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Fiche de lecture : ROI SE MEURT (Le) d'Eugène Ionesco

Publié le 18/11/2018

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ROI SE MEURT (Le)

Eugène Ionesco. Pièce en un acte, 1962.

 

Dans la salle du trône, le roi se meurt. En présence de son ancienne épouse, Marguerite, et de la nouvelle, Marie, de son médecin, qui est aussi bourreau et astrologue, de sa femme de ménage et infirmière, Juliette, et d’un garde, Bérenger Ier, roi d’un monde qui tombe en miettes comme lui, se débat contre la mort, pris au dépourvu malgré sa vie de trois siècles. Il se révolte, implore, gémit, perd successivement son pouvoir sur le ciel, la terre et les hommes, sur son propre corps enfin. Il chancelle, tombe sans cesse, à bout de forces et de volonté. Tandis que l’amour de Marie et la pitié de Juliette le réconfortent, les paroles cruelles de Marguerite et du médecin, qui accomplissent l’ultime cérémonie, l’empêchent de dévier de son destin. Peu à peu, tout s’estompe, les personnages disparaissent, l’indifférence succède à l’angoisse chez le roi, et Marguerite le conduit à son trône, aux portes de la mort.

 

♦ Dans Le roi se meurt, dernière pièce du cycle de Bérenger après Tueur sans gages (1959), Rhinocéros (1960) et Le Piéton de l'air (1963), Ionesco (né en 1912) montre l’homme face à la vérité paralysante de sa propre mort. Les distorsions prodigieuses du temps évoqué par les personnages, l’entrelacement du passé et du présent, l’écroulement fantastique de l’univers entier que le roi a créé et gouverné — toute cette démesure verbale converge dans l’imminence de la mort, où tout, absolument tout, va se résorber. Coupant court à la ferveur naïve et légère de Marie, Marguerite, telle une Parque (déesse grecque du destin), tranche cérémonieusement un à un tous les fils qui relient encore Bérenger au monde. L’hésitation entre comique et tragique chère à Ionesco colore par instants la pièce d’un lyrisme bouleversant.

lecture

« montre lbomme face à la vérité paraly­ sante de sa propre mort.

Les distorsions prodigieuses du temps évoqué par les personnages, l'entrelacement du passé et du présent.

l'écroulement fantastique de l'univers entier que le roi a créé et gouverné -toute œue démesure ver­ bale oonverge dans l'imminence de la mort, où tout, absolwnent tout, va se résorber.

Coupant court à la ferveur na:ive et légère de Marie, Marguerite, telle une Parque (déesse grecque du des­ tin), tranche cérémonie usement un à un tous les fils qui relient enoore Bérenger au monde.

L'hésitation entre oomique et tragique chère à Ion esoo oolore par ins­ tants la pièce d'un lyrisme bouleversant.

• La pièce fut créée en 1962 au Théâtre de l'Alliance française par Jacques Mauclair.

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et Gallimard, •.Folio• , 1973.

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