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Caligula de CAMUS (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

A la mort de sa soeur Drusilla, qu'il aimait passionnément, le jeune empereur Caligula découvre que « les hommes meurent et ne sont pas heureux «. Il décide alors de jouer sans contrainte, dans sa toute-puissance, le jeu de l'Absurde; il s'abandonne à une liberté effrénée, en multipliant folies et crimes. La foule applaudit servilement à ses excès, tandis que la révolte gronde chez les patriciens. Caligula, cependant, finit par comprendre qu'il fait fausse route. On ne peut tout détruire sans se détruire soi-même; on ne peut vaincre l'absurdité du monde en prenant parti contre les hommes, pour la violence et le meurtre. Il renonce à sa gageure désespérée, refuse de déjouer un complot ourdi contre lui et s'engloutit dans la mort sous les coups des conspirateurs.

« On croit que Camus ne respecte pas cette apparence physique à cause des acteurs qui l'ont représenté.

La caractérisation du personnage coïncide davantage.

Suétone dit de Caligula qu'il possède une rhétorique notable, qui aime les arts scéniques et le chant.

En fait Camus nous montre un personnage semblant, qui aime représenter (Acte IV ; Scène IV), avec un don histrionique inné et possédant aussi une rhétorique remarquable.

Ce comportement est en relation avec sa psychologie maladive proche à celle d'un fou.

Les actions et le comportement du Caligula de Camus sont aussi semblables aux descriptions de Suétone.

Notons sa conduite vers les sénateurs, il s'agit d'une relation vexatoire permanente.

Il tue ses parents (Scipion), enlève ses femmes et biens (Octavius et Patricius), les nomme de forme ridicule (« ma chérie » au vieux patricien) et même arrive a tué ses enfants (Lépidus).

Des épisodes concrets sont pris de Suétone. Voir l'assassinat de Mereia (Acte II ; Scène X), lorsqu'il prend la femme de Mucius (Acte II ; Scène V), lorsqu'il fait courir les sénateurs derrière sa carrosse (Acte II ; Scène I). Par contre on trouve des modifications comme dans le personnage de Cherea.

Camus garde seulement le nom et le fait qu'il soit le chef de la conspiration.

Son caractère est changé puisque Suétone l'a décrit avec une personnalité débile et même un peu efféminé. Camus crée dans cette œuvre un Caligula complexe.

Cet homme qui déjà dans la scène IV du 1er acte proclame que « les hommes meurent et ils ne sont pas heureux », cherche la félicité.

Un fait le touche gravement au début de l' œuvre, c'est la mort de sa s œur et amante Drusilla.

Cette rencontre avec la mort d'un être aimé le fait réfléchir et changer.

« Les choses telles qu'elles sont, ne sont pas satisfaisantes » (Scène IV, Acte I) dit-il, pour que ce monde soit supportable il aura besoin de choses qui seront peut-être démentes mais pas de ce monde.

« La liberté absolue, sans normes, sans limites, l'expérience et l'affirmation tragique de la vie tenue jusqu'au dernières conséquences, cela est le royaume de Caligula» (Ramón Simó, directeur de Caligula au Teatre Nacional de Catalunya).

Caligula aperçoit que les hommes meurent sans être heureux.

Pour atteindre ce but seulement l'affirmation de la liberté absolue et de la révolte contre l'ordre ou la logique établie peut nous aider.

Caligula va, avec ses actions, provoquer une insécurité existentielle à ceux qui l'entourent, il va leur donner un autre sens à leur vie.

Ces sénateurs hédonistes pour qui l'argent était un des buts principaux dans leur vie, et voilà une claire reproche à la société du XXème siècle, vont maintenant apprendre à aimer la vie par soi même.

Pour la conserver ils seront humiliés en applaudissant et dansant au rythme de l'absurde et la grotesque tyrannie de Caligula. L'œuvre se déroule autour du personnage principal qui est Caligula.

Les personnages peuvent être regroupés selon sa position vis-à-vis Caligula. D'abord, on trouve Hélicon et Caesonia qui, eux, offrent un support inconditionnel à l'Empereur.

Ils ont des raisons distinctes pour cela.

Hélicon représente une loyauté magnifique (voir affrontement avec Cherea.

Scène VI, Acte IV) pourtant Caesonia reste fidèle à Caligula par amour.

Tout au long de la pièce on peut trouver des allusions à cet amour. Les deux conservent sa fidélité, assument collaborer nonobstant on lit des passages où ils essayent de le convaincre pour retenir ses démarches.

Ensuite on trouve Scipion qui, lui, jeune comme le protagoniste et ayant une relation mutuelle de séduction et admiration, reste dubitatif à l'heure de prendre part dans une position face Caligula.

On retrouve des scènes où il le critique franchement cependant finalement il ne prend pas part de la conspiration. Enfin on trouve le groupe opposant, Cherea à la tête avec le reste des sénateurs vexés.

Ce groupe là c'est celui qui forme la conspiration qui le tuera.

Dans la scène VI de l'acte III Cherea face à Caligula explique les raisons du complot.

Ils ont perdu la sécurité, Caligula leur fait trembler celle-ci et donc il est gênant pour que ceux-là puissent atteindre son bonheur. Un bonheur où l'absurde n'y est pas compris et règne le bon sens, la logique. Pour en conclure dire que cet œuvre nous fera mettre en cause les procédés du personnage, des questions d'ordre morale. Nous pourrons sentir vis-à-vis de Caligula de la haine à cause de ses actions.

Mais en même temps nous serons très bien capables de comprendre sa lutte à faveur de la liberté de l'homme, de la valeur de la vie humaine par-dessus de tout, et de la franchise, sans masques, entre les hommes (Scène VI, acte III). Citations concernant la liberté :Caligula : « (...) Les autres créent par défaut de pouvoir.

Moi, je n'ai pas besoin d'une oeuvre : je vis...

» (IV, 12) Caligula : « (...) Je vis, je tue, j'exerce le pouvoir délirant du destructeur, auprès de quoi celui du créateur paraît une singerie.

» (IV, 14). »

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