Evangile selon Saint Marc

« .

.

, ~ EXTRAITS Précision du récit.

Jésus appelle ses premiers disciples Comme il longeait la mer de Galilée, il aperçut Simon et André, son frère, qui jetaient l'épervierdans la mer; et Jésus leur dit : « Venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes.

» Et aussitôt laissant leurs filets, ils le suivirent.

Et avançant un peu, il aperçut Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, eux aussi dans leur barque en train d'arranger leurs filets ; et aus­ sitôt il les appela.

Et laissant leur père Zébédée dans la barque avec ses hommes à gages, ils !Ji"""""; ..

• • partirent à sa suite.

Les faiblesses de l'apôtre Pierre, dont Marc a sans doute été le confident et le porte-parole 1.

Sa vantardise : Après le chant des psaumes, ils parti­ rent pour le mont des Oliviers.

Et Jé­ sus leur dit : « Tous vous allez être scandalisés, car il est écrit : Je frapperai le pasteur et les brebis seront dispersées.

Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.

» Pierre lui dit: «Même si tous sont scandalisés, du moins pas moi!» Jésus lui répond: «En vérité, je te le dis, toi, aujourd'hui cette nuit même avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois.

»Mais lui reprenait de plus belle : « Dussé-je mourir avec toi, non je ne te renierai pas ! » Et tous disaient de même.

2.

Ses trois reniements Comme Pierre était en bas dans la cour, arrive une des servantes du Grand Prêtre.

Voyant Pierre qui se chauffait, elle le dévisagea et dit : « Toi aussi tu étais avec le Nazaréen, avec Jésus.

»Mais il le nia en disant : « Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire.

» Puis il se retira dehors vers le vestibule.

La servante, l'ayant vu, recommença à dire aux assis­ tants: « En voilà un qui en est ! » Mais de nouveau il nia.

Un moment après, à leur tour, ceux qui se trouvaient là dirent à Pierre : « Sûrement que tu en es ; et d'ailleurs tu es Galiléen.

» Alors il se mit à jurer avec force imprécations : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez.

» Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta.

Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : «Avant que le coq chante deux fois, tu m'auras renié trois fois.

» Et il éclata en sanglots.

La Bible de Jérusalem, Éd.

Cerf, 1973 Pages de l'Évangile selon saint Marc, manuscrit arménien du xme siècle ,, NOTES DE L'EDITEUR Voici le jugement qu'au ne siècle Papias, évêque d'Hiérapolis, porte sur cet Évangile: «Marc -dit-il -qui avait été interprète de Pierre écrivit exactement tout ce dont il se souvint, mais no n dans l'ordre, de ce que le Seigneur avait dit et fait -car il n'avait pas entendu le Seigneur et n'avait pas été son disciple, mais, bien plus tard, comme je le disais, celui de Pierre.

Celui-ci donnait son enseignement selon les besoins, sans se proposer de mettre en ordre les paroles du Seigneur, de sorte que Marc ne fut pas en faute, ayant écrit certaines choses selon qu'il se les rappelait.

»Histoire ecclésiastique (III), traduction de G.

Bardy.

Et voici une appréciation contemporaine : «Plus court que les autres d'un tiers, Marc fut, au contraire de Matthieu, longtemps négligé dans la liturgie chrétienne.

L'époque moderne lui a rendu justice.

Elle aime en lui un style souvent rugueux où se retrouve l'art du conteur populaire, des détails qui semblent gratuits mais qui sont en général riches de portée symbolique.( ...

) Très marqué par la mort récente de Pierre et de Paul, il voit dans la persécution la condition presque normale de la vie chrétienne.» Michel Quesnel, L'Histoire des Évangiles, Cerf, 1987.

1 O.

R.

2, 3, 4 manuscrits arméniens/ Edimédia SAINT MARC 02. »