Devoir de Philosophie

Beauvoir: Le Deuxième Sexe

Publié le 29/03/2015

Extrait du document

beauvoir
Le Deuxième Sexe est un essai considéré comme existentialiste et féministe de Simone de Beauvoir (1908-1986), paru en 1949 (peu de temps après l'obtention du suffrage pour les femmes -1944-). Il est divisé en deux tomes, c'est sur un extrait du premier livre que je me suis penchée. Cette auteure engagée cherche à montrer qu'aucune femme n'a de destin tout tracé. Simone de Beauvoir s'intéresse à la domination de l'homme en tant que fait, mais aussi cherche ses causes. Ainsi elle s'intéresse à plusieurs domaines ayant servi d'argument pour appuyer la théorie de la femme inférieure. Nous allons ici traiter le première point développé au début du livre à savoir Les données de la biologie. Nous essayerons de voir comment dans ce développement S de Beauvoir, tout en acceptant l'infériorité de la femme dans son fonctionnement biologique, réfute sa propre démonstration pour laisser entrevoir un espoir quant à un avenir de la femme. Simone de Beauvoir commence dans cet extrait en mettant hommes et femmes sur un même pied d'égalité, en effet elle emploie dans la même phrase les mots "autant" et "analogue". Ainsi, dans le monde le nombre de naissances entre les deux sexes s'équilibre et l'évolution de l'embryon est la même quelque soit le sexe de l'enfant. Toute fois l'opposition avec ce qui a été énoncé ne se fait pas attendre ("Cependant"). Il est alors abordé une première différence: "l'épithélium primitif demeure neutre plus longtemps chez le foetus femelle." (def: Tissu tapissant la face interne ou externe des organes. ) Cela laisse dès lors place aux premières interprétations marquées par l'expression "On dirait que": Simone de Beauvoir se met alors dans la position de ce que pourrait penser la majorité, à savoir que si un organisme mâle se définit plus rapidement comme tel c'est parce qu'un corps masculin représente une valeur sure, il est alors normal que le "choix" se fasse plus lentement pour un organisme féminin puisque le féminin est quelque chose de moins glorieux. ("hésitation"). Puis de nouveau elle met en lumière une certaine égalité en affirmant que dans leur formation biologique, l'homme et la femme sont égaux et symétriques. Se pose alors une question: celle de la distinction entre homme et femme. la trop imposante différence anatomique ne suffit pas à définir ce qu'est un homme et ce qu'est une femme. Il faut donc se baser sur son évolution fonctionnelle; la femme a la capacité d'engendrer l'espèce mais son fonctionnement est compliqué. Au contraire du développement de l'homme, qui, comme nous l'avons vu en biologie, a une production de spermatozoïde régulière et continue dès la pu...

beauvoir

« Les changements que subie le corps d'une femme à la puberté ne la concerne pas, c'est même d'avantage un déséquilibre, cependant ils sont utiles voir obligatoire pour concevoir et avoir un enfant (cycle menstruelle, glandes mammaires...) Le corps de la femme n'est jamais au repos, il prépare continuellement une éventuelle grossesse: *La phase folliculaire : Production importante d’ œstrogènes et épaississement de la muqueuse utérine. *La phase d’ovulation : Un ovule arrivé à maturité est expulsé, et se déplace jusqu’au corps de l'utérus. *La phase progestative : Sécrétion de progestérone, et préparation de l’utérus à recevoir l’ovule.

*La phase menstruelle Si l’ovule n’est pas fécondé, il finira par disparaitre et le surplus de muqueuse utérine sera évacué avec les règles Ce mécanisme fatigue le corps de la femme, et ce surtout pendant les règles.

Le corps s'exprime alors par le biais d'effets secondaires comme: tension artérielle irrégulière, pouls plus rapide, augmentation de la température, maux de gorge et de ventre, selles anormales, transpiration,...

de même, pendant cette période les glandes sont plus instables, les nerfs sont plus fragiles, c'est ce qui peut expliquer le fait que les femmes soient plus irritables et subissent des sauts d'humeur pendant cette période.

C'est à ce moment là que le corps est le plus difficile à accepter pour une femme, puisqu'elle prend conscience que son corps et elle ne font pas un mais sont dissociables. Puis Simone de Beauvoir évoque alors une soumission encore plus oppressent ("aliénation"): celle de la grossesse.

Celle-ci la dépossède de son corps.

Ici encore cette étape semble terrible: elle aborde le travail fatigant de la grossesse, les lourds sacrifices exigés, les accouchements douloureux, parfois même mortels.

Son analyse est une fois encore plutôt sombre et négative. Pendant cette période, le corps de la femme ne répond pas à ses besoin propre, mais à celui du futur enfant.

C'est le devoir d'une femme d'avoir un enfant, de faire perpétuer l'espèce, ainsi son corps répond à ce besoin, à ceux de l'enfant, et de l'espèce.

Une fois encore elle ne peut le contrôler et en est l'esclave.

Ce corps n'est pas le sien, il est adapter à l'espèce.

Par exemple: les seins ne sont que des rajouts inutiles par rapport au corps de l'homme, s'il n'y a pas d'enfant à allaiter.

la femelle est aliénée par le fœtus qu'elle porte dans son ventre.

Elle s'abdique au profit de l'espèce.

Une nouvelle fois l'auteure illustre ses propos: elle cite alors quelques symptômes courants lors des premiers mois d'une grossesse, comme le manque d'appétit, les vomissements , perte de minéraux difficile à palier par la suite, et le sang de la femme enceinte alors comparé à celui de personne malades manquant de nourriture.

Ces troubles manifestent la révolte de l'organisme contre ce qui peut être vécu comme un désordre. Ainsi en plus de la douleur (Tout semble douloureux dans le mécanisme préparant l'arrivé de l'enfant: les règles, l'accouchement, l'allaitement...) et du côté dangereux de la chose, Simone de Beauvoir évoque les désagréments physiques: déformation du corps et vieillesse prématurée. Ici encore elle emploie des mots forts comme "sacrifice" ,"emprise" et "servitude", appuyant sur le côté pesant de la maternité.

Un peu plus loin certains termes semblent même exagérés puisqu'on nous parle d' accouchement dramatique , d'inquiétante fragilité, et l'embryon est qualifié d'élément hostile .

Le discours autrefois neutre de biologie a ici laissé place à une certaine transparence de la pensé de l'auteure.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles