Esthétique de Schiller. (résumé)

Dans cette « belle âme », ne sont pas seulement morales les actions particulières, mais encore tout le caractère. L’harmonie pourtant est un idéal toujours menacé par la force des sens, force à laquelle l’homme doit opposer celle de la raison. Dans une pareille lutte, la belle âme devient « sublime ». Cette affirmation de la force morale est appelée « dignité » par Schiller. Grâce et dignité, beauté et sublime ne sont plus, en ce cas, des termes opposés, mais le reflet d’un même idéal de caractère : ils peuvent co-exister. C’est seulement à ce moment que « l’expression de l’humanité dans un seul être est parfaite, justifiée dans le monde de l’esprit et dans celui du phénomène ». - La formation de cet idéal humain et sa manifestation esthétique dans la poésie furent l’objet de deux essais plus importants :

Aux années consacrées par Friedrich Schiller (1759-1805) à l’histoire, suivit, entre 1791 et 1795, une période d’intense activité philosophique, période de recueillement et de méditations dont la person-