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BALLADES FRANÇAISES

Publié le 16/02/2019

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BALLADES FRANÇAISES, ensemble des recueils de Paul Fort, qui conservera ce titre pour tous ses écrits poétiques (1897-1951). Petits poèmes en prose rythmée, assonancée ou rimée, qui chantent la joie de vivre dans un cadre familier hors du temps, et la fantaisie d'un imaginaire bon enfant ( « Si tous les gars du monde voulaient se donner la main », la Ronde autour du monde).

« Paul Fort - Ballades françaises. Fervent adepte du symbolisme, au contact de Verlaine et de Mallarmé, Paul Fort tenta de lancer un théâtresymboliste.

Il est surtout apprécié pour son œuvre poétique souvent chantée sous forme de ballades empreintes derêve et de mélancolie ; il aime évoquer les tableaux simples et familiers ; il suggère les émotions qu'éveille la nature ;il sait rafraîchir les clichés par la fraîcheur de son écriture.

Parmi ses œuvres : Ballades françaises. Premier rendez-vous Ivresse du printemps ! et le gazon tourne autour de la statue de Voltaire. - Ah ! vraiment, c'est un beau vert, c'est très joli, le Square Monge : herbe verte, grille et bancs verts, gardienvert, c'est, quand j'y songe, un beau coin de l'univers - Ivresse du printemps ! et le gazon tourne autour de lastatue de Voltaire. Et c'est plein d'oiseaux dans les arbres pâles où le ciel ouvre ses fleurs bleues.

- Les pigeons s'aiment d'amourtendre.

Les moineaux remuent leur queue.

J'attends...

Oh, je suis heureux, dans ce délice de l'attendre.

Je suis gai,fou, amoureux ! - et c'est plein d'oiseaux dans les arbres pâles, où le ciel ouvre ses fleurs bleues. Je monte sur les bancs couleur d'espérance, ou bien je fais de l'équilibre...

sur les arceaux du parterre, devant lastatue de Voltaire.

Vive tout ! Vive moi ! Vive la France ! Il n'est rien que je n'espère.

J'ai les ailes de l'espérance - Je monte sur les bancs pour quitter la terre, ou bien je fais de l'équilibre.

Elle a dit une heure : il n'est que midi !Aux amoureux l'heure est brève. - L'oiseau chante, le soleil rêve.

Chaque fois qu'Adam rencontre Eve, il leur faut un paradis.

Derrière la grille, ausoleil, l'omnibus y pense engourdi. - Elle a dit : une heure, il n'est que midi.

Aux amoureux, l'heure est brève. Ballades françaises.

© Éditions Flammarion. Vous ferez de ce texte un commentaire composé.

Vous montrerez par exemple comment le poète associe tout aulong de ces quatre « strophes » l'ivresse de la nature à l'allégresse de l'amoureux. COMMENTAIRE COMPOSÉ (Suggestions) Ie PARTIE : Le monde extérieur : un printemps parisien 1) Le printemps, saison des amoureux. C'est, par excellence, le thème ressassé, de la saison des amours associé au réveil de la nature.

Tout l'éventail desclichés traditionnels figure dans la ballade de Paul Fort (fleurs, ciel bleu, herbe verte, chant des oiseaux, etc...) ;clichés alignés presque à plaisir même si le printemps, en l'occurrence, apparaît un peu frisquet : « le soleil rêve », le verbe suggère plus un soleil voilé qu'éclatant.

Ce que confirme le ciel qui « ouvre ses fleursbleues » ; cela revient - poétiquement certes - à indiquer quelques trous dans les nuages...

Les arbres sont « pâles» : métonymie ou non, l'adjectif évoque une lumière qui ne fait pas chanter les couleurs.

Et pourtant, le leitmotiv dela première strophe donne le ton de l'exaltation de l'amoureux : « Ivresse du printemps » La banalité de l'expressionest presque renouvelée par la répétition et la spontanéité de la tournure exclamative. 2) La nature Enfin presque, car le décor est bien citadin ; des bancs, une statue et même - détail prosaïquement utilitaire - unomnibus ! Quant à la nature, elle est réduite aux dimensions du « Square Monge » avec ses « grilles », son « gardien» et les « arceaux » qui enserrent les bouts de « gazon ».

On pourrait souhaiter un décor plus poétique ! Mais peuimporte, l'amour est magicien : le gazon devient « herbe verte » et la couleur - ô combien banalement exprimée ! -déclanche une énumération d'une attendrissante loufoquerie (gardien vert) qui juxtapose les éléments les plusdisparatres, mais poétiquement rapprochés par la rime : « c'est d'un beau vert », « grille et bancs verts », « beaucoin de l'univers », « statue de Voltaire ». Et sur la lancée de l'euphorie amoureuse, le Square Monge devient, à la dernière strophe, un « paradis ». 2e PARTIE : Le monde intérieur : l'allégresse de l'amoureux.. »

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