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Cahiers de Valéry

Publié le 11/11/2018

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Cahiers

 

Ce titre recouvre deux publications différentes : d’une part, les 29 volumes dans lesquels le C.N.R.S. a reproduit, de 1957 à 1961, en 26 600 pages, les 261 cahiers de notes que Valéry rédigea entre 1894 et 1945; d’autre part, la synthèse qu’il entreprit d’en faire sans jamais l’achever, et dont la Bibliothèque de la Pléiade publia, en deux volumes en 1973, un choix surabondant.

Pendant cinquante ans, Valéry consacra toutes les aubes, ou presque, de ses journées à l'exercice de la pensée, à une gymnastique intellectuelle de trois à quatre heures, dont il consignait le fruit dans des cahiers. De ce journal d’analyse et d’auto-analyse Valéry n'a distrait, de son vivant, que de rares fragments, comme le Cahier B 1910, ou Tel quel. Il se défiait des systèmes rigides qui résolvent, concluent et figent; il redoutait de se livrer trop. Il n’en a pas moins entrepris d’organiser ses réflexions en système. Un premier essai, en 1908, aboutit à recopier à la main des passages (près de 1 000 feuilles) sur le fonctionnement mental et à les classer sous des rubriques à caractère formel (« notion d’opération », «invariance des éléments», etc.). A partir de 1921, Valéry cultiva l’espoir d’un nouveau résumé; de 1922 à 1925, une longue série de dactylos transcrivirent chaque passage des Cahiers sur une feuille volante. Après 1930, Valéry travailla à annoter ces feuillets, et à les classer selon une liste de rubriques. A sa mort, il laissait un ensemble de dossiers contenant des dizaines de milliers de pages dactylographiées. Certains dossiers avaient été complétés, organisés et polis dans le plus grand détail, d’autres revus assez sommairement; d'autres encore paraissaient en attente. Nous connaissons donc clairement les 31 rubriques et 215 sous-rubriques sous lesquelles Valéry prévoyait de regrouper la formulation de son système; mais l’articulation qu’il aurait adoptée nous échappe.

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