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Eugène IONESCO : Le roi se meurt

Publié le 22/09/2012

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D'origine roumaine, né à Slatina en 1912, Ionesco vécut son enfance en France, retourna en Roumanie puis revint se fixer définitivement en France sous prétexte d ' une thèse (1938). Il débuta au théâtre un peu par facétie avec La Cantatrice chauve représentée en 1950, et dès lors s'y adonna constamment avec un succès grandissant ; il écrivit quelque dix pièces en dix ans (1950-1960). De La Leçon au Théâtre de Poche ( 1951) à Rhinocéros (1960) monté au Théâtre de France par J.-L. Barrault, Ionesco n'a cessé de puiser aux sources de l'absurde la matière d' une oeuvre dont les obsessions sont propres à notre temps.

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« Le roi se meurt (créé en 1962 au théâtre d e l' Alliance-Fran­ ç ai se dans une mise e n scè ne de J.

Mau­ clair qui interpr était le rô le du roi) a sou­ ven t été considéré comme le chef-d' œu­ vre de Ionesco.

Les pièces suivant e s, t o ut en perp étuant les thè m es habituels , ont remp ort é moins d 'adhési o n.

Le livre Le roi Bérenger va mour ir T ' en tourage du roi Bérenger , Marguerite sa premi ère L épo use, Marie sa favo rite, le m édec in, le gar de, Juli ett e la femme de ménage sont réunis dan s une sa lle du trône d 'allure go thiqu e mais en t ris te é ta t.

Ils ont compris que le délabrement du palais et de tout le royaume sont des s ig ne s avant-coureurs de la m ort du roi.

Tandis que Marg u erite ve ut le prép ar er dignement, Marie préférerait lu i éparg ner l a vé rité.

Mai s voici l e roi Bére nger , dérisoirement sup érieur , inc onsc ie nt de ce qui l 'attend e t qui prétend continu er à exerce r son p o uvoir magique sur les cho ses ; m alh e ureu sement , le monde ne lui obéit plu s.

Marguerite lui a nnonce qu'il va mourir "à la fin du sp ec tac l e".

Bérenger essaie de chasse r ce tte idée sini stre , m ais son corps le trahit : il chan ce lle, il tomb e.

Après une pé riod e de révolte, le roi hurle sa peur san s vergogne , cherchant éc happ ato ires et co mp en sat io n s.

Le s ê tres qui l'e ntourent di s­ parai ssent les uns a près les autr es.

M arg ue rite reste seule , m ajest ueuse a llégor ie de la Mère et d e la Mort , pour par ac he­ ve r la cérémon i e.

La mort san s fards L a ré uss ite particulière de ce tte pièce tie nt d 'abord dans la gravité d 'un s ujet habitu e llem e nt occulté et traité ici d'une manière absolument directe, sans a ucun découpag e en actes ni en scènes .

Ion esco a su préserve r le dénuement du sujet en n'introd uisant auc une dig ress io n anecdotique, en br a­ quant le proj ecte ur sur un se ul personn age autour duque l gra­ v itent les autres qui n 'ex is te nt pas pour eux-m êm es mais uni­ quement dans le ur relation avec le roi.

Ainsi, jamai s notr e attention n'es t détournée du spectac le de ce t homm e se déba t­ ta nt dans l'ango isse de la mort prochain e.

D e plus , bien que le ly ris m e ne so it pas absent de la pièce, I o ne sco a su jouer de to us les reg is tre s du comiqu e, de la pan ­ t o mim e g uigno les que jusqu'aux invrai sembl anc es délectabl es d'un mond e où s'e ntr echo qu ent des réa lités d'o rdre différe nt.

A cet égar d, le ra ppr ocheme nt hé té roclit e de la di gnit é roya le avec un uni vers presque trivia l de m éna ge et de pot-au-feu est so urce de cocasser ies signif ica tives.. »

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