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BERGSON: Essai sur les données immédiates de la conscience (1889) (Résumé & Analyse)

Publié le 22/08/2012

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Dans sa thèse de doctorat, Bergson affirme que la science ne saurait expliquer la conscience et la vie intérieure, car celles-ci ne sont pas de même nature que le monde matériel. Le monde «intérieur« de la conscience se caractérise en effet par la durée, le devenir, la liberté, le qualitatif, alors que le monde «extérieur« de la matière se caractérise par l'espace, l'inertie, le quantitatif et la soumission à des lois.

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« l'occupent? Selon la thèse de Bergson, une variation d'intensité dans le domaine psychologique est une modification qualitative et non pas quantitative.

tOn ne peut mesurer que ce qui relève de l'espace La multiplicité des objets matériels est immédiatement dénombrable car ces objets sont localisés dans l'espace.

C'est parce qu'ils n'occupent pas la même place qu'on peut les distinguer et les compter.

Les états psychologiques, au contraire, de même que les sensations non spatiales, son, odeur, goût, ne sont jamais donnés dans l'espace.

Pour les dénombrer, il faut les transposer dans un espace imaginaire, c'est-à-dire les symboliser* par des représentations qui appartiennent à la dimension de l'espace.

t Durée vécue et mesure du temps La science considère le temps et l'espace comme des milieux homogènes, c'est -à-dire comme un cadre vide au sein duquel les choses et les événements prendraient place comme dans un repère orthonormé.

L'homogénéité, c'est l'absence de toute qualité.

Or Bergson va montrer que ce qui caractérise la conscience de la durée, c'est précisément l'expérience d'un changement qualitatif de nos états intérieurs.

La durée vécue ne se mesure pas.

I.: aiguille de l'horloge ne fait que parcourir un espace.

Cet espace parcouru ne semble être du temps que pour un être conscient qui, en suivant des yeux ce mouvement spatial, l'associe à son expérience vécue de la durée.

t les deux aspects du moi Notre appréhension de la vie intérieure est déformée par cette confusion de la durée avec l'espace.

Notre moi profond se déroule dans une durée qualitative­ ment déterminée au sein de laquelle les états de conscience ne se juxtaposent pas les uns aux autres mais forment un tout en perpétuelle modification.

Au contraire, nous ne retenons de notre vie psychique que des états clairement distincts les uns des autres et désignés de manière conventionnelle par le lan­ gage.

La vie en société et le langage nous conduisent à ne retenir de la richesse qualitative de notre vie intérieure que des représentations impersonnelles.

t Un acte libre ne s'explique pas La psychologie expérimentale repose sur le principe du déterminisme.

On prétend expliquer un état de conscience en établissant entre lui et un état antécédent un lien de cause à effet nécessaire.

C'est, à nouveau, aborder la vie psychique à partir d'un modèle spatial dans lequel les états de conscience sont distincts et extérieurs les uns aux autres.

Or une telle séparation des états de conscience est impossible au sein du parfait continuum que constitue la durée psychique .

Un acte émane de la personnalité toute entière d'un individu qui est une totalité indivisible .

>Concepts • intuition métaphystque: aptitude de l'esprit humain à se connaitre lui-même comme pure durée.

• symboHser : chez Bergson, proposer une représentation sensible et spatiale de ce qui ne peut être compris que par intuition, par exemple la durée.

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