyo, qui craque, se suicide avec du cyanure.

Katow donne sadose de poison à deux autres prisonniers, et, à l'admiration de tous, se laisse mener sur le bûcher : le foyerd'une locomotive.

JuilletFerral demande une aide financière des banques françaises pour soutenir ses entreprises de Shangaï.

Celles-cirefusent.

Quant à Gisors, il s'est retiré au Japon où May, la femme de Kyo le rejoint.

Elle lui annonce qu'elle vapartir aux côtés d'Hemmelrich pour continuer la lutte révolutionnaire.

Avis personnel : J'ai beaucoup apprécié ce roman d'André Malraux, pour plusieurs raisons : ¨ L'histoire au cœur de l'action : ce roman décrit les événements qui se sont déroulés à Shangaï en 1927. On suit de très près un groupuscule de terroristes qui préparent l'insurrection.

On vit l'action du côté desterroristes, à l'instar de Germinal d'Emile Zola, où l'on peut voir Etienne Lantier préparer la grève. Toutefois, ce n'est pas les événements précurseurs de la révolte qui sont ici narrés – comme l'a fait Zolaen laissant une place moindre à la révolte elle-même – mais c'est l'insurrection qui dure tout au long duroman.

Seul la première partie (sur sept) raconte comment se déroule la veille des émeutes.

Pour en savoirplus sur les faits qui ont donné ce résultat, l'auteur nous laisse prendre l'initiative d'aller jeter un coup d'œildans l'encyclopédie.

Ainsi, une plus grande place est laissée à l'action elle-même et ce qui s'ensuit ; carl'importance du roman n'est pas fondée sur les faits historiques, et l'auteur – bien qu'il ait posé un décorhistorique authentique – a très bien su le montrer par une narration entraînante, mais elle est fondée surl'action engendrée par les terroristes et leurs adversaires : un combat sans pitié qui conduit à l'attentat-suicide de Tchen, à l'arrestation de Kyo et de Katow et à leur mort très violente.

La condition humaine est donc un roman d'action, dans lequel le lecteur est amené à vivre aux côtés des terroristes et de leurcomportement envers les troupes de Chang-Kaï-Chek, comportement qui tend à le mobiliser et à l'entraînerdans le cœur du combat jusqu'à la fin du roman. ¨ La dimension historique du roman : le fond, tout au long du roman, est un fond historique, opposant les communistes aux nationalistes de Chang-Kaï-Chek à Shangaï.

Beaucoup d'événements sont narrés avecun regard d'historien (« Le Komintern avait repoussé tous les mots d'ordre d'opposition, mais accepté lemaintien des groupes communistes de choc ; […] mais Chang-Kaï-Chek exigeaient ce jour même la remisedes armes qui n'avaient pas encore été rendues.

» p.196) et non pas un regard de romancier.

Certes, denombreux passages d'origines historiques ont été romancés, mais le fond de l'action est authentique, etécrit comme dans un manuel d'histoire.

En effet, Chang-Kaï-Chek entra dans Shangaï avec ses troupes etdemanda à ses anciens alliés, les communistes de lui remettre les armes.

Il ordonna leur élimination, et. »

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