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Antimémoires de Malraux (résumé & analyse)

Publié le 24/11/2018

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Antimémoires

 

Les Antimémoires (1967) marquent le retour à une osmose entre l’action et l’œuvre dont le Malraux de l'Espoir tira son prestige, intégrant, après la rupture avec le communisme, l’engagement dans la Résistance, l’adhésion au gaullisme et la participation au pouvoir. Mais elles assument en même temps la totalité de la vie et du discours de l’auteur par un réseau de références liant à l’actualité les premiers romans, les expériences de jeunesse, incluant même la dimension « farfelue » avec la réapparition de Clappique. Par leur structure formelle, les Antimémoires se plient à l’esthétique malrucienne : de même que l’art est un « anti-destin » rivalisant avec le monde de la nécessité, de même les Antimémoires créent un univers propre dont les interrogations rivalisent avec les affirmations de l’Histoire : « L’homme qu’on trouvera ici, c’est celui qui s’accorde aux questions que la mort pose à la signification du monde ».

 

Synopsis. — « J'appelle ce livre Antimémoires parce qu'il répond à une question que les Mémoires ne posent pas et ne réoond pas à celles qu'ils posent», déclare Malraux dans une introduction (lre section) consacrée à une réflexion sur l’autobiographie : ni confession rousseauiste ni Mémoires gaulliens (« l'exécution d'un grand dessein »), ce texte formulera les interrogations qui ont hanté une vie visitée par la violence et la mort. La narration se développe selon deux axes : d'une part, l'axe d'un voyage en Orient (1965) dont les escales répètent celles d'un voyage antérieur (1925) — Égypte, Aden, Ceylan, Inde, Singapour, Hongkong, retour en France —; d'autre part, l'axe de l'oeuvre, qui prête ses différents titres aux sections de ce nouvel ouvrage, chacune étant, par le jeu des associations, liée soit à la filiation intellectuelle et politique du narrateur, soit

 

au pays revisité et à la réflexion qu’il suscite. Les titres attribués aux sections suivent donc une chronologie souvent à rebours du déroulement réel de l’œuvre malru-cienne. Ainsi la IIe section, intitulée les Noyers de l'Alten-burg, reproduit intégralement un fragment de ce roman de 1943 qui évoque, à travers la figure du père, celle de Nietzsche, « aimé plus que tout autre écrivain »; de même, la IIIe section, titrée en abyme Antimémoires, relie Malraux à sa double filiation politique en relatant ses premières entrevues avec un de Gaulle comparé à Trotski 

malraux

« mémoire>>, Critique, XXIV, 1968; J.-M.

Magnan , «Malraux entre le vécu et l'inventé», Quinzaine littéraire, mars 1973; M.

Nadeau, >,Revue géné­ rale belge, nov.

1967.. »

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