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Boèce, Consolation de la philosophie (résumé et analyse)

Publié le 20/02/2016

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Le problème que soulève le libre arbitre a été au centre de débats très importants au Moyen Age. Boèce tente de concilier liberté humaine et infaillibilité de la providence divine. La solution qu'il trouve peut, à certains égards, faire penser à celle de Leibniz. Les actions humaines, prises en elles-mêmes, sont libres. Cela ne veut pas dire qu'elles échappent à la volonté divine. Si le mal existe, ce n'est pas parce que Dieu l'a voulu, ou parce que le monde

qu'il a conçu est imparfait. Ce qui nous apparaît comme étant mal, ici et maintenant, ne l'est pas du point de vue de la providence. La volonté de défendre le libre arbitre contre l'idée de prédestination est une manière d'espérer. En effet, nier le libre arbitre au nom de l'infaillibilité de la volonté divine réduit l'homme à n'être qu'une créature impuissante qui n'a qu'à attendre le verdict divin.

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« L'homme n'est pas prédestiné tJU·H• Il y a d'un côté la providence, qui est l'ordre du monde contenu dans l'esprit de Dieu.

Il y a de l'autre le destin.

Ce destin, qui est l'instrument de la providence, n'exclut pas la liberté.

La providence commande le destin P our Boèce , la pro­ vidence est la pen ­ sée de Dieu.

Cette pen ­ sée est parfaite, infinie.

•Le même futur peut être considéré comme néces· saire relativement à la connaissance de Dieu, et comme parfaitement et absolument libre, s'il est COIISidéré en luknême ( ...

).• Boèce Consolation de la philosophie Elle connaît tout ce qui a été et sera.

Elle est éter­ nelle et immuable.

Elle embrasse en un seul regard l'ensem ble de la réalité.

Le destin, quant à lui, est la réalisation, dans le temps, de cette providence .

Le destin ne s'oppose pas à la liberté D ieu connaît tout , de manière infaillible.

Il connaît donc tous les actes à venir de l'homme .

Mais il les connaît comme étant libres .

La prescience de Dieu n'im­ plique pas que les évé­ nements futurs se pro­ duisent de manière nécessaire .

Ainsi, l'homme est libre de se rapprocher de Dieu, ou bien de s'en détour­ ner .

La connaissance de Dieu conduit au bonheur L es faux bonheurs sont liés à la possession de biens matériels, aux désirs de gloire.

Le sou­ verain bien, quant à lui , réside en Dieu , cet être infiniment bon qui est «a ux commandes de l'univ ers» .

Le vrai bon­ heur peut être atteint si l'homme prend pour seul guide la raison .

L'homme, au regard de ses propres actes, est libre.

Il peut donc préférer le mal au bonheur auquel conduit la connaissance de Dieu.

Seule la providence renvoie à la nécessité.. »

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