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ENTRETIEN D’UN PÈRE AVEC SES ENFANTS ou Du danger de se mettre au-dessus des lois.

Publié le 29/04/2016

Extrait du document

 (résumé)

Dans ce dialogue publié en 1773 et écrit ou plutôt conçu en 1770, pendant une visite de l’auteur à sa maison paternelle de Langres, Denis Diderot (1713-1784) se plaît à évoquer ses souvenirs de famille. Il met en scène son père (homme d’une droiture scrupuleuse), sa sœur, son frère prêtre et lui-même. Par un soir d’hiver, au coin du feu, le père confie à ses enfants un épisode de sa vie qui mit sa conscience dans un cruel embarras. A la mort du curé centenaire de Thivet, le narrateur de l’histoire avait été appelé par les parents - fort pauvres - du défunt, afin d’être l’arbitre de la succession qui, selon toute vraisemblance, devait leur échoir. Pendant la nuit, en dépouillant les papiers du curé, . le conteur

 

avait trouvé un testament autographe en faveur

 

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d’un riche commerçant parisien. Le document, très vieux, désignait, comme exécuteurs testamentaires, des personnes mortes depuis plus de vingt ans. Tout laissait supposer que le curé, au cours de sa longue vie, avait oublié ce testament et, entre temps, avait changé d’idée. Le conteur avoue avoir été de suite tenté de brûler le testament qui enlevait tant d’espoir à de pauvres gens, au profit d’un homme riche et sans besoins. Ne sachant que décider, il avait fini par demander l’avis d’un père oratorien qu’il connaissait, casuiste très distingué, qui lui avait

 

conseillé de respecter le testament. Il fit ainsi, mais le désespoir de ces malheureux si déçus et la dureté du riche héritier, à qui l’on avait vainement demandé de renoncer à l’héritage, n’avaient pas été sans vivement l’impressionner ; à tel point que ce souvenir le faisait encore souffrir après bien des années.

 

Sur cet épisode se greffe naturellement une discussion au cours de laquelle Diderot, sans manquer au respect

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