Crime et Châtiment 1865 Féodor Mikhailovitch Dostoïevski (1821-1881)

« 28 1 Les chefs-d'oeuvre de la littérature le change, il essaie tant bien que mal d'étayer ses théories qui chancellent.

Dévoré par le remords, il ne peut s'empêcher de con­ fesser son crime ouvertement; il provoque presque Porphyri Petro­ vich, le juge qui le soupçonne, qui joue au chat et à la souris, prêt à le saisir au premier aveu.

L'affaire se complique lorsqu'un ouvrier fou vient s'accuser du crime ...

Sombrant dans le délire, Raskolnikov trouve un peu de conso­ lation auprès de Sonia Marmeladov, une jeune fille qui se prosti­ tue pour aider sa famille mais dont la foi est inébranlable.

«Baise la terre que tu as souillée par ton crime, dit-elle à Raskolnikov, et proclame tout haut à la face du monde: Je suis un assassin!>>.

La voie de la sagesse.

Raskolnikov se dénonce aux autorités.

Con­ damné à la déportation en Sibérie, puis à l'exil, il abandonnera sa trouble idéologie, pour retrouver sa foi en la solidarité humaine.

Raskolnikov, le héros de Crime et Châtiment ne veut pas se soumettre à la morale humaine, il se veut au-dessus des lois ...

Un nom qui n'a pas été choisi au hasard.

Raskol, en russe, signifie schisme, séparation.

Suite à certains événements his­ toriques, le mot raskolnik est devenu l'équivalent de« rebelle», «insurgé>>.

Sonia, la jeune femme qui va l'aider à retrouver la foi, fait figure, elle aussi, de symbole.

«Et si elle s'appelle Sonia, c'est que ce nom est le diminutif de Sophie, qui veut dire Sagesse».

D.

Arhan.

Un chef-d'oeuvre Le Surhomme ll serait bien trop facile de ne voir dans Crime et Châtiment qu,'un simple roman policier.

Drame métaphysique? Tragédie religieuse? Ou bien roman psychologique et social? Le chef-d' oeuvre de Dos­ toïevski est tout cela à la fois.

Avec Crime et Châtiment, Dostoïevski est parvenu à exprimer deux thèmes qui lui étaient chers et qui semblent de prime abord incompatibles.

La misère des pauvres gens d'abord à qui il voue une grande tendresse et qui sont devenus les héros d'une fresque. »