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Cent Ans de solitude de GARCIA MARQUEZ (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

La guerre des libéraux contre les conservateurs, qui est l'une des trames du récit, est fondée sur un épisode réel de l'histoire de la Colombie. Les guerres civiles prirent fin en 1901. Toute une jeunesse libérale, formée dans le culte de Garibaldi et du radicalisme français, y avait été décimée en montant a l'assaut avec chemises et drapeaux rouges. Macondo. traduction littéraire du village natal de l'auteur. Aracataca. est un lieu en quelque sorte mythique, que l'on retrouve dans plusieurs oeuvres de Garcia Marquez. Certains critiques y ont vu l'expression du paradis perdu, celui de l'enfance ou celui de l'humanité, au sein duquel le temps tourne a vide. L'extraordinaire épopée de la prolifique et fantasque famille des Buendia qui. un jour, fonda le village de Macondo.

« Amaranta Ursula mourut à la naissance de l'enfant et Aureliano, ayant oublié son fils dans la salle commune,retrouva son cadavre dévoré par les fourmis rouges.

Il se remit à l'étude des manuscrits de Melquidades, parvint àles déchiffrer et découvrit qu'ils contenaient le passé et l'avenir de la famille.

Désireux de connaître son avenir, ilsautait des pages entières pour en arriver au présent.

Alors qu'il déchiffrait les dernières lignes, le village entiers'écroula et il mourut sous les décombres car «Il était dit que la cité des miroirs (ou des mirages) serait rasée par levent et bannie de la mémoire des hommes à l'instant où Aureliano achèverait de déchiffrer les parchemins (...) car,aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance.

» Pistes de lecture Ecrivain professionnel Gabriel Garcia Marquez est né en 1928 à Aracataca, village colombien.

Il fait des études de droit à l'université deBogota.

Journaliste avant d'être ce qu'il appelle lui-même écrivain professionnel, il débute sa carrière, à la fin desannées quarante, en collaborant à de nombreux journaux.

Ces mêmes années voient la parution, dans le grandquotidien colombien E! Espectador, d'une série de contes.En 1951, Garcia Marquez écrit La Hojarasca, son premier roman.

En 1954, il devient grand-reporter à El Espectadoret s'affirme rapidement comme l'un des plus grands journalistes latino-américains.

Cette activité le mène en Europeet c'est à Paris qu'il travaille, en 1956, au manuscrit de La Mala Hora (1962).De retour en Colombie où il se marie en 1958, il devient correspondant de l'agence cubaine Prensa Latina pourlaquelle il voyage notamment à La Havane et à New York.A Mexico dans les années suivantes, il renoue avec l'activité cinématographique (il tint, en 1954, la rubrique cinémadans El Espectador) en rédigeant des scénarios de films.En 1967, il publie Cent Ans de solitude.

La parution de la traduction française (1968) connaît un succèsconsidérable.

Il continue cependant le journalisme en publiant des articles sur le Chili, Cuba, l'Angola, le Nicaragua etle Viêt-Nam qui serviront de jalons à son ouvrage Cronicas y Reportajes (1975).L'Automne du Patriarche (1976) reçoit également un accueil enthousiaste.

D'autres oeuvres suivent, comme LesFunérailles de la Grande Mémé (1977), Récit d'un naufragé (1979), Pas de lettre pour le colonel (1980), Chroniqued'une mort annoncée (1981), L'Amour au temps du choléra (1987).

Ses ouvrages sont salués par de nombreux prixet Gabriel Garcia Marquez reçoit, pour l'ensemble de son oeuvre, le Prix Nobel en 1982. Une épopée mythique A la fois héritier de la tradition orale et des grands récits de fondation, Cent Ans de solitude est le roman parexcellence où la réalité et le rêve s'entrecroisent perpétuellement pour donner naissance au mythe.

Car c'est biend'une épopée mythique qu'il s'agit : celle d'un village et de la famille de ses fondateurs dont le destin estindissolublement lié.

Implanté loin des axes de communication, coupé du monde, le village abrite des habitantsheureux, sous la direction du fondateur José Arcadio Buendia jusqu'au jour où, obéissant aux ordres du destin, labelle autarcie primitive s'ouvrira au monde extérieur.Rapportée sous le mode de la chronique, l'histoire de Macondo est celle du paradis perdu et de la faute originelle(l'inceste et la naissance, qui s'ensuivit, d'un enfant à queue de cochon).

Les hommes y vivent dans l'innocentecandeur des premiers âges et les mariages consanguins y sont aussi fréquents que les apparitions de fantômes.

Riend'étonnant alors à ce que le temps y soit cyclique et qu'Ursula vive bien au-delà de son terme normal.Le temps du récit progresse sur le mode de la spirale : les descendants sont dotés des mêmes défauts et qualitésque ceux de leurs ancêtres, les événements procèdent par répétition et l'auteur alterne les sauts en avant et lesretours au passé en une subtile alchimie d'où émergera le destin inéluctable prédit par Melquidades. L'Histoire et les histoires Du point de vue du mythe, ce n'est pas tant la malédiction des Buendia qui précipite la chute mais bien l'ouverturede Macondo au temps historique.

Melquidades et José Arcadio Buendia en sont les hommes de connaissance.

Etlorsque viendra le temps des révolutions et du chemin de fer, leur enseignement sera délaissé.

L'Histoire ne s'imposepas à Macondo, elle se teinte de couleur locale (les 3.000 morts de la grève des bananeries ne sont qu'une étapedans l'histoire des Buendia) même si elle est l'instrument du destin (l'assassinat des dix-sept fils de José Arcadio).Cent Ans de solitude, c'est aussi et surtout la chronique des histoires individuelles des membres de la famille Buendiaqui tous participent, à leur manière, à l'aboutissement : la perte du paradis originel.

Fidèle au mode de narration durécit mythique, Garcia Marquez boucle ainsi son roman par la répétition de l'inceste initial et l'accession à laconnaissance (Aureliano déchiffre enfin le manuscrit de Melquidades) tragique d'un destin où tout était écrit.. »

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