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BERLIN, ALEXANDERPLATZ Alfred Dôblin (résumé)

Publié le 21/05/2016

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 Roman de l’écrivain allemand Alfred Dôblin (1878-1957), publié en 1929, et comprenant neuf livres. Par son thème, comme par son style, ce roman est l’œuvre la plus accomplie du futurisme allemand. Les manifestes futuristes avaient proclamé la nécessité d’un art du mouvement, qui aurait pour sujet la vie moderne et son chaos d’événements simultanés. Prêchant le culte de la technique, ils exigeaient le développement d’un style dynamique propre à rendre la totalité de la réalité naturellement fragmentée et entendaient par « simultanéité » le déferlement inlassable de la vie, avec le bruit des rues, les conversations, le bourdonnement des machines, l’univers des mémoires. Les futuristes combattaient l’image statique en cherchant à représenter le spectacle gigantesque des forces qui agissent, et parmi lesquelles les individus ne semblent que des points. En un sens, Berlin, Alexandervlatz répond à ces principes, bien qu’en les dépassant. Ce livre, en effet, est un refus de la littérature, et sa langue « brute » soumet l’art à la vie. En fait, l’explosion du roman bourgeois, commencée dans Wang-Loun, s’achève ici avec une telle violence que la critique parla immédiatement, et mal à propos, de Joyce. Le grouillement d’Alexanderplatz, la place de la Bastille des Berlinois, est rendu comme dans un film sonore enregistrant, non une mélodie, mais la polyphonie des quartiers populaires. Dôblin voit l’homme enveloppé dans le jeu gigantesque des forces de la nature et de ces êtres collectifs que sont les plantes, les animaux, les minéraux, les éléments. Et mourir équivaut pour lui à devenir ces

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