Compte rendu : Sainte-Beuve - Pour La Critique

En effet, Sainte-Beuve n’admet pas l’idée qu’on peut critiquer une œuvre séparément à son auteur, « la littérature, la production littéraire, n’est point pour moi distincte ou du moins séparable du reste de l’homme et de l’organisation «, « l’étude littéraire me mène ainsi tout naturellement à l’étude morale.« Mais la notion de la liberté que possède l’homme moral le rend plus complexe pour la grande quantité de combinaisons possibles qu’elle suppose. Par ce fait, Sainte-Beuve procède nécessairement à l’analyse des caractères car « tel trait principal engendre tels traits secondaires «Goethe.  En outre, il se peut qu’il ait, au moins en partie, dans les parents de l’auteur, qui tient à lui mais qui sert surtout à le connaître; dans sa mère en particulier…  En plus, il montre que « le goût seul ne dispense pas des méthodes armées et précises.«  Dans un article intitulé De la littérature industrielle, Sainte-Beuve parle d’une altération de la pensée et de la dénaturation de son expression à cause de l’état de la presse quotidienne en ce qui concerne la littérature et qui a résulté de la loi léguée par M de Martignac; tout se prend à l’écriture, « l’invasion de la démocratie littéraire.« la conséquence est très négative pour les librairies qui se meurt.