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CHANSONS d’Arnaud Daniel. (résumé & analyse)

Publié le 04/12/2016

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Arnaud
 
Daniel qui écrivit vers 1200 est, parmi les troubadours - cependant tous animés par une foi immense dans l’art - celui qui croit le plus intensément à la puissance de la parole et de l’art. C’est avec bonheur qu’il fut appelé le « mystique de la rime », le « dévôt du style » ; le chercheur exaspéré et passionné de la « forme » ; de la forme non en elle-même, ni pour elle-même, mais comme instrument expressif de son monde, qu’il sent ne pouvoir formuler que par un effort tenace et impétueux. Dix-huit chansons nous sont parvenues de lui ; et qui, au lecteur le moins attentif, ne semblent pas s’écarter des modes et des thèmes habituels de la tradition des troubadours. Dante lui-même, dans son traité de l'Éloquence vulgaire

ARNAUD DANIEL.
XIIe s. Troubadour occitan. Originaire du Périgord, il n’a laissé que dix-huit poèmes, dont deux avec accompagnement musical. Dante avait une très haute idée de celui qui « surpasse tous les poètes de son pays par ses chants d’amour et par ses proses de roman». Pétrarque, de la même manière, le nomme « le grand maître d’amour ». A. D. était surtout un scrupuleux faiseur de poèmes. Il le dit lui-même : « Je fais des vers, les rabote et les polis. » Il appartient à la classe des troubadours de l’époque dite classique, ces poètes qui s’appliquent surtout à construire une poésie savante, utilisant des formes toujours plus compliquées. A. D. aime les rimes rares («trobar ric»), les formes recherchées (comme le « sextine », dont il serait l’inventeur). Il pratique aussi la poésie hermétique (« trobar clus »). Cette poésie, par trop intellectuelle et parfois maniériste, s’élabore au détriment du lyrisme originel de la poésie occitane qu’A.D. voulait ainsi renouveler.



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