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Chroniques italiennes de Stendhal

Publié le 14/10/2018

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stendhal

Chroniques italiennes

C’est en 1833 que Stendhal a la révélation, sans doute chez ses amis romains les Caetani, de manuscrits italiens du xvie et du xviie siècle, qu’il fait copier et que très vite il entreprend d’adapter — renouvelant ainsi le genre des « histoires tragiques » des grands recueils de « nouvelles » comme ceux de Bandello. Il est persuadé que ces récits de « faits divers » et scandaleux, plus ou moins arrangés à des fins satiriques, sont d’authentiques documents, écrits par des témoins réels, et constituent donc une littérature au degré zéro d’une parfaite véracité. Vrais donc (mais non « vraisemblables » pour le moderne), ces histoires d’horreur et de témérité, ces exemples de la beauté du crime (il sélectionne les crimes « généreux », suscités par la passion) et du sublime noir et sanglant. Historien par sa fidélité aux mœurs et usages, parodiste du fait qu’il s’institue lui-même chroniqueur, Stendhal remanie profondément ses modèles par la vigueur elliptique et la nudité de ses récits; il les réinvente, et il invente au-delà d’eux comme dans l'Abbesse de Castro, chef-d’œuvre de la pseudo-chronique. Cette horreur sobre et laconique est un défi au « romantisme » et à l’humanitarisme douceâtre des Droits de l’Homme : quel Homme, et quels droits?

stendhal

« Synopsis .- Sous le titre gé né ral de Chro niques italien ­ nes furent regroupées et publiées par H.

Marti nea u (La P léia de.

1932) les nouve lles suivante s.

dont la p lup a rt figu­ raient d éjà dans l'édition R.

Colomb (M.

Lévy, 1855) : l'Abbesse de Castro, Vittoria Accoramboni, les Cenci, la Duchesse de Palliano, San Francesco a Ripa, Van ina Vanini , Trop de faveur tue (publ.

1913) .

Suore Scolastica (p ub l.

1 92 1).

Ju les Branc if one , fils d'un soldat d'ave nture, originai re d'Albano .

aime Hélène de Campiréa l i.

fille d'un patric ien; elle l'aime aussi; le j e u ne h omme s'engage à la respec ter à condition qu'elle jure sur la cro ix qu'elle sera à lui qua nd il le lui demandera .

Ils sont définit ivement séparés quand Jules.

par ma lheur .

t ue le frè re d'Hé l ène au combat des Ciamp i : la vengeance des Campiréali le poursuit .

Hélène.

mise au couvent de Castro.

refuse d'obéir à son serment .

et J ul es échoue à s'em parer du couvent.

Il s'exile, va com­ battre sous un faux nom et dans l'armée espag nol e, e t Hé lène , mal informée .

le croit mon .

Deven ue abbesse de son couve nt, e lle cède avec dégoOt au x dés i rs de son évê­ que .

Condamn ée pou r cette faute.

elle est jetée dans un p r ofo n d cac h ot.

Or Jules revient! Hélène, qui peut s'évader et le revo i r, préfè re se poigna rder dans sa prison.

Seul l' épisode d es amo urs de l'abbesse et de son procès pro­ vient d'une "chroniq ue" véritable : tou t le reste est une chron ique fi ctive (l'Abbesse de Castro).

Vittoria Accoramboni a épo usé le n eveu du futur pape Sixt e Quint; un soir Il est assassi né mys tér ieusement.

et la rumeur accuse le pr ince Orsin i.

qu'elle épouse justement.

Veuve une seconde fois.

elle est à son tour ass assin ée à Padoue par une troupe d'hommes masqués conduite par le fr ère de son m a ri.

La nou ve lle se term ine par le procès et l'exécuti on des assassins {Vittoria Accorambom).

Béatrice Cenci (les CenCi l a déterminé sa belle-mère et ses frères à faire tue r Fran cesco Caner.

père in cestueux et dénaturé; l' esse ntiel de la nouvelle est con stitué par le réci t du procès et de la mort de l'hér oïque jeun e fille.

Dans la Duchesse de Pallie no sont successivement rela ­ tées la mise à mort de la duchesse par son mari et son r rère (elle es t conva incue d'avoir un amant) et l'exécu tion du duc et de son frère.

le card i nal Caraffa.

une fois disparu le pape Paul IV.

lequ el avait fait leur fortu ne.. »

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