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Donner à voir d'Éluard

Publié le 06/12/2018

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Donner à voir

 

A la différence des recueils de poésie, Donner à voir (3.6.1939) est un livre mûri pendant plusieurs années, une sorte de bilan, de credo et de prophétie tout à la fois. Éluard l’organise à la fin de 1936 et au début de 1937 : « Je travaille beaucoup (...), je finis un livre en prose de 200 pages (toutes mes proses) pour la N.R.F. » A l’automne, un premier titre est trouvé, rimbaldien : Éluard annonce sur le tiré à part de Premières Vues anciennes : « extrait d’un volume, Avenir de la poésie, à paraître aux éditions de la N.R.F. ». Et cette première version sera abondamment remaniée. A l’automne 1938, l’ouvrage reçoit le point final : « Je termine mon livre Donner à voir. Tout ce qui concerne les peintres surréalistes y figurera. Tous les textes sur la poésie aussi. Et tous les rêves, toutes les proses poétiques. Je le remets à la N.R.F. la semaine prochaine ». Le livre a donc crû, au fil des ans et au hasard des articles, par une sorte de coalescence naturelle. Au projet de réunir « mes proses » (poétiques et théoriques) s’est ajouté tout le jeu de miroirs des « Premières Vues anciennes », parues en 1937 dans Minotaure :

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)DONNER A VOIR.

Recueil de text.es en prose et de poèmes de l'écrivain francais Paul Eluard (pseud.

de Eugène Grindel.

1895-1952) publié en 1939.

La série de textes qui ouvre le volume - • leP Dessous d'une vie ou la Pyramide humaine 1 (1919-1926.

publiés séparément en 1926): • Juste milieu , (1938): • Nuits partagées • (déjà publiée~ dans la l 7 ie immédiate.

1932); 1 Appliquée • (publiée séparément en 1937); 1 Les Songes toujours immo­ biles •; • Au fond du cœur • - se rattache à la période surréaliste de l'auteur.

Dans une langue simple.

transparente et pure.

le poète nous donne des • nou­ velles » d'un univers où le sommeil et la veille ne se distinguent vlus, et où on ne saurait se référer aux habituelles conventions de temps et de lieu : • I~e temps ne passe pas.

Il n'y a pas : longtemps, le temps ne passe plus.

Et tous les lions Qtle je repré­ sente sont vivants.

légers et immobiles.

• La seconde partie du volume est plus particuliè­ rement coilsacrée à des textes relatifs.

à la poésie et à la peinture : c Physique de la poésie , ; • !,Évi­ dence poétique » (publiée séparément en 1987); • Peintres »; • le Miroir de Baudelaire •; c Premières vues anciennes :o.

Dans • l'Évidence poétique •.

frag­ ment d'une conférence prononcée à JJ()ndres le 24 juin 1936, nous trouvons des phrases sur le phénomène poétique qui pourraient servir d'épigraphe à tout l'œuvre d'Eluard : • Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches.

de grantles marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé.

Leur principale qualité est non pas, je le répète, d'invoquer mais d'inspirer.

• Donner à voir se termine sur de beaux poèmes inspirés par quelques-uns des grands peintres modernes : • Max Ernst •.

• Giorgio de Chirico », • Pablo Picasso », • Georges Braque •, • Paul Klee •, • Yves Tanguy •; poèmes qui avaient parfois déJà vu le jour dans des recueils précédemment publiés.. »

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