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ÉMILY Brontë: Les Hauts de Hurlevent.

Publié le 23/10/2012

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ÉMILY Brontë: Les Hauts de Hurlevent. Le titre original de Wuthering Heights, dont la meilleure traduction française est sans doute Les Hauts de Hurlevent, intime au roman sa tonalité générale. Régionalisme inutilisé depuis le XVIe siècle, le terme "wuther" évoque le hurlement sinistre du vent dans la lande. Wuthering Heights parut en Grande-Bretagne sous le pseudonyme Ellis Bell (1847). Première traduction en France chez Payot (1941). « ...Elle resta là tour à tour appelant, puis écoutant et pleurant... « Comment Emily Brontë, phtisique, isolée, sans expérience aucune de la vie, a-t-elle pu concevoir un roman d'une telle intensité littéraire et humaine ? Le "cas Brontë" n'a pas fmi d'intriguer biographes et critiques littéraires et reste sans doute l'une des plus éclatantes illustrations du mystère de la création artistique. Dans la lande anglaise, l'amour d'Heathcliff et de Catherine... 1 801. Mr Lockwood se rend chez son étrange 1 propriétaire, Heathcliff, un homme taciturne aux manières brusques, qui habite avec sa femme une propriété dont le seul nom traduit le caractère sinistre : Les Hauts de Hurlevent. Certains détails laissent à penser que cette demeure est le théâtre d'un drame secret. De ce drame, Lockwood va bientôt connaître les détails et nous faire le récit. Heathcliff avait été recueilli et élevé dans cette maison. Le fils du ma&...

« > r------ --- EXTRAITS Mr Lockwood chez son propriétaire J'ai obéi, du moin s à l'ordre de quitter la chambr e ; puis, ne sachant où me condui ­ sait l'ét roit co rridor , je me suis arrêté , et mon propri étaire m 'a rendu témoin in­ vo lontair e d'une scène de supersti­ tion qui démentait étrangement son bon sens apparent.

Il s'est approché du lit, a ouvert la fenêtre en la forçant et, pendant qu ' il tirait dessus , a été pris d'une crise de larm es qu'il n'a pu maîtriser.

"Viens, viens !" sang lotait­ il.

"Cathy, viens ! Oh ! viens ...

une fois seu lement ! Oh ! chérie de mon cœur ! écoute -moi cette fois-ci enfin , Catherine !" L e spect re a té moi g né de l'ordina ire caprice des spectres : il n'a donn é aucun signe d' exis­ t ence.

Mais la nei ge et le vent ont pénétré en tourbill ons furieux, parvenant même jusqu 'à m oi et éte ignant ma lumi ère.

Il y avait une tell e angoisse dans l' explo­ sion de doul eur qui accompagnait ce dé­ lire que la compassi on m'a fait oublier sa folie.

La maladie de Catherine Tremblant e et égarée, elle se cramponnait à moi , mais l'horreur disparut peu à peu de son visage ; sa pâleur fit place à une rougeur de honte.

- Oh ! mon Dieu, je croyais que j'étais chez moi, soupira-t-elle.

Je c royais que j'étais couchée dans ma cham bre à Hurl e­ Vent.

Je suis faibl e, c'est pour cela que mon cerveau s'est troublé et que j'ai pous sé des c ris sans m'en douta Ne dites rien ; mais restez avec moi.

J'ai peur de m'endormir : mes rêves m'épouvantent .

- Un bon somme vous ferait du bien , madame ; et j'espère que les souf­ frances que vous ressentez en ce moment vous empêc hero nt de recommencer à essayer de vous laisser mourir de faim.

- Oh ! si seulem ent j'étais dans mon lit dans la vieille mai­ son ! con tinua-t-elle avec amertume, en se tordant les mains.

Et ce ve nt qui souffle dans les sapins près de la fenêtre ! laissez-moi l e sentir ...

il descend tout droit de la lande ...

laissez -m oi en recuei llir un souffle! P our la ca lm er, j'entrouvris la fen ê tre pen­ dant quelques secondes.

Une bouffée g la­ ciale fit irruption (.

.

.).

La "prière " d'Heathcliff à la mort de Catherine Et moi, je fais une pri ère ...

je la répète jusqu'à ce que ma langue s'engourdisse : Catherine Earnshaw, puisses-tu ne pas trouver le repos tant que je vivrai ! Tu dis que je t 'ai tuée, hante-moi , alors! Les vic ­ times hantent le ur s meurtriers, je c rois.

Je sais que des fantômes ont err é sur la terre.

Sois toujours avec moi ...

prends n'importe quelle forme ...

rends-moi fou ! mais ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver .

Oh ! Dieu ! c'es t indicible ! je ne peux pas vivre sans ma vie ! je ne peux pas viv re sans mon âme ! Edga r Linton au che vet de Cat herine s ur son lit de mort.

Lochwood s ur la tombe de Heathcliff.

NOTES DE L'ÉDITEUR Le mystè re Brontë Enfant s d'un pasteur veuf, dan s un pauvre bourg du Yorkshire (Haworth ), Charlotte (née en 1816) , Patrick Branwe ll (1817), Emily (1818) et Anne (1820) animèrent leur adolescence de jeux littéraires témoignant d 'un génie précoce .

Si Patrick Branwell sombra dans l 'alcoolisme, ses sœurs lai s­ sè rent chacu ne leur nom dans la littérature , avant d 'être emportées par la m aladie.

La se ule expérience d'Emily loin du presbytère d 'Haworth f ut un an de prof essorat à Bruxelle s.

Elle s'éteigni t en 1848, dans sa trentième année.

« On se rend compte qu'on avait fait tort à Wuthering H eig hts en l'appelant un roman .

C'est une sorte de poème homérique où tout est vrai en détail et où , ce pendant , on aperçoit quelque chose d'irréel. »- E.

Dirnnet (ibid.) « Wuthering Heights est un gran d roman, peut- être le plus grand roman qui ait jamais été écri t en anglais.

»- A.

C.

Ward, cité par Syl vère Monod dans son introduction à Hurlemont , édition s Garnier-Flammarion Photo s (a) National Portrait Gallery 1 Si pa lcon o; (b, c, d , e, f,) Mary Evans 1 Explorer, illustrations de Dula c, Éditions Dent.

« Un bon juge , Léon Daudet , parlant du "tra ­ gique intérieur " dans la litt érature anglaise, n 'a pas craint de mentionner Wuthering H eig hts à côté de Hamlet.

» -Avertissement du traducteur , collectio n Livr e de Poche BRONTË02. »

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