ÉBLOUISSEMENTS (Les) Anna de Noailles (résumé)

ÉBLOUISSEMENTS (Les). Recueil de

poèmes de la comtesse Anna de Noailles (1876-1933), publiés en 1907 chez Calmann-Lévy. L’auteur peut bien laisser croire qu’elle renie le romantisme, les caractères essentiels de sa poésie en sont encore tout entiers marqués dans ce recueil : primat de l’imagination qui transfigure les choses : « ... c’est de moi que monte et que s’élance - Un univers plus beau, plus plein de sensations...». Sensation effrénée qui anime une poésie fondée d’abord sur l’émotion devant te monde sensible. Ce ne sont là que les traits communs à toute la poésie d’Anna de Noailles : l’accord physique avec une nature qui résonne infiniment dans le cœur de l’auteur formait la trame des œuvres précédentes. Mais la « nature » y semblait par trop restreinte : l’auteur pouvait bien n’être que la « muse des Jardins ». Elle le demeure ici et les évocations de l’Ile-de-France, de Versailles, de la Malmaison se confondent avec celles d’Annecy et des Charmettes. Mais, outre que l’évocation des jardins d’enfance se teinte de nostalgie, les puissances de sentir essaient de se hausser à la taille du vaste monde. L’éblouissement est cosmique : des milliers de formes se heurtent, les éléments, orage, eaux, souffles, entrent en scène. Vers le soleil monte un chant d’adoration fervente : « Ma joie est