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ÉTRANGÈRE (L’). d’Alexandre Dumas fils (résumé)

Publié le 17/04/2016

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ÉTRANGÈRE (L’). De la plupart des pièces d’Alexandre Dumas fils (1824-1895), ce sont les préfaces que nous retrouvons avec le plus de plaisir. Celle de l'Étrangère est d’une charmante absurdité. Non parce qu’elle est une charge contre le naturalisme, et nommément l'Assommoir de Zola ; l’attaque était de bonne guerre. Mais les arguments, et certaines sentences sont irrésistiblement drôles. Dumas gémit sur la dépravation de la société française en 1876, et contre le langage grossier qui lui gâte Shakespeare (Hugo avait déjà répliqué) et Aristophane. Il accentue éperdûment les différences entre « les vérités de la vie et celles du théâtre », ce qui aboutit à un théâtre artificiel, futile ou éperdu. Il rangerait volontiers Antony parmi les trente chefs-d’œuvre de la scène ; déclare Faust injouable ; prophétise que le divorce, qu’il souhaite ardemment, ne fournira jamais, hélas, que des « situations comiques ». Le tout, il faut le reconnaître, dans un style léger, danseur, délicat, ravissant.

 

Et cependant, l'Étrangère est si pleine de pétulance, de romantiques absurdités. Et puis, elle a l’air de se fonder sur une doctrine scientifique, à l’instar des romans de Zola. Quelle est donc la théorie scientifique que Dumas croit utiliser ? Celle du « vibrion ». On en parle encore ! « Il y a dans la nature des êtres nés de la corruption des corps qui ont pour fonction [? ] de dissoudre et de détruire les parties restées saines ». 

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