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Cahiers de prison d'Antonio GRAMSCI (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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« Pour vingt ans, nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner », déclare le 4 juin 1928 le procureur chargé du procès du dirigeant communiste. Avant d'être condamné à ces vingt ans de réclusion, Gramsci (1891-1937), qui avait été arrêté en novembre 1926, avait d'abord été assigné à cinq ans de confino ou relégation dans l'île d'Ustica, au large de la Sicile, loin de la Sardaigne, sa terre natale. Très éclectiques, ses notes de lecture et projets de livres portent sur toutes sortes de thèmes, l'Histoire et la politique certes, mais aussi la littérature, l'art et la philosophie en général. Incarcéré de 1926 jusqu'à sa mort dans les prisons de l'Italie fasciste, le penseur communiste italien Antonio Gramsci lutte contre son isolement en lisant et en écrivant.
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« 56 « Cahiers de la prison • 1 L'œuvre essentielle du révolutionnaire Italien Antonio ·Gramsci (1891-1937) a été élaborée à la prison centrale de Turi de Bari.

Fondateur et dirigeant du PCI (Parti communiste Italien), arrêté le 8 novembre 1926, au len­ demain· de l'interdiction du parti par le gouvernement de Mussolini, et condamné à vingt ans de réclusion, Il devait mourir en prison.

C'est entre 1929 à 1935 qu'il remplit trente-trois cahiers.

Abordant une grande variété de sujets, de la philosophie à l'histoire, de la sociologie à la littérature, il apporte à la pensée marxiste.

un excep­ .

tionnel renouvellement.

2 S'interrogeant sur la philosophie, Antonio Gramsci y voit une pensée concrète, pensée qui est aussi· action,.

inséparable de normes de conduite.

Elle est donc i la fols morale et politique.

Cela s'applique, selon Gramsci, à toutes les conceptions du monde.

Le marxisme, qu'il · appelle " philosophie de la praxis •, prend conscience du lien entre la.

théorie et la pratique, mais les philo­ sophies les plus spéculatives en apparence ont toujours été des faits politiques.

L'auteur illustre cette affirmation par l'analYse du catholicisme, dont les doctrinaires ont su forger l'unité idéologique et politique des peuples pen­ dant toute une période historique.

3 La faiblesse des philosophies nées de ·la Renaissance et de la Réforme provient de leur impuissance à créer un nouveau bloc culturel et social unissant les intellec­ tuels et les masses populaires.

La fonction de la philo­ sophie de la praxis serait précisément de recréer une unité sociale et culturelle, mais à un autre niveau que celui visé par l'Église.

Celle-ci s'efforçait, selon Gramsci, de maintenir la masse des fidèles dans la philosophie primitive du sens commun en limitant au maximum l'acti­ vité scientifique.

Le marxisme devrait construire un bloc intellectuel-moral rendant possible un progrès culturel de maue.. »

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