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Cocu magnifique (le). Pièce en trois actes et en prose de Fernand Crommelynck (analyse détaillée)

Publié le 23/10/2018

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Cocu magnifique (le). Pièce en trois actes et en prose de Fernand Crommelynck (Belgique, 18861970), créée à Paris au théâtre de l'Œuvre le 18 décembre 1920, dans une mise en scène de Lugné-Poe, et publiée à Paris aux Éditions de la Sirène en 1921.

 

Le Cocu magnifique a fait le tour du monde, jusqu'en Union soviétique où Meyerhold monte la pièce à Moscou le 25 avril 1922 dans un décor du constructiviste Popova. Il s'agit d'un des textes les plus connus et les plus traduits de la littérature belge d'expression française.

 

Stella et Bruno s’aiment depuis l’enfance. Elle attend son retour. Ludovic, le bouvier, avoue à Stella son amour et son intention de lui faire écrire une lettre par Bruno. Après une nuit d’absence, Bruno retrouve sa bien-aimée. Ils se parlent dans un tendre idiome connu d’eux seuls. Bruno reprend son travail d’écrivain public et dicte à Esturgo, son scribe, des lettres pour le comte et le bourgmestre tout en décrivant les grâces de sa femme. Il accepte même de rédiger la lettre du bouvier. Arrive Pétrus, cousin de Stella. Bruno lui vante la beauté de sa femme et oblige Stella à montrer ses jambes, son sein, avant d’envoyer à Pétrus un soufflet formidable puis de l’enlacer. Il charge finalement Esturgo de le renvoyer (Acte I).

 

Bruno invente mille scénarios pour alimenter sa jalousie et oblige Stella à dissimuler son corps sous un ample manteau et son visage sous un masque. Il veut surveiller jusqu’à ses pensées. Puisque les doutes concernant sa fidélité le rongent, il veut s’assurer de son infidélité. Il fait rappeler Pétrus et lui offre Stella. Les cousins s’enferment dans la chambre. Mais l’adultère est-il consommé ? Le doute de nouveau envahit Bruno (Acte II).

 

Les hommes du village se mettent à défiler dans le lit de Stella avec la bénédiction de Bruno, persuadé qu’elle fait semblant II est en fait convaincu qu’elle aime un homme dont elle ne veut pas avouer le nom. Le scandale éclate dans le village. Lors de la nuit de la Saint-Géraud, Bruno soumet Stella à une épreuve décisive. Déguisé sous un masque, il lui donne l’aubade et l’attire dans sa chambre. Il tient sa preuve. Les femmes du village, encouragées par le mari cocu, veulent noyer la gueuse. Mais un doute assaille soudain Bruno. Et si elle l'avait reconnu sous son masque ? Lorsque Stella revient trempée sous la protection du bouvier, Bruno croit enfin avoir découvert l’amant secret. Au moment où il va l’abattre, Stella se précipite dans les bras de Ludovic. Ce geste est encore une feinte, pense Bruno. Tout est donc à recommencer (Acte III).

 

La dramaturgie de Crommelynck défie tout classement, et l'action du

Cocu magnifique relève autant de la tragédie que de la comédie. C'est pourtant du registre de la farce qu'elle se rapproche le plus. S'y mêlent les sentiments les plus divers : amour, jalousie, passion, haine mais aussi le sérieux, la folie, le rire.

« le 25 avril 1922 dans un décor du constructiviste Popova.

Il s'agit d'un des textes les plus connus et les plus traduits de la littérature belge d'expres­ sion française.

Stella et Bruno s'aiment depuis l'enfance.

Elle attend son retour.

Ludovic, le bouvier, avoue à Stella son amour et son intention de lui faire écrire une lettre par Bruno.

Après une nuit d'absence, Bruno retrouve sa bien-aimée.

Ils se parlent dans un tendre idiome connu d'eux seuls.

Bruno reprend son travail d'écrivain public et dicte à Esturgo, son scribe, des lettres pour le comte et le bourgmestre tout en décrivant les grâces de sa femme.

Il accepte même de rédiger la lettre du bouvier.

Arrive Pétrus, cousin de Stella.

Bruno lui vante la beauté de sa femme et oblige Stella à montrer ses jambes, son sein, avant d'envoyer à Pétrus un soufflet fonmidable puis de l'enlacer.

Il charge finalement Esturgo de le renvoyer (Acte 1).

Bruno invente mille scénarios pour alimenter sa jalousie et oblige Stella à dissimuler son corps soüs un ample manteau et son visage sous un masque.

Il veut surveiller jusqu'à ses pensées.

Puisque les doutes concernant sa fidélité le ron­ gent.

il veut s'assurer de son infidélité.

Il fait rap­ peler Pétrus et lui offre Stella.

Les cousins s'enfer­ ment dans la chambre.

Mais l'adultère est-il consommé ? Le doute de nouveau envahit Bruno (Acte 11).

Les hommes du village se mettent à défiler dans le lit de Stella avec la bénédiction de Bruno, persuadé qu'elle fait semblant.

Il est en fait convaincu qu'elle aime un homme dont elle ne veut pas avouer le nom.

Le scandale éclate dans le village.

Lors de la nuit de la Saint-Géraud, Bruno soumet Stella à une épreuve décisive.

Déguisé sous un masque, il lui donne l'aubade et l'attire dans sa chambre ..

Il tient sa preuve.

Les femmes du village, encouragées par le mari cocu, veulent noyer la gueuse.

Mais un doute assaille soudain Bruno.

Et si elle l'avait reconnu sous son masque ? Lorsque Stella revient trempée sous la protection du bouvier, Bruno croit enfin avoir découvert l'amant secret.

Au moment où il va l'abattre, Stella se précipite dans les bras de Ludovic.

Ce geste est encore une feinte, pense · Bruno.

Tout est donc à recommencer (Acte Ill).

La dramaturgie de Crommelynck défie tout classement, et l'action du Cocu magnifique relève autant de la tra­ gédie que de la comédie.

C'est pour­ tant du registre de la farce qu'elle se rapproche le plus.

S'y mêlent les senti­ ments les plus divers : amour, jalousie, passion, haine mais aussi le sérieux, la folie, le rire.

Le mélange est explosif et les personnages nourris de cet assem­ blage contradictoire semblent entraî­ nés dans une sarabande fantastique.

Il y a chez Crommelynck une audace époustouflante pour dire l'horreur et, dans le même temps, le bonheur susci­ tés par les sentiments humains.

L'outrance caractérise son œuvre.

Les passions qui déferlent comme des ouragans, les paroxysmes, le caractère tragique de la bouffonnerie sont autant de traits qui font choc.

Son théâtre pro­ voque et ses personnages, très physi­ ques, animés de désirs violents, irritent le spectateur ou le lecteur .

et agissent sur eux en offrant ·le spectacle du pas­ sage de la félicité tqtale à la déchéance extrême.

Une logique implacable veut que dès les premiers n;tots de la pièce une situa­ tion extravagante mise en place doit, quoi qu'il advienne, se dérouler et se dénouer sans quê'rien puisse détourner l'action.

~runq saisi par sa passion, dévoré par ses eXcès se dirige inélucta­ blement vers sa déchéance, créant et accumulant des.

situations de plus en plus effroyable~ âonUl ne peut sortir et où il entraîne tous les protagonistes.

De la jalqusie de Bruno découle une logique démente et les pulsions du per­ sonnage dictent toute l'action sans que jamais la raison intervienne.

La jalou­ sie ainsi que la définit Crommelynck «est une sorte de maladie qui n'a besoin d'aucune espèce de ferment extérieur ; [ ...

] elle se nourrit de soi­ même et sans engrais»: d'où la dispro­ portion des rôles daps la.

pièce puisque en réalité Bruno à lui seul occupe la quasi-totalité des scènes dans un dou­ loureux monologue auquel les autres. »

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