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exégèse biblique - résumé.

Publié le 24/05/2013

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exégèse biblique - résumé. 1 PRÉSENTATION exégèse biblique, analyse de la Bible qui met en oeuvre toutes les ressources contemporaines du savoir susceptibles de permettre la compréhension de sa signification exacte. Elle se distingue d'autres approches comme l'approche pieuse ou l'appréciation purement littéraire. Contrairement aux textes de diverses autres religions, la Bible a toujours fait l'objet de certaines critiques et corrections de la part des spécialistes. Ces critiques sont indéniablement la conséquence du fait que juifs et chrétiens conçoivent la religion comme le produit d'événements historiques précis. Bien que la grande majorité des textes de l'Ancien et du Nouveau Testament soient en fait anonymes, ils ont toujours été attribués d'une manière ou d'une autre à un auteur. C'est pourquoi d'autres hommes ont jugé légitime de les évaluer. Ces textes n'ont jamais été considérés comme uniquement transmis du ciel ou comme trop éloignés de la condition humaine contemporaine pour échapper à toute étude critique, à la différence des textes islamiques et hindous, par exemple. Mais la notion d'études bibliques critiques a beaucoup changé au fil du temps. 2 ÉTUDES PRÉCRITIQUES Les premiers spécialistes juifs et chrétiens de la Bible cherchaient à réconcilier les disparités dues aux auteurs humains de ces textes et leur conviction selon laquelle la Bible était d'inspiration divine -- soit qu'elle ait été dictée directement par Dieu à l'auteur, soit qu'elle ait été suggérée à l'auteur par des rêves, des visions et autres voies indirectes. L'élément divin a invariablement été mis en valeur au détriment de l'élément humain. Les premiers rabbins de Palestine et de Babylone (200-500 apr. J.-C.), dont les discussions sont conservées dans le Talmud (hébreu : « instruction «), cherchaient une cohérence entre les nombreuses déclarations de la Bible, et entre la Bible et le judaïsme, considéré comme une interprétation d'inspiration divine de l'Ancien Testament. Pour obtenir cette cohérence, ils employèrent des formes de raisonnement qui semblent souvent, selon les critères modernes d'explication des textes, alambiquées et arbitraires (voir Mishnah). Dans le monde hellénistique, le docteur juif Philon d'Alexandrie déploya des efforts semblables pour prouver la correspondance entre l'Ancien Testament et la vision du monde élaborée par les philosophes et les savants grecs. Pour réaliser cette conciliation, Philon eut recours à l'allégorie. La plupart des Pères de l'Église adoptèrent la même approche. Ils étaient convaincus que la véritable signification de l'Ancien Testament était celle qui lui avait été donnée à travers le Nouveau Testament et les interprétations chrétiennes postérieures. Les premiers interprètes du Nouveau Testament avaient tendance à traiter l'ensemble de l'Ancien Testament comme un livre chrétien dans lequel tout ce qui était fait ou dit n'avait d'importance que dans la mesure où cela symbolisait ou anticipait ce qui avait été ensuite accompli dans le Christ et dans l'Église. À l'heure actuelle, certains commentateurs chrétiens continuent de c...

« raisons) qu'à le compresser.

De même, la variante la plus difficile a les plus grandes chances d'être originale, parce que la tendance des scribes était de trouver desjustifications ou de résoudre les problèmes d'interprétation plutôt que de les créer. 4.2 Critique historico-littéraire La critique dite de second niveau, nouveau stade de l'étude critique de la Bible, fit son apparition aux XVIII e et XIXe siècles, principalement en Allemagne.

Vers la fin du XIXe siècle, elle suscita l'opposition farouche de ceux qui la considéraient comme une attaque contre la fiabilité des Écritures.

Dans une certaine mesure, cette opposition n'a pas encore disparu, bien que la grande majorité des spécialistes de la Bible considèrent la critique de second niveau comme la seule méthode valable pour déterminer lesens des textes bibliques. La méthode historico-littéraire pose beaucoup de questions d'interprétation et d'intérêt du fait qu'elle aborde des problèmes du type : qui a écrit le livre ? Quelles sourcesl'auteur a-t-il utilisées ? Ces sources étaient-elles fiables ? Qu'en est-il advenu dans le processus de transmission et d'édition ? En quoi le message de la parole biblique a-t-il été modifié par ce processus ? En bref, cette approche pose les mêmes questions de fiabilité et de preuve qui se poseraient à tout individu voulant établir la crédibilitéd'une déclaration verbale ou orale du passé. La critique historico-littéraire a dérangé plus d'une personne parce qu'elle a révélé que certaines déclarations de la Bible ne pouvaient être littéralement vraies, jugées dupoint de vue impartial, des preuves historiques ou des faits, et que divers ouvrages bibliques ne pouvaient être le travail de ceux à qui ils avaient été attribués par latradition.

Paradoxalement, cette forme de critique est aujourd'hui remise en question par certains critiques qui pensent que l'œuvre étudiée perd souvent de la vitalité aucours du processus d'étude. 4.3 Critique à partir de la forme Un autre aspect de la méthode historico-littéraire est la critique reposant sur la forme.

Elle part du principe que les déclarations littéraires peuvent être faites de différentesmanières.

Le même événement ou spectacle peut être consigné en langage poétique ou par simple relation des faits.

Chaque forme a sa valeur propre.

Par conséquent,reconnaître l'existence d'une diversité de formes littéraires dans la Bible permet de défendre la « vérité » biblique. Une fois que les formes littéraires ont été identifiées, le critique doit établir la situation historique qui a donné lieu à certaines formes.

Cette technique fut pour la premièrefois appliquée à l'Ancien Testament, notamment par Hermann Gunkel.

Il tenta de regrouper les récits de la Genèse en histoires étiologiques, c'est-à-dire des histoires qui,selon lui, auraient été composées pour expliquer l'origine des caractéristiques d'une tradition existante.

Par exemple, il pensait que Genèse, IX, 20-27 expliquait pourquoiles Cananéens furent soumis aux Israélites.

Toujours selon lui, d'autres passages auraient été inclus dans la Genèse pour justifier les noms, comme dans Genèse, XXV, 26qui explique l'origine du nom de Jacob.

Il voit également dans des passages comme Genèse, XXVIII, 10-19 l'explication des légendes cultuelles associées à des sites sacréscomme Bethel.

Voir aussi Mythologie. Dans l'exégèse du Nouveau Testament, les mêmes principes ont été appliqués pour étudier l'apparition des Évangiles dans l'Église primitive.

Les différents récits desÉvangiles sont également des histoires isolées (parfois dites de « conflits », de « déclarations» ou de « miracles » où Jésus joue un rôle).

Les spécialistes s'interrogent doncsur le but initial de ces récits et tentent de découvrir ce qu'ils révèlent sur l'Église qui les a produits. 4.4 Critique fondée sur la rédaction Un autre aspect de la méthode historico-littéraire employée pour l'Ancien Testament et reprise pour le Nouveau Testament est la critique fondée sur la rédaction : elles'intéresse au rôle des éditeurs qui ont travaillé sur un texte à une époque donnée et étudie leurs procédures et leurs motivations.

La Torah, les Prophètes et même lesÉcrits (notamment les Psaumes et les Proverbes) sont depuis longtemps considérés non comme l'œuvre d'auteurs uniques, mais comme celle de divers auteurs dont letravail a été ultérieurement homogénéisé.

Cela s'est également révélé vrai pour les Évangiles.

Des ouvrages autrefois considérés comme le produit d'un seul individuidentifiable (Matthieu, Marc, Luc ou Jean) sont aujourd'hui reconnus comme étant la production d'une école, d'une Église, d'une communauté ou d'une personne qui a pris latradition courante et l'a adaptée à des besoins urgents. La critique fondée sur la rédaction affirme simplement que le sens de la Bible a évolué à divers moments de l'histoire de la communauté de foi qui a produit le textebiblique.

La tâche de l'interprète est de décider à quel stade de développement le sens ultime du texte doit être rapporté.

Faut-il, par exemple, chercher la paroleprophétique des déclarations d'Amos dans ce qui peut être reconstitué de l'œuvre telle qu'elle figure actuellement dans la Bible, ou faut-il prendre le livre d'Amos pour cequ'il est dans sa rédaction actuelle — une prophétie de salut (Amos, IX, 11-15) plutôt que l'annonce d'un malheur inexorable ? La plupart des commentateurs préfèrent sereporter à la forme première, non rédigée, d'Amos.

D'un autre côté, il est généralement admis que les Évangiles signifient ce que leurs rédacteurs leur ont fait dire et netransmettent pas simplement le sens de la tradition initiale à laquelle ils se rattachent.

Pour l'Ancien Testament, le développement ultérieur des textes sacrés hébreux dansla version grecque des Septante, qui devint la Bible pour le Nouveau Testament et l'Église primitive, pose un problème spécial, du moins pour les chrétiens.

Même lestraducteurs et interprètes chrétiens de la Bible préfèrent aujourd'hui presque tous utiliser la version hébraïque, non seulement comme point de départ pour reconstituer letexte biblique, mais aussi pour en interpréter le sens. 4.5 Le structuralisme Orientation récente de la critique littéraire, le structuralisme met l'accent sur une approche du texte dans sa forme finale achevée et se détourne donc de son histoire.

Ilexplore également les correspondances avec la littérature des autres cultures qui transparaît dans les structures communes que révèlent des histoires semblables racontéesde manière similaire.

Son intérêt pour l'interprétation est important.

Il tente de parvenir à une psychologie humaine universelle et suggère donc qu'un texte peut avoir unesignification qui dépasse la compréhension de son auteur. Voir aussi Christianisme ; Judaïsme. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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