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CÉSAR - La Guerre des Gaules - Livres VI et VII

Publié le 22/04/2011

Extrait du document

A l'intérieur, les dissensions et les désordres, les rivalités personnelles (Marius et Sylla, César et Pompée), l'affaiblissement de l'autorité du sénat, les complots et les révoltes (la guerre sociale, la rébellion de Sertorius en Espagne, la guerre servile contre Spartacus, la conjuration de Catilina) annoncent les événements de la fin du siècle : après la mort de César, le second triumvirat, le conflit et la guerre entre Octave et Antoine ; après la mort de ce dernier, l'avènement d'Octave, premier empereur, à qui le sénat permet de porter le titre d'Auguste, auquel il ajoute, en hommage à son oncle et père adoptif, le nom de César.   

« (soumission définitive).

Les grandes étapes de la conquête peuvent se résumer ainsi : — César occupe la Gaule du N.-E.

en 57. — Il se rend maître de la Gaule occidentale en 56. — Il passe en Germanie et en (Grande-)Bretagne en 55 et 54. — Il réprime la révolte d'Ambiorix, en Gaule du Nord, en 54-53. — Il fait face au soulèvement général en 52 (l'année la plus dure). — Il vient à bout des derniers foyers de résistance en 51. A propos des conditions et de la date de rédaction des Commentaires, deux thèses sont en présence (pp.

146 et147).

Pour les uns, le récit de César aurait été écrit année par année, après chaque campagne.

Pour les autres, etils sont plus nombreux, César l'aurait écrit en une fois, après sa victoire décisive sur Vercingétorix, probablemententre octobre et décembre 52. 2.

L'œuvre : architecture, mouvements, personnages Voir «Commentaires, pp.

156, 168 à 177, 190 à 202, ainsi que le sommaire des livres I à V (voir pp.

13 à 15) et celuidu livre VIII, écrit par Aulus Hirtius (ami de César, probablement le chef de son secrétariat), entre 44 et 43 (voir p.125). 1.

Situation de l'œuvre Les deux livres présentés font donc partie d'un ensemble (le Bellum Gallicum) qui est lui-même partie d'un ensembleplus vaste, dont le titre exact était, selon toute vraisemblance, C.

Iulii Caesaris Commentarii Rerum Gestarum. Les ouvrages qui le constituent sont, outre le Bellum Gallicum (le titre De bello Gallico ne date que de laRenaissance), le Bellum civile, auquel il faut ajouter le Bellum Alexandrinum, écrit par A.

Hirtius, ainsi qu'un BellumAfricum et un Bellum Hispaniense, dont les auteurs sont inconnus. 2.

Architecture et mouvements Les livres VI et VII, comme tous les autres, relatent chacun une année de la guerre : le premier, en 44 chapitres,l'année 53 (pp.

17 à 54), le second, qui est le plus long de toute l'œuvre, en 90 chapitres, l'année 52 (pp.

57 à123).

La période embrassée est toujours la même : du printemps, où commencent les opérations, à l'hiver, où leslégions prennent leurs quartiers.

La relation des faits est accompagnée de nombreuses explications concernant lastratégie, les moyens mis en œuvre, les difficultés rencontrées, ou (et) des observations sur le pays, les habitants,les ennemis et leurs chefs, constituant des digressions, dont la plus importante occupe 17 chapitres (11 à 28), soitplus du tiers du livre VI (pp.

26 à 40).

Ainsi, le mouvement ou tempo du récit montre des andantes et des largos,des adagios, qui contrastent avec les allégros des séquences d'action, comme dans une composition musicale. 3.

Les personnages Ils sont présentés et étudiés avec précision dans les « Commentaires » (pp.

190 à 202).

Trois d'entre eux dominenttous les autres : César, Labiénus, son principal lieutenant, et Vercingétorix, son plus redoutable adversaire.

Pointn'est besoin de revenir sur les remarques présentées par Luc Duret.

Voici simplement ce qu'il faut en retenir et cequ'on peut y ajouter à propos de César, dont les premières qualités sont celles d'un stratège, d'un meneurd'hommes, d'un diplomate habile, intervenant dans les affaires intérieures des peuples de la Gaule.

Infatigable,omniprésent, capable d'apprécier très vite une situation, il paie de sa personne dans la bataille.

Si la rapidité de sesinterventions lui a permis de gagner cette guerre, il a souvent fait preuve de patience et de circonspection.

S'il atoujours cru à la supériorité de son génie, il affirme souvent que la Fortune (sans doute la déesse Fortuna, plutôtque la fortune abstraite) est maîtresse du jeu.

S'il pardonne, peut-être plus par souci d'une bonne «image demarque» que par générosité, il montre aussi une cruauté impitoyable dans ses actions de répression (VI, 43 ; VII, 11et 28).

S'il lui arrive de rendre hommage aux qualités de ses subordonnés (Labiénus) ou de ses adversaires(Vercingétorix), ce sont principalement ses propres succès qu'il met en valeur : L.

A.

Constans a compté quatrecent cinquante passages dans le Bellum Gallicum, où César raconte ou explique ce qu'il a fait personnellement.

S'iln'est pas douteux qu'il se soucie du bien public et de la grandeur de Rome, il est aussi animé par la passion de lagloire et par l'ambition : plus qu'en historien, c'est en hagiographe de lui-même qu'il se comporte, et sesCommentaires sont bien une œuvre de propagande, destinée à le présenter comme l'homme providentiel dont Romea besoin.

Néanmoins, toutes ces oppositions donnent au personnage une vérité humaine et à l'œuvre une apparenced'objectivité qui la rend crédible, malgré toutes les erreurs ou (et) les omissions qu'elle peut comporter. 3.

Le style. »

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