ANDROMAQUE de Jean RACINE

« pour qu'elle l'épouse.

Il est confronté entre deux choix, rester fidèle envers les Grecs en respectant la paroledonnée à Hermione, ou suivre son cœur et trahir la Grèce en épousant Andromaque.

Il choisira le cœur plutôt que laraison et le devoir et mourra assassiné par Oreste.

Il est prêt à se contenter de l'illusion, il n'attache pasd'importance aux sentiments réels d'Andromaque : il lui suffit qu'elle l'accompagne jusqu'au temple "sans joie et sansmurmure". Andromaque: La princesse déchue qui donne son nom à la tragédie est une figure bien différente des autres personnages.Andromaque est la v euve d'Hector, elle est prisonnière de Pyrrhus Elle a un fils Astyanax menacé d'être livré aux Grecs si Andromaque n'épouse pas Pyrrhus.

Andromaque n'est pas seulement la mère entêtée, décidée à tous les sacrifices pour défendre son fils.

Elle est une jeune princesse profondément attachée à un mari adoré mais trop tôtdisparu.

Au début elle est révoltée par les avances de Pyrrhus que son pouvoir rend orgueilleux, d'autant plus que leprétendant est le fils de celui qui a tué Hector.

Puis face au mur elle choisira d'accomplir son rôle de mère enépousant Pyrrhus pour sauver sont fils.

C'est la vainqueur de l'histoire car elle aura sauvé son fils, retrouvé un peude dignité en redevenant reine et surtout par rapport aux autres personnages, ne sera ni morte ni folle ! Si Pyrrhusmeurt pour avoir trahi la loi des Grecs, Andromaque triomphe justement pour la raison strictement inverse : alors quela cause troyenne paraît désespérée puisqu'elle n'est plus représentée que par une veuve, un orphelin et le tombeaud'Hector, la mère d'Astyanax parvient à régner sur les vainqueurs d'hier pour avoir cru sans défaillance à l'ordreauquel elle appartenait.

Andromaque, c'est le triomphe de la "foi"! Andromaque incarne une telle perfection qu'elleprovoque la chute des personnages qui ne la valent pas. Oreste: Oreste est le fils d'Agamemnon, issu de la famille des Tirades.

Oreste est un personnage calme lucide suspicieux même si il se fait manipuler par Hermione.

Oreste, protagoniste du drame, poursuit sans succès Hermione de son amour.

Ambassadeur des Grecs auprès de Pyrrhus, il sacrifie sa mission officielle, celle de ramener Astyanaxpour éteindre les derniers feux de la guerre de Troie, à sa passion pour la fille d'Hélène.

Même, véritable jouet entreles mains de celle qu'il aime, aveuglé par ses sentiments, il a accepté d'assassiner un ami et un hôte royal, Pyrrhus.Est quand il vient chercher le salaire de son crime, la main d'Hermione; il se fait insulter par celle-ci : " Ah ! Fallait-il en croire une amante insensée ? Ne devais-tu pas lire au fond de mes pensées ? Et ne voyais tu pas dans mesemportements que mon cœur démentait ma bouche à tous moments?".

Et lorsqu'il apprend la mort de celle-ci est pris de folie, frappé par la malédiction des horribles Erynies : " Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? ".

(Exemple classique de l' allitération ). Hermione : Hermione, est la fille d'Hélène, et la fiancée de Pyrrhus.

Elle est manipulatrice et hypocrite envers Oreste qui l'aime mais qui elle méprise.

Il est comme un pantin entre ses mains. C'est une princesse orgueilleuse, égoïste, dure et désespérée de ne pas arriver à accéder à l'amour de Pyrrhus.

C'est un personnage dont l'avenir dépend de lavolonté des autres.

Hermione regrettant d'avoir exigé la mort de Pyrrhus, qu'elle aime, ce donne la mort sur le corps de celui-ci.

Hermione subit un dédoublement de la personnalité.

Elle ne peut concilier la princesse humiliée qui aexigé d'Oreste la tête du roi, et l'amoureuse passionnée qui ne respire que pour Pyrrhus. IV Thème principal : Le thème principal est le schéma traditionnel des amours incomprises, transformant les personnages eninstrument de la fatalité.

Les sentiments sont décalés.

Les couples ne parviennent pas à se constituer de façonharmonieuse, la passion n'étant pas partagée : chacun aime qui ne l'aime pas et est aimé par qui il n'aime pas.L'incompréhension est totale, irrémédiable, et produit une aliénation insupportable, porteuse de mort. Les différents éléments de l'action, intimement liés, collaborent à former un ensemble homogène et lesconflits d'intérêts entre les personnages les font étrangement apparaître comme solidaires, confondus dans unecommunauté de destin.

L'utilisation d'un unique lieu clos rend parfaitement compte de l'enfer créé par l'obligationd'une cohabitation insupportable.

Le déroulement de l'action sur une courte période (six heures) permet de mettreen scène l'acmé d'une crise.

Ainsi la fatalité peut apparaître dans toute sa pureté, témoignant à la fois de la voieétroite que le système monarchique instauré par Louis XIV laisse à la liberté de l'individu. Expression des sentiments, et surtout de la passion .

L'auteur décrit cette passion comme un feu incontrôlable, une malédiction des Dieux, qui dévore l'homme et l'entraîne vers la mort.

Ces personnages marquéspar la fatalité s'enfoncent inexorablement dans leur folie et finissent par sombrer, par mourir.. »