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Emile Ajar: La Vie devant soi (Fiche de lecture)

Publié le 22/02/2012

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Dans La Vie devant soi, Momo raconte son désespoir d'orphelin fils de pute, et la mort de Mme Rosa, la seule femme qui ait pris soin de lui.
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« python de deux mètres vingt adopté par Michel Cousin, employé de bureau chez IBM.

Sous l'ironie se lit le drame de la solitude.

Gary écrit le manuscrit, tapé par Martine Carré et recopié par l'auteur sur un petit cahier noir decomptable, destiné à devenir la preuve de son authenticité. Il prend alors le pseudonyme d'Ajar, qui signifie « braise », en russe.

Gary éprouve le sentiment de se libérer ducarcan du formalisme, de se régénérer dans son double anarchiste.

Sans doute voulait-il aussi forcer le destin,prendre la mesure de son talent.

En effet, il ne bénéficie de la complicité d'aucun éditeur et présente son manuscritau comité de lecture de Gallimard.

Celui-ci hésite, Raymond Queneau devine un auteur plus aguerri qu'il ne sembleet, en février, Claude Gallimard décide de publier le roman au Mercure de France.

A l'automne 1974, il obtient ungrand succès et la critique reconnaît le talent de l'auteur dont l'incognito échauffe toutes les cervelles.

On songe àlui attribuer le Goncourt mais comme Gary fait annoncer qu'Ajar refusera les prix, le Goncourt revient à Pascal Laîné. C'est alors que Gary a l'idée d'incarner son idée.

Il décide d'en appeler à son petit-cousin, fils d'une cousinegermaine, Paul Pavlovitch, né le 5 février 1942 à Nice.

Très sûr de lui, Gary lui prépare de faux papiers et s'arme d'avocats.

Il écrit La Tendresse des pierres, roman situé à Belleville, où, dans un sixième sans ascenseur, la vieille juive, Mme Rosa, tient la crèche des enfants mis au monde par les prostituées du coin.

Mohammed, dit Momo,raconte son enfance malheureuse et la mort de Mme Rosa.

Au dernier moment, Gary change le titre de son oeuvre,se rappelant que le premier était déjà celui d'un roman écrit par une de ses héroïnes.

Et voilà comment La Vie devant soi obtient le Goncourt! Le canular est donc officialisé. Gary rivalise avec son double, il se sent comme dans une relation d'émulation avec son neveu.

Il donne Clair de Femme, en 1969 alors qu'Ajar produit Pseudo, dont le héros, déstabilisé par la publicité, perd son identité. Décidément, Gary vit de manière extrêmement concrète la mythomanie dont on dit qu'elle constitue l'essence de lafiction.

Il devient triple : Romain, Emile, Paul...

Il écrit Clair de Femme l'après-midi et Pseudo le matin. Au début de 1976, Jean-Michel Royer, rédacteur en chef du Journal des gaullistes de gauche, identifie Gary sous Ajar mais sans certitude.

Gary est furieux.

Mais il poursuit son oeuvre : Charge d'âme, fable moderne, raconte comment un savant récupère l'énergie des âmes libérées.

En 1979, Costa-Gavras tourne Clair de Femme avec Romy Schneider et Yves Montand.

Mais dans la nuit du 29 au 30 août 1979, Jean Seberg se suicide dans des conditionsmystérieuses.

Cette année-là paraît le dernier roman d'Ajar, L'Angoisse du roi Salomon, roman d'amour où un juif du Sentier, riche Russe âgé de plus de quatre-vingts ans, crée une fondation pour les vieux.

Enfin, en 1980, Les Cerfs- Volants évoque le drame de la Seconde Guerre mondiale, entre l'angoisse et la sérénité.

Le 2 décembre, Gary se suicide sans qu'il semble falloir faire le lien entre cette disparition et celle de J.

Seberg. Le 3 juillet 1981, Paul Pavlovitch révèle à Apostrophes, émission littéraire animée par Bernard Pivot, qu'Ajar n'est autre que Gary.

Il rompt ainsi la promesse de garder le silence et de laisser le fils de Gary et Gallimard dévoiler lesfaits.

Ensuite paraît Vie et mort d'Emile Ajar, révélations de Gary, datées du 21 mars 1979. Dans La Vie devant soi, Momo raconte son désespoir d'orphelin fils de pute, et la mort de Mme Rosa, la seule femme qui ait pris soin de lui. Résumé de l'oeuvre Peut-on vivre sans amour? La narration est prise en charge par un petit garçon, qui doit avoir une dizaine d'années et qui n'en ressent pasmoins sa situation avec une sensibilité extrême.

Momo vit chez Mme Rosa.

Juive d'origine polonaise, elle « s'est défendue » sur les trottoirs du Maroc et d'Algérie.

Maintenant, elle est trop vieille, trop lourde pour continuer.

Elle ressent l'angoisse des persécutions.

Elle élève, à Belleville, des enfants de prostituées plus ou moins abandonnés. Momo, lui, ne savait même pas qu'il faut bien avoir une mère.

Il n'a pas connu la sienne.

« Il me semblait que tout le monde en avait une sauf moi.

» Alors, le petit somatise et sème l'hystérie dans la maisonnée.

Enfin, il trouve un chien sur qui rapporter son affection, mais il le vend à une belle dame qui l'emmène dans sa belle voiture...

Le petiten pleure d'émotion et jette les cinq cents francs de la négociation.

Mme Rosa s'inquiète : comment cet enfant a-t-il pu vendre son chien adoré? Elle l'emmène consulter le docteur Katz, qui lui prescrit des tranquillisants. Momo est hanté par la peur de se retrouver seul.

A la maison, il y a le petit noir, Banania, qui rit tout le temps.Monsieur N'Da Amédée, un maquereau, fait aussi quelques visites lorsqu'il a besoin de se faire écrire des lettres pourses parents à qui il fait raconter de belles fables.

Quand elle entre en crise par peur des persécutions, Mme Rosa seréfugie à la cave où elle s'est aménagé un abri.

Momo la surveille parce qu'il n'a qu'elle au monde.

Elle et monsieurHamil, un Algérien à qui il confie ses perplexités sur son état, sur l'obscurité de ses origines.

Il ne comprend paspourquoi on le tient pour un Arabe puisque rien ne le prouve, ni pourquoi on l'a renvoyé de l'école. Mme Rosa, Dieu sait pour quelle raison, s'imagine que Momo souffre d'un mal héréditaire...

Lui, il aimerait bien savoirce qu'on lui cache, bien que son ami, le Mahoute, prétende le mystère nécessaire.

En attendant, le petit ignore sonâge réel.

Il prend en charge les autres enfants pour éviter à la vieille femme des efforts supplémentaires : elle estmalade du coeur.

Tous deux vivent dans la hantise de la maladie.

Momo tente de séduire les prostituées du quartiermais, bien sûr, aucune d'elles ne le prend en charge.

Or, les difficultés financières s'accroissent.

Cependant, Momone renonce pas à connaître ses origines.

Il essaie de survivre de son mieux dans son quartier peuplé d'immigrés.

«Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie.

». »

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