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En attendant Godot

Publié le 06/04/2013

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godot

En attendant Godot (1952) est la deuxième pièce écrite par Beckett, la première à avoir été montée. L'auteur s'est adressé à Roger Blin, dont il avait vu un spectacle. Blin a accepté immédiatement et en a assuré la mise en scène, Beckett n'ayant aucune expérience de la représentation. Le succès (avec son cortège de polémiques) fut immédiat et international. En attendant Godot a transformé radicalement le théâtre du xxe siècle.

godot

« -------- EXTRAITS Estragon essaie d'enlever sa chaussure ESTRAGON (renonçant à nouveau).- Rien à faire.

VLADIMIR (s'approchant à petits pas raides, les jambes écartées).

-Je commence à le croire.

(Il s'immobilise.) J'ai longtemps résisté à cette pensée , en me disant, Vladimir, sois raisonnable , tu n'as pas encore tout essayé.

Et je reprenais le com bat.

(Il se recueille, songeant au combat.

A Estragon.) -Alors , te revoilà, toi.

ESTRAGON.

-Tu crois ? VLADIMIR.

- Je suis content de te revoir.

Je te croyais parti pour toujours .

ESTRAGON .

-Moi aussi.

Actel Les raisons vagues du rendez-vous avec Godot ESTRAGON.

-Qu'est-ce qu'on lui a demandé au juste ? VLADIMIR.

- Tu n'étais pas là ? ESTRAGON.

-Je n'ai pas fait attention .

VLADIMIR.

- Eh bien ...

Rien de bien précis .

ESTRAGON.

-Une sorte de prière.

VLADIMIR.

- Voilà.

ESTRAGON.

- Une vague supplique.

VLADIMIR.

- Si tu veux.

ESTRAGON.

-Et qu'a-t-il répondu ? VLADIMIR.

- Qu'il verrait.

Acte 1 Estragon.

-Tu l'as rêvé ...

Allons-nous-en.

On ne peut pas.

C'est vrai ...

Tu es sûr que ce n'était pas lui ? Lucky.

- Etant donné l'existence telle ·qu'elle jaillit des récents travaux publics de Poinçon et Wattmann d'un Dieu personnel quaquaquaqua à barbe blanche quaqua ...

Les deux vagabonds ont le temps d'être absurdement lucides VLADIMIR.

-( ...

)Nous sommes au rendez-vous, un point c'est tout.

Nous ne sommes pas des saints , mais nous sommes au rende z-vous.

Combien de gens peuvent en dire autant ? ESTRAGON .

-Des masses .

VLADIMIR.

- Tu crois ? ESTRAGON.

-Je ne sais pas.

VLADIMIR.

- C'est possible.

POZZO.

-Au secours ! VLADIMIR.

- Ce qui est certain, c'est que le temps est long, dans ces conditions, et nous pousse à le meubler d'agissements qui, comment dire, qui peuvent à première vue paraître raisonnables, mais dont nous avons l'habitude.

Tu me diras que c'est pour empêcher notre raison de sombrer.

C'est une affaire entendue.

Mais n' erre-t-elle pas déjà dans la nuit perman ente des grands fonds, voilà ce que je me demande parfois.

Tu suis mon raisonnement? Acte II Éditions de Minuit, 1952 NOTES DE L'ÉDITEUR « Beckett agace toujour s les gens avec son honn ê teté.( ...

) Ce qu 'il montre est affreux, et parce que c'est affreux, c'est également drôle.

Il démontre qu'il n'y a pas moyen de s'e n so rtir, et ceci, bien sûr, est exaspérant.

Effectivement il n'y a aucun moyen de s'e n sortir.

( ...

)Tout le monde arrive au théâtre avec le pieux espoir qu'avant la fin des deux heures de spectacle le dramaturge leur aura donné une réponse.

» Peter Brook, les Cahiers de !'Herne n° 31, 1976.

« Beckett a été présent à toutes les répétitions .

Il ne disait rien, il faisait toute confiance à Blin , c'était sa première pièce à être montée .( ...

) Ensuite, assez vite, c'est devenu un phé nomène , il fallait avoir vu Godot.

Tout le monde en parlait ; la salle était comble.

Serreau (directeur du théâtre) n'en revenait pas, mai s tout ça, c'était quand même plus ou moins un « Comme il me demandait si je travaillais, je lui répondis que j'avais perdu le goût du travail, que je ne voyais pas la nécessité de me manife ster, de "produire ", qu'écrire m'était un supplice ...

Il en parut étonné, et je fus plus étonné encore quand, à propos d'écrire justement, il parla de joie.

A-t-il vraiment employé ce mot ? Oui, j'en suis certain.

» E.

M.

Cioran , « Quelques rencontres », le s Cahiers del' Herne, malentendu.

( ...

) » Jean Martin (qui tenait le rôle de Lucky), le Magazine littéraire, juin 1986.

1 Harlin gue-Violle t 2, 3 , 4 maqu ette s de Mati as pour Je Schiller Theater, 1975 / D .R.

Sipa-Icono no 31, 1976.

BECKETI02. »

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