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DERNIER PURITAIN (Le) (résumé & analyse)

Publié le 24/03/2017

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DERNIER PURITAIN (Le) 

 

Seul roman écrit, par le philosophe nord-américain George Santayana (1863-1952) et qu’il a lui-même défini comme un « jeu d’esprit » né de ses moments de loisirs. Commencé pendant les années de jeunesse et publié seulement en 1937, le Dernier vuritain est une attaque directe contre le monde puritain traditionnel, en lutte ouverte contre tout ce que la nature a pu créer de beau. Nathaniel Alden est le personnage type de ce monde faussé : il voudrait contraindre son demi-frère Peter, plus jeune et plus exubérant, à grandir et à se développer selon les principes et les préjugés traditionnels ; mais le jeune homme, doué d’un tempérament artistique exceptionnel, attiré par la lumière, l’humanité, le mouvement, se révolte violemment contre ce genre de vie et trouve la force de s’évader de la maison ancestrale aux fenêtres trop hermétiques et aux murs trop richement couverts de mauvais tableaux. Il part alors à la recherche du sentiment et de la spontanéité dans l’espoir d’y trouver une compensation à ses longues années d’enfance, vécues dans l’étouffant cauchemar d’une conscience extérieurement rigide et intérieurement agonisante. Mais il ne peut y avoir pour lui ni tranquillité, ni repos : la tradition héréditaire ne lui permet pas de se détacher complètement d’un passé, qui le poursuivra toute sa vie comme un rêve importun. Enfin, dégoûté, il se soustraira lui-même volontairement à cette peine accablante. Rien de tragique cependant dans cet épilogue naturel, conséquence inévitable d’une série d’erreurs et surtout de son hérédité. De toutes les angoisses qui ont rendu la vie de son père si douloureuse héritera à son tour Oliver Alden ; en effet, si Peter s’était révolté contre le puritanisme et avait cherché à le fuir en se plongeant dans la contemplation et dans l’art,, son fils Oliver est par contre le vivant reflet de la grandeur primitive du puritanisme observé dans son intégrité. Dans le prologue, Santayana nous dit que cette tradition ne se révèle jamais sous la forme d’une simple timidité farouche, ni d’une dureté calculée ; c’est bien plus une attitude spéculative : 

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