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Études sur l'hystérie de Sigmund Freud et Joseph Breuer (Résumé et analyse)

Publié le 22/02/2012

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Et Breuer n'hésite pas à accuser les « secrets d'alcôve ». En effet, les idées ayant trait à la sexualité peuvent paraître intolérables. Refoulées, expulsées de la conscience, elles n'en restent pas moins dans l'esprit sous forme de représentations qui deviennent la cause des symptômes de la maladie. On parle alors d'hystérie de défense. Les besoins sexuels ont rendu les hystériques malades en grande partie parce qu'ils les ont combattus. Mais, à côté de l'hystérie sexuelle, il « existe une hystérie de frayeur, une hystérie véritablement traumatique ». Freud et Breuer précisent : « Nous qualifions de traumatismes psychiques les incidents qui ont déclenché l'affect originel et dont la charge en excitation s'est ensuite convertie en phénomènes somatiques. »
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« irruption, continue à jouer un rôle actif». Afin d'étayer sa thèse, il prend l'exemple des douleurs hystériques.

Certes, elles sont bien le fruit d'« hallucinations » mais pour que le malade les ressente avec une grande acuité comme c'est le cas dans l'hystérie, cela nécessiteégalement une capacité toute particulière de la sensibilité nerveuse à réagir à une atteinte organique minime, sanscommune mesure avec le tableau clinique présenté. Avec sa théorie de l'affect, c'est-à-dire de la résonance psychologique produite par un choc émotionnel, Breuer montre encore un autre mécanisme de l'hystérie : certains phénomènes, certains événements de la vie provoquentchez le malade une réaction « inadéquate » irrationnelle et parfois sans aucun lien logique avec ce qui la suscite. «C'est de réminiscences surtout que souffre l'hystérique. Cette phrase célèbre introduit le point essentiel autour duquel se forge la maladie : la conversion.

Mais quelsphénomènes sont à l'origine de la transposition des problèmes psychiques en manifestations corporelles ? Unepersonne non malade peut, contrairement à l'hystérique, évoquer une douleur sans la ressentir dans son propre corps : « L'excitation de l'appareil des représentations ne se transmet pas à l'appareil percepteur et aucune hallucination nese produit.

» Pourquoi ? Parce que certaines résistances séparent le monde psychique du système nerveux, à la manièred'isolants placés dans les installations électriques.

Mais, chez l'hystérique, certaines résistances sont anormalementfaibles ; elles cèdent à l'excitation émotionnelle et « une manifestation anormale de l'émoi se produit ».

Cela correspond à une réaction anormale des affects (ou état affectif), appartenant en propre à l'hystérie, à conditionqu'elle se produise « spontanément », sans raison objective bien enracinée dans le réel.

Ces réactions morbides,maladives « ravivent l'affect originel », réactivent l'état affectif à l'origine de la maladie.

Lorsque, dans l'esprit, une représentation liée à l'affect originel surgit, celui-ci se ravive d'autant plus facilement qu'il n'a pas été abréagi (c'est-à-dire quand il ne s'est pas déchargé ou libéré).

Dans la vie courante, on sait très bien que « l'affect decolère » se rallume facilement au souvenir de l'offense lorsque celle-ci n'a pas été vengée.

Ainsi Freud précise : « Quand l'affect a pu se décharger par un réflexe non point normal mais "anormal", c'est ce dernier que déclencheraaussi le souvenir, l'excitation de la représentation affective se convertit en un phénomène somatique.

» D'où la dénomination hystérie de conversion.

Lorsqu'une émotion originelle a été accompagnée d'une vive douleur, celle-ci se reproduit, sous forme d'hallucination, à chaque émotion nouvelle.

Pour faire comprendre ce phénomène,Breuer prend un exemple simple.

Si une femme subit une violente émotion alors qu'elle souffre d'une rage de dents,elle éprouvera une douleur névralgique à chaque renouvellement de cette émotion. Parmi les conflits psychiques pouvant entraîner l'hystérie, ceux d'ordre sexuel se situent au premier plan et « assez souvent même, la première apparition de sensations et de pensées d'ordre sexuel suffit déjà à créer un étatd'agitation dû à quelque conflit avec la notion fortement enracinée de pureté morale ». Et Breuer n'hésite pas à accuser les « secrets d'alcôve ».

En effet, les idées ayant trait à la sexualité peuventparaître intolérables.

Refoulées, expulsées de la conscience, elles n'en restent pas moins dans l'esprit sousforme de représentations qui deviennent la cause des symptômes de la maladie.

On parle alors d'hystérie dedéfense.

Les besoins sexuels ont rendu les hystériques malades en grande partie parce qu'ils les ontcombattus.

Mais, à côté de l'hystérie sexuelle, il « existe une hystérie de frayeur, une hystérie véritablement traumatique ». Freud et Breuer précisent : « Nous qualifions de traumatismes psychiques les incidents qui ont déclenché l'affect originel et dont la charge en excitation s'est ensuite convertie en phénomènes somatiques.

» Ainsi, les chocs émotionnels peuvent entraîner une maladie du psychisme, ici l'hystérie, dont les symptômespsychologiques s'extériorisent en prenant la fol-me de phénomènes corporels. Mais, dans la vie, presque tout le monde subit des chocs et les surmonte.

Ceci amène à penser que devenirhystérique suppose des prédispositions particulières du sujet. Les prédispositions Le fondement, « la condition nécessaire de l'hystérie est la présence d'états hypnoïdes...

» que l'on peut définir comme des états de conscience anormaux.

Il s'agit, en fait, d'états analogues à celui de l'hypnose, dans lequel lesreprésentations qui surgissent, « tout en étant fort intenses, n'ont aucune corrélation avec le reste du contenu conscient». Selon les auteurs, ces états hypnoïdes se développent vraisemblablement à partir de « rêveries diurnes », qui sontsi fréquentes, y compris chez les personnes bien portantes.

Toutefois, chez le malade, elles prennent une. »

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