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Clément MAROT: Les Épîtres

Publié le 21/02/2013

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marot

Né en 1496, Marot était issu d'une grande famille; son père, Jean Marot, était l'un des poètes en vogue au xve siècle. En 1519, Marot devient le secrétaire personnel de Marguerite de Navarre, soeur de François Ier et auteur de l' Heptaméron.

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« En 1543 , Marot présente une édition des Cinquant e P saum es qu'il a traduits malgré linterdiction : de nouveau menacé de prison, il fuit à Turin où il meurt en 1544.

" En ce beau val sont plaisirs excellents I Un clair ruisseau bruissant près de l'ombrage ...

» -------- EXTRAITS Dans sa Pe tite ÉpJtre au roi, Clément Marot joue sur le s mots et aigui se son badinage pour amuser le sou verain En m 'ébattant je fais rondeaux en rime, Et en rimant bien souvent je m 'enrime : Bref, c'est pitié d'entre nous rimailleurs, Car vous trouvez assez de rime ailleurs, Et quand vous plaît, mieux que moi rimassez.

Des biens avez et de la rime assez.

Mais moi, à tout ma rime et ma rimaille, Je ne soutiens (dont je suis marri) maille.

Or ce me dit (un jour) quelque rimart : « Viens çà, Marot, trouves-tu en rime art Qui serve aux gens, toi qui as rimassé ? - Oui vraiment (réponds-je) Henri Macé; Car; vois-tu bien, la personne rimante, Qui au jardin de son sens la rime ente, Si elle n'a des biens en rimoyant, Elle prendra plaisir en rime oyant.

Et m'est avis que si je ne rimais Mon pauvre corps ne serait nourri mois, Ne demi-jour.

Car la moindre rimette, C'est le plaisir; où faut que mon ris mette.

» Sa maîtri se de la langue montre en Marot un grand poète, notamment dan s I 'Épître du Dépo urv u Ces mots finis, demeure mon semblant Triste, transi, tout terni, tout tremblant, Sombre, songeant, sans sûre soutenance, Dur d'esperit , dénué d'espérance, Mélancolique, morne, marri, musant, Pâle, perplexe , peureux, pensif, pesant, Faible , failli, foulé, fâché, forclus, Confus, courcé.

Croire Crainte conclus, Bien connaissant que vérité disait De celle-là que tant elle prisait.

Dont je perds cœur; et audace me laisse.

Crainte me tient, Doute ·me mène en laisse : Plus dur devient le mien esprit qu 'enclume.

Dans I' Épître à Monsieur Boucha r t, Marot se défend d'être hostile au catholici sme Je suis celui qui ai fait maint écrit Dont un seul vers on n'en saurait extraire Qui à la Loi divine soit contraire.

Je suis celui qui prends plaisir et peine A louer Christ et sa Mère tant pleine De grâce infuse ; et pour bien l' éprouver; On le pourra par mes écrit s trouver.

Bref, celui suis qui croit, honore et prise LJi sainte, vraie et catholique Église.

Gallimard, 1987 « Mais un regret, de tous côtés trancha nt I Lui fait laisser cette d ouce coutume ( ••• ) I Par l'aiguillon d'une mort qui le point.

» Marot à son pupitre NOTES DE L'ÉDITEUR « Par (les Épîtres), un genre de poésie atteint sa perfection, et un genre qui est admirablement approprié au goût français : la causerie en vers( ...

).

Il y a plus.

Marot dans ses Épîtres s'est mis tout entier et avec lui, il a mis beaucoup de son temps.

Ce qu'il y faut donc chercher, avant les Regrets de Du Bellay , c'est le portrait d'un homme et d'un milieu.» J.

Vianey , Les Épîtres de Marot, Nizet, 1962.

« L'engouement, la gaieté de l'esprit, la malice même sont des qualités qui, pour se rencontrer fréquemment chez nos conteurs, n'en sont pas moins des dons qui peuvent trouver leur place dans la poésie.

Nul en France, avant Marot, n'en avait fourni le témoignage.

Il a porté la vivacité à un degré où elle est vraiment poétique( . ..

).

« En disant " Imitons de Marot l'élégant badinage ", Boileau a fixé à tout jamais un côté de l'art de Marot.

L'esprit qui brille partout dans ses poésies a été de tout temps reconnu pour sa qualité maîtresse et le sera sans doute toujours.

» C.

A .

Mayer, Épîtres de Marot , Nizet, 1977.

Le spectacle de cette agilité de la pensée nous ravit.

» J.

Plattard, Marot, sa carrière, son œuvre, Slatkine, Genève, 1972 .

1 Roger-Vîo llet 2, 3, 4.

5 gravures sur bois tirées de l'Adolescence Clémentine, 1537 / B.N.

«La Fontaine, Voltaire et Musset ne l'ont que rarement surpassé.

» P.

Jourda, Marot, Hatier,1967.

MAROT02. »

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