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Dom Juan ou le Festin de pierre [Molière] - résumé et analyse.

Publié le 14/05/2013

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Dom Juan ou le Festin de pierre [Molière] - résumé et analyse. 1 PRÉSENTATION Molière Pierre Mignard (attribué à), Portrait de Molière, xvii e siècle. Comédie-Française, Paris. Roger-Viollet/Getty Images - résumé et analyse. Dom Juan ou le Festin de pierre [Molière], comédie en cinq actes de Molière, donnée à Paris le 15 février 1665, retirée de l'affiche sans raison connue au bout d'un mois et plus jamais reprise du vivant de l'auteur. L'oeuvre a été publiée à Paris en 1682 dans une version édulcorée (édition La Grange des OEuvres de Molière) et à Amsterdam en 1683 dans une version plus conforme au texte joué en 1665. 2 LE SÉDUCTEUR FOUDROYÉ Molière, Dom Juan Dom Juan, Acte I, scène 2 (1665, création), de Molière.On utilise traditionnellement la graphie Dom pour le titre de la comédie de Molière (Dom Juan) et la graphie Don pour désigner, dans le texte de la pièce, le nom du personnage (Don Juan). Cela n'a pas toujours été : Molière et le xvii e siècle en général écrivaient Dom dans tous les cas, confondant le titre religieux et la particule de courtoisie espagnols. © Microsoft Corporation. Tous droits rés...


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« faire renier Dieu en jurant pour avoir son aumône.

Don Juan sauve la vie d'un cavalier attaqué par des brigands : c'est l'un des frères d'Elvire, qui veulent le tuer ou l'obliger à la reprendre.

Par reconnaissance, il obtient un délai et, chemin faisant, rencontre la tombe d'un Commandeur qu'il a tué en duel.

Par dérision envers l'impressionnante statue qui l'orne, il invite celle-ci à dîner.

La Statue acquiesce (acte III). Chez lui, avant le souper, Don Juan expédie avec une courtoisie assassine son créancier Monsieur Dimanche, puis, avec une insolence froide, son père venu lui faire reproche de sa conduite, indigne d'un gentilhomme, et encore Elvire venue lui dire son pardon et le supplier de changer de vie pour ne point être damné ; il accueille enfin sans trouble la Statue qui a répondu à son invitation et qui l'invite à son tour pour le souper du lendemain (acte IV). Soudain converti et repentant, il comble de joie son père, mais détrompe aussitôt Sganarelle : ce n'est qu'une feinte, un essai de « l'hypocrisie à la mode ».

Il en joue encore auprès du frère d'Elvire, refuse l'avertissement d'un spectre « en femme voilée » qu'il croit reconnaître et est foudroyé en donnant la main à la Statue.

« Mes gages, mes gages ! » crie Sganarelle (acte V). 3 UN MONSTRE THÉÂTRAL Molière : principales pièces © Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. La seule description de l'œuvre dit assez son caractère particulier : voilà une espèce de monstre textuel et théâtral qui ne ressemble à rien d'autre et se montre apte à prendre toutes sortes de formes.

C'est proprement la séduction du diable qu'affronte Molière avec un sujet inhabituel chez lui et qu'il a fort contribué à constituer en mythe, après l'Espagnol Tirso de Molina (avant 1630), en même temps que des auteurs italiens et français de son siècle, et avant beaucoup d'autres (dont Hoffmann, Byron, Pouchkine, Lenau, Milosz).

Don Juan est l'exemple rare d'un mythe sans origine antique.

Molière lui a sans doute donné sa dimension la plus pleine : l'affirmation d'une autodétermination personnelle absolue, avec toutes ses conséquences.

La plus repérable est la liberté amoureuse qui pousse à collectionner les conquêtes féminines dans la plus complète irresponsabilité, moment fort de la pratique libertine.

Mais ce mépris de l'amour et ce non-respect de l'autre, le personnage l'inscrit dans une révolte plus radicale contre toute contrainte familiale, sociale, morale ou religieuse.

Molière a su faire sentir avec génie cette radicalité assez effrayante du libertinage de Don Juan en construisant autour de lui une comédie qui échappe aussi à toute règle.

Temps, lieu, action sont fort bousculés ; l'appel au surnaturel est complètement anachronique et largement invraisemblable ; le dénouement est pour le moins inattendu dans une « comédie ».

Ces écarts esthétiques, allègrement repris par Mozart dans Don Giovanni, sont peut-être, autant que les audaces idéologiques ou morales, la cause de la longue éclipse du vrai Dom Juan (remplacé au théâtre, jusqu'en 1847, par une fade adaptation en vers de Thomas Corneille), comme de la faveur dont il jouit aujourd'hui, au théâtre, au cinéma, dans la littérature et dans les représentations les plus courantes de la conduite amoureuse, masculine ou féminine — on a vu exalter les « Don Juanes » ! * On utilise traditionnellement la graphie Dom pour le titre de la comédie de Molière (Dom Juan), et la graphie Don pour désigner, dans le texte de la pièce, le nom du personnage (Don Juan).

Cela n’a pas toujours été le cas : Molière et le XVII e siècle en général écrivaient Dom dans tous les cas, confondant le titre religieux et la particule de courtoisie espagnols. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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