August STRINDBERG : La Danse de mort

« August Strindber g.

Photo coll.

Viol let.

Strindberg a eu de nombreux démêlés avec la justice de so n pa ys à la suit e de ses écrits .

En 1884, il es t notamm en t accusé d 'o utrag e à la re li ­ gion à la so rtie de so n r ec ueil de nou vell es Mari és.

Le livre Un couple ravagé par la haine E dgar , dit « le capitaine », et Alice vivent sur une île.

Unis par la haine , les désillusion s et l'habitude , ils s'a pprêtent à fêter leurs noces d 'argent, lorsque arrive Kurt, un cousin d'Alice, qui va devenir la proie du couple.

Le capitaine, voulant impressionner Kurt, exécute une sorte de danse hongroise et s'éc roule, lamentable , à terre.

Sa femme , ravie , pense qu'elle est enfin libre et épouvante Kurt par sa méchanceté et son indiffé­ rence .

Diminué par la maladie , Edgar en profite pour gagner l 'amitié de Kurt, dont il s'a pproprie peu à peu la vie.

Mais le mauvais fonds du capitaine ne tarde pas à ressurgir, lorsque, complètement remis de son malai se , il annonce à sa fern.rp.e qu'il va divorcer et à Kurt, que son fils, Allan , va servir sous ses ordres.

Terrifié par la cruauté d'Edgar, Kurt cède aux avances d'Alice , qui s'empresse de rév éler à so n mari son infortune .

Kurt décide de partir et abandonne le vieux couple, qui reprend le cours normal de sa vie, comme s'il ne s'é tait rien passé .

Dans la seco nde partie de la pièce , rajoutée plus tard par Strindberg , le capitaine donne libre cours à sa vengeance : il ruine Kurt et gagne la confiance de son fils Allan.

Mais ses plan s échouent finalement , et il ne peut empêcher la fuite d 'Allan et de sa fille Judith, amoureux l'un de l'autre .

Le capitaine succombe à une dernière attaque.

La méchanceté punie S trindberg présente dans sa pièce un homme et une femme pitoyables , partagé s entre la hai ne et l'amour , qui ne s'unis­ s ent que pour faire le malheur de leur entour age.

Alice et Ed gar se haïssent d'une haine profonde et sans fin, ils se reprochent leur propre déchéance et n'en fini ssent pas de régler leurs vieux comptes .

Mais , dan s le théâtre de Strindberg , le s coupables fini ssent toujour s par être punis et Alice et Edgar n'échappent pas à la règle : à la fin de la première partie, il s se retrouvent face à face, abandonnés et contraints de continuer cette vie exécrée.

Dans la seco nde parti e, qui n'est pratiquement jamais jouée, le capitaine paie de sa vie sa méchanceté et Alice s'a per çoit que son existence ne valait que par les lien s ambigus qui l 'attachaient à Edgar.. »