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UN CHAPEAU DE PAILLE D'ITALIE. Comédie en cinq actes et en prose d'Eugène Labiche (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 07/11/2018

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UN CHAPEAU DE PAILLE D'ITALIE. Comédie en cinq actes et en prose d'Eugène Labiche (1815-1888) et de Marc-Michel (1812-1868), créée à Paris au théâtre du Palais-Royal le 14 août 1851, et publiée à Paris chez Michel Lévy frères la même année.

 

Chez Fadinard. jour de noces pour ce jeune rentier parisien, qui épouse la fille de l'acariâtre Nonancourt, pépiniériste à Charentonneau : Félix, le valet de Fadinard, en informe sa collègue Virginie, bonne chez les Beauperthuis, tandis qu'arrive avec son cadeau un premier invité, le sourd Vézinet, suivi par Fadinard lui même, hilare : son cheval vient de dévorer, au bois de Vincennes, le chapeau de paille d'Italie qu'une dame inconnue, en bonne fortune, avait accroché à un arbre. Celle-ci avec son godelureau, un bouillant officier, vient demander des excuses, interrompues par la noce, cohorte de provin ciaux ridicules et hargneux. Catastrophe : en Virginie, l'inconnue reconnâlt sa bonne, et, craignant ses bavardages, exige maintenant de Fadinard le remplacement du chapeau, seule façon pour elle d'éviter un drame conjugal. Terrorisé par l'offi cier, Fadinard accepte la mission et s'engage à n'en rien dire à Nonancourt. Ses deux visiteurs attendront sur place la remise de l'objet (Acte 1).

 

La boutique de Clara. Fadinard se précipite chez la première modiste venue, qui se révèle être, par malheur, une de ses anciennes maîtres ses, tandis que la noce, qui se croit à la mairie, débite ses titres et qualités devant un commis effaré, et surprend Clara la modiste dans les bras de Fadinard. La rupture est évitée de justesse. Hélas ! Clara ne possède plus le modèle requis, qu'elle vient de vendre à une certaine baronne de Champigny. Nouveau départ, d'autant plus précipité que Félix apporte des nouvelles alar mantes sur la «dame » effondrée et l'officier en train de tout casser (Acte Il).

 

L'hôtel de la baronne. Au milieu des préparatifs d'une matinée musicale dont la vedette sera le ténor italien Nisnardi, et où le vicomte de Rosalba aimerait bien pousser sa note, surgit un Fadinard timide et angoissé qui, entre-temps, s'est marié pour de bon, a fait croire à la noce qu'on allait maintenant au restaurant, et a écrit à la baronne pour lui demander le chapeau. Mais la lettre n'étant pas encore arrivée, la baronne le prend pour le ténor, et Fadinard, d'abord abasourdi, décide de profrter du malentendu, cepen dant que la noce, à l'insu de la baronne, s'est jetée sur le dîner préparé pour les invités. Il réus sit à faire passer Nonancourt, complètement ivre, pour son pianiste, mais apprend d'une femme de chambre que le chapeau vient d'être donné à... Mme de Beauperthuis. Le public aussitôt comprend tout. mais Fadinard, qui ignore, lui, l'identité de la dame qu'il héberge, croit tenir une nouvelle piste : après un intermède musical tragi comique, tout le monde repart (Acte IIII).

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« de Champ igny.

No uveau départ, d'autant plus pré cipité que Félix apporte des nouvelles alar mantes sur la «dame » effondr ée et l'offi cier en train de tout casser (Acte Il).

L'hôtel de la bar onne.

Au milieu des prépara­ tif s d'une matinée musicale dont la vedette sera le ténor italien Nisnardi, et où le vicomte de Ro salba aimera it bien pousser sa note, surgit un Fa din ard timide et angoissé qui, entre-te mps, s'est marié pour de bon, a fait croire à la noce qu 'on allait main tenant au resta urant, et a écrit à la bar onne pour lui demander le chapeau.

Mais la lettre n'étant pas encor e arrivée, la bar onne le prend pour le ténor, et Fadinard, d'abord aba­ sour di, décide de profrter du malen tendu, cepen da nt que la noce, à l'insu de la bar onne, s'est jetée sur le dîner préparé pour les invités.

Il réus sit à fa ire passer Nonancourt, complètement ivre, pour son pianiste, mais apprend d'une femme de cham bre que le chapeau vient d'ê tre donné à ...

Mme de Beauperthuis.

Le public aussitôt compr end tout.

mais Fadinard , qui ignor e, lui, l'iden tité de la dame qu'il héberge, croit tenir une nouv elle piste : après un intermède musical tragi comique, tout le monde repart (Acte Ill).

Chez Beauper thuis .

Irrité et inqu iet de l'absence de sa femme Ana:ls, Beauperth uis voit surgir Fadinard exaspér é, qu'il prend pour un vo leur , avec à ses trousses toute la noce qui se croit maintenant rendue au domicile conjugal.

No nancourt adresse à sa fille un sermon prénup tial, tandis que Fadinar d, pour amadouer son hôte, lui raconte toute l'histoire et lui montre les restes du chapeau mangé.

Mais en apercevant Virginie, il ré alise aussitôt sa bévu e.

Beauperthuis, qui rage contre l'infidèle Anaïs, découvre avec stup éfact ion toute la noce en costume de nuit ! On repart, cette fois pour le dom icile de Fadi nard ; No nancourt est furieux, et Beaup erthuis animé d'intenti ons homicides (Acte IV).

Devant la maison de Fadin ard.

Tardiveau, le co mmis de Clara la modiste, est en faction sous l'un iforme de garde national ; il pleu t.

La noce arrive, épuisée.

De plus en plus furieux, Nonan court apprena nt de Félix, puis de Fadinard lui même, la présence d'une « dame » chez son gendre, s'imagine qu'il s'agit d'une ma?t:resse et en treprend de déména ger la cor beille de mariage, d'où surgit par miracle un double du chapeau tant désiré : c'était justement le cadeau de Vézine t.

Mais la garde arrête la noce, qu'elle prend pour une bande de cambrioleurs .

Ana:ls et son com pagn on s'écha ppent de la ma ison au momen t où survien t Beauperthuis, qui mon te sur prendr e l'inf idèle ; l'offi cier se précipite au poste pour récupérer le chapeau, qui après d'ulti­ mes péripé ties, atterrit enfin sur la tête d'Anàls.

Beau perthuis est conf ondu, la noce remis e en liberté, et No nancourt, mis au cour ant par Félix, ap plaudi t son gendre (Acte V).

Salué d'emblée comme un chef­ d'œuvre du vaudeville, Un chapeau de paille d'Italie a acquis ses lettres de noblesse grâce à Claude Lévi-Strauss (la Potière jalouse, 1985), qui a relu la pièce comme une « métaphore développée '' d' Œdipe roi de Sophocle : ici et là en effet, une quête/enquête progressant à l'insu de l'entourage aboutit à la découverte d'un objet ou d'une vérité cachés dès le début de l'action ; un Tirésias aveugle chez Sophocle, un Vézinet sourd chez Labiche détenant la clé du problème.

Autre filiation possi­ ble et plus proche : les *Trois Mousque­ tair es de Dumas (1844).

Car notre Fadi­ nard-d' Artagnan multiplie les exploits pour sauver la réputation non plus d'Anne d'Autriche mais de la frivole Anaïs, pénètre les espaces interdits à l'homme (le salon de la modiste, acte Il), au roturier (le salon de la baronne, acte Ill), sacrifie sa respectabi­ lité bourgeoise en acceptant de passer pour un voleur (chez Beauperthuis, acte IV).

Avec sa comédie, Labiche a sans doute retrouvé un schème fonda­ mental ; il a aussi inventé un nouveau genre, le vaudeville-feuilleton.

Mais le héros de la pièce est d'abord cet insaisissable chapeau-ludion qui saute d'un lieu, d'un milieu à l'autre, et parcourt une bonne partie de la géo­ graphie sociale du temps.

Il met ainsi en contact des groupes peu habitués à frayer l'un avec l'autre (nobles et petits-bourgeois, Parisiens et provin­ ciaux, etc.), et dont les membres, spon­ tanément -tel un explorateur débar­ quant chez les sauvages -imputent à des usages qu'ils ignorent les compor­ tements qui leur semblent bizarres, et. »

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