Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière (analyse détaillée)

« ÉPOQUE DE L'ACTION Contemporaine de l'auteur.

PERSONNAGES PRINCIPAUX Don Juan, grand seigneur méchant homme, séducteur, libertin ; son valet Sganarelle ; son épouse Elvire, enlevée d'un couvent puis abandonnée ; Dom Louis, père de Don Juan ; la statue du Commandeur, qui fut tué en duel par Don Juan.

RÉSUMÉ DE L'ACTION • Acte I: Don Juan, qui projette d'enlever une jeune paysanne, expose à Sganarelle ses vues sur l'amour (sc.

2).

Il reste sourd aux supplications, puis aux menaces d'Elvire (sc.

3).

• Acte II : recueilli par des paysans après une tempête, Don Juan courtise Charlotte puis Mathurine (sc.

4), et frappe Pierrot, fiancé de Charlotte.

Mais il doit fuir les frères d'Elvire.

• Acte III: en chemin, maître et valet philosophent.

Don Juan presse vaine­ ment un pauvre de jurer pour un louis (sc.

2).

Sans le connaître, il sauve Don Carlos, frère d'Elvire, qui le laisse partir par gratitude.

Don Juan invite la statue du Commandeur à diner : d'un signe de tête, elle accepte (sc.

5).

• Acte IV: Don Juan fait taire Sganarelle, troublé, puis éconduit M.

Dimanche son créancier (sc.

3).

Insensible aux reproches de son père et aux avertis­ sements d'Elvire (sc.

6), il reçoit la statue du Commandeur et accepte un rendez-vous pour le lendemain.

• Acte V: Don Juan feint d'être revenu à la religion.

Il expose à Sganarelle les avantages de l'hypocrisie (sc.

2) et refuse un duel à Don Carlos.

Un spectre de femme voilée l'appelle encore au repentir puis la statue du Commandeur l'entraîne.

Il s'embrase à son contact (sc.

6).

Passages-clés : Don Juan et les femmes (I, 2), la scène du Pauvre (III, 2), Don Juan et M.

Dimanche (Iv, 3), Don Juan défend l'hypocrisie 01, 2).

THÈMES DOMINANTS • Le libertin : Don Juan voue son existence au plaisir et ne reconnaît aucune loi.

Ses conquêtes amoureuses, sa morgue, sa liberté, son amora­ lisme parodient, sur un mode scandaleux, la prétention aristocratique.

Son personnage assure la progression de l'intrigue selon le principe de la gra­ dation qui prouve la perversion définitive du héros.

• La religion : l'impiété de Don Juan contraste avec la foi naïve de Sganarelle ce qui, sur le plan dramatique, donne au dialogue une dimension dialectique.

Sur le plan moral, elle nourrit un débat fondamental à l'époque de Molière.

Sur le plan de l'écriture, c'est un des moteurs du comique.

• Le surnaturel a une triple fonction.

Sur le plan poétique, la statue animée et l'invitation du mort introduisent une tonalité fantastique et baroque en rupture avec l'art classique.

Sur le plan religieux, le surnaturel sert de cadre au châtiment.

Sur le plan dramatique, il suscite le dénouement.

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