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ÉTUDE DE « LA CONSCIENCE ET LA VIE » DE BERGSON

Publié le 01/06/2012

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conscience

Précisons : la méthode erronée consiste à se soucier des « idées « que l’on se fait des choses plutôt que

des « choses « elles-mêmes (§ 3). A contrario l’empirisme de Bergson ne doit pas nous égarer : l’étude des faits

nous entraîne au-delà d’eux-mêmes (elle «dilatera notre pensée« dit-il), dans une « ascension graduelle à la

lumière «. C’est dire que nous allons chercher à coïncider avec un mouvement et non avec des éléments ; dès

lors c’est à une expérience métaphysique que nous convie Bergson, mais à une métaphysique réelle, délivrée des

systèmes, retrouvée dans son authenticité : non pas discours, mais enracinée dans la série des faits et expériences

vécues.

On notera, toujours dans ce § 3, la critique de l’illusion qui consiste à « placer rétrospectivement tout ce

que l’expérience aura enseigné de la chose « ; ce procédé consiste à déduire des faits à partir de principes très

généraux : « le possible et le réel, le temps et l’espace, la spiritualité et la matérialité «.

C’est l’inverse qu’il faut faire : déduire les principes de l’expérience. Ce faisant Bergson ne tombera pas dans le

scepticisme, qui est la conséquence habituelle de cette manière de procéder. Il faut faire confiance à l’élan, à

l’ordre secret qui traverse l’expérience, et non pas se perdre dans l’étude inaboutie de ses composants matériels.

Résumons-nous : nous n’avons pas à choisir entre des principes si abstraits qu’on peut y faire rentrer

après coup ce qu’on veut et des faits si étroits qu’on ne peut rien en induire.

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