Devoir de Philosophie

Bouvard et Pécuchet de Flaubert

Publié le 18/02/2019

Extrait du document

flaubert
au fil des livres et des expériences, Bouvard et Pécuchet « échouent avec une monotonie d'insectes sans mémoire » (J.-P. Richard), mais une « faculté pitoyable » s'est développée dans leur esprit, « celle de voir la bêtise et de ne plus la tolérer ». Foudroyés par cette révélation, les « deux bonshommes » se laisseront aller à la mélancolie, sans saisir ce salut résigné que Proust leur offrira dans les Plaisirs et les Jours ( « Mondanité et Mélomanie » ) : la transsubstantiation des « idées reçues » en « opinions chics », devenir, avant la lettre, des Swann ou des Verdurin. Le plan envisagé par Flaubert prévoyait le retour final des « deux cloportes » à leur activité première : la copie. Celle-ci, clef de voûte de l'œuvre (jusque dans les épisodes « politiques » : 1848 n'est que la copie de 1789 et 1830), en est à la fois le sujet et la matière. Matière difficile à
 
* • • T •
 
circonscrire puisque la copie ne connaît ni échec ni limites. Une fois la trarne narrative abandonnée et le roman dépassé, Flaubert débouche sur une impossibilité ; Bouvard et Pécuchet est peut-être une œuvre inachevée parce qu'elle correspond à un travail infini.
Bouvard et Pécuchet, roman, inachevé, de Flaubert, publié en 1881. La rédaction de ce roman « philosophique », pendant de la Tentation de saint Antoine, a presque exclusivement occupé les dix dernières années de la vie de Flaubert, dépassant de loin en labeur et en souffrances la pourtant difficile gestation des romans dits « de la matu-
 
* Z Z * * *
 
rité ». 


flaubert

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Flaubert considérait ce roman comme son testament, puisqu'il contenait son «jugement sur l'homme et les œuvresde l'homme ».Flaubert ne terminera pas Bouvard et Pécuchet : il meurt le 8 mai 1880, et seul le synopsis laissé par lui nouspermet de connaître la fin du roman.

Un mois avant sa mort, Flaubert écrit : « Bouvard et Pécuchet m'embêtent, etil est temps que ça finisse ; sinon je finirai moi-même.

» Deux anciens copistes, Bouvard et Pécuchet, se retirent à la campagne pour y acquérir le savoir à travers l'étudedes sciences.

Mais leurs échecs auront raison de leur pédanterie. Les prétentions de deux copistes Au cours d'une promenade, deux copistes, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard.

C'est le début d'unegrande amitié entre ces deux vieux garçons.

Bouvard reçoit alors un gros héritage, qu'il décide de partager avec sonnouvel ami : cet argent va leur permettre d'acheter une maison à la campagne et de s'y installer.

Ils tententd'exploiter cette propriété, mais cela se révèle un échec total.

Bouvard et Pécuchet veulent dès lors s'instruire afinde pallier leurs lacunes.

Ils étudient la médecine, la géologie...

puis s'essaient à l'histoire et à la littérature.

Toutesces tentatives échouent.

Les deux hommes désirent alors s'initier à la vie en société ou à l'amour, aux sciencesoccultes et à la philosophie.

En vain ! Conscients de leur incompétence, ils veulent se suicider, mais cela ne les mènera qu'à de complexes problèmesreligieux...

Leur dernière expérience s'exerce sur Victor et Victorine, deux enfants perdus, dont ils entreprennentl'éducation.

Décidément bons à rien, les deux compères se remettent à copier. Le dessein de Flaubert Ce livre, inachevé, est le dernier de Flaubert.

Conçu à partir d'une nouvelle de Barthélémy Maurice intitulée Les DeuxGreffiers, Bouvard et Pécuchet devait être suivi d'un deuxième tome.

Celui-ci aurait regroupé l'ensemble des textescopiés par les deux héros.

A ce florilège de textes reflétant la bêtise universelle serait venu s'ajouter le Dictionnairedes idées reçues, dont certains passages ont été écrits.

Le propos est ici de se moquer d'une certaine bourgeoisiepédante, mais aussi du véritable culte j; que le XIXe siècle rendait aux sciences.

Il démontre l'inexactitude decertaines d'entre elles et la vanité de ceux qui disent les maîtriser.

A la fin du livre, Flaubert, pourtant, s'attendrit etnous attendrit en considérant ces deux hommes un peu stupides mais que l'on se prend à aimer.

Peu à peu, l'auteurse libère d'un pessimisme amer par une complicité amusée avec ses deux personnages.

Car, en -fin de compte, ilsacquièrent un certain sens critique grâce auquel ils constatent la bêtise de leurs proches.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles